et une vieille nouvelle de plus ...
« Je n’ai jamais voulu de toi, je voulais avorter… »
Ces mots ont claqués dans l’air, me giflant mentalement, mes yeux piquent, mais je me retiens, mes larmes ne couleront pas, non, jamais, ne jamais montrer sa faiblesse, pas devant elle, pas devant ma génitrice, l’appeler mère signifierais que je la considère comme tel ce qui n’est pas le cas.
16 ans que je vis avec elle, 16 ans de silence de regard haineux, de disputes, et, de pleurs…
Petite, j’aimais cette femme, de tout mon cœur, plus que tout, mais, au bout d’un certains temps, certainement plus tôt que la plupart des jeunes, j’ai perdus mon innocence, mes rêves, mes espérances, et ai arrêté de croire aux contes de fées, ils n’existent pas, je ne suis pas une princesse et je ne trouverai jamais de prince charmant. « Elle » me l’a bien assez dit, « que tu es laide, tu ressembles à ton horrible père, ne me regardes pas, pas avec ces yeux, pas avec les yeux de ton père… ». Je ne peux m’empêcher de penser que tout es la faute de mon père, qui nous a laissé, dès ma naissance, il est mort d’un accident à l’age de 20 ans, ma mère n’en avais alors que 17, bien trop jeune pour avoir un enfant, sans famille, elle me laissait seule le soir pour aller s’amuser, boire, et rentrais à l’aube, ne m’accordant aucun regard. J’ai perdu à l’âge de 10 ans, l’espérance qu’un jour elle m’aime, d’ailleurs je ne veux même plus qu’elle m’aime…
Je lui tourne le dos et lui murmure « Si tu me hais tant, pourquoi ne m’as-tu pas abandonnée ? » cette question reste sans réponse comme toujours,… Je monte les escaliers menant à ma chambre et m’étale sur le lit, grinçant, de ma petite chambre poussiéreuse, assez grande pour y mettre un petit lit mais, trop petite pour y ajouter un bureau. Les murs sans d’un blanc salit par les années, jamais il n’ont été repeints depuis que j’y vis, c'est-à-dire depuis 16 ans, quand au lit de fer, il commence à rouillé, mettant un peu de couleur dans cette pièce, une couleur de rouille, une couleur de laissé aller.
J’observe une photo de mon père et sourie, si seulement tu étais encore là, papa,…
C’est sur cette pensée que mes yeux se ferme et que mes pensées m’entraînent dans le pays des cauchemars qui a, depuis des années, remplacé celui des rêves.