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 Créature inutile

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Tlina
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MessageSujet: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeVen 13 Juin - 20:03

Je soumets moi-même mon texte aux correcteurs...

Créature inutile


1. Quand le maître dort


Au fin fond de sa cave secrète où s'entassaient des grimoires et des parchemins couverts de signes cabalistiques, des ustensiles métalliques de toute taille, de toute forme, et des alambics aux longs tuyaux de verre, l'alchimiste Cymnidus exultait. Enfin il allait réaliser sa grande ambition. Car le très savant docteur ès sciences occultes Cymnidus n'avait pas pour but, comme l'alchimiste lambda, de changer le plomb en or. C'était une aspiration bien trop mesquine pour lui. Foin des pierres philosophales et des transmutations. L'auguste Cymnidus voulait, lui, égaler Dieu lui-même. Il voulait créer un être humain.
Des années de recherche lui avaient été nécessaires. Non pas pour façonner le corps (pour cela, il n'avait eu besoin que d'argile, comme l'indique la Genèse ; si Dieu y était arrivé, cela devait bien être à la portée du grand Cymnidus), mais pour y insuffler une âme. Comment faire respirer, vivre et penser la grande statue de terre glaise qui trônait au fond de sa cave secrète, entre un dessin de pentacle et une chouette empaillée ? Mais enfin, à force de parcourir les livres des grands savants du passé, Cymnidus avait trouvé la recette de l'âme humaine. Et c'était cette recette qu'il s'apprêtait à exécuter, cloîtré dans sa cave-laboratoire, devant une grosse cuve où bouillonnait un liquide destiné à recueillir l'essence d'âme qu'il allait créer, avec pour seule compagnie un disciple du nom de Batrachus, plus curieux qu'intelligent, et qui assistait son maître pendant l'opération.
- Disciple ! commanda Cymnidus. Apportez-moi l'essence de souffle !
Batrachus s'arracha à la contemplation des tuyaux montant, descendant et tourbillonnant des alambics de verre, et se hâta vers une étagère. Au milieu d'un ensemble de flacons hétéroclites, il en saisit un petit sur l'étiquette duquel était écrit "Aura" ("souffle" en latin) et le tendit à son maître. Avec précaution, Cymnidus versa quelques gouttes du contenu du flacon dans la cuve.
- Disciple ! De l'essence de chaleur !
Le jeune homme lui tendit un grand pot d'argile ; l'alchimiste y plongea la main, en tira trois petits grains écarlates, et les lança dans le liquide bouillant. Puis Cymnidus réclama de l'essence d'aer serenus, qu'il versa dans la cuve avec la même parcimonie.
- Voyez-vous, expliquait-il à son élève, si je commets quelque excès, le caractère de la créature en sera affecté. Trop de souffle, et il sera peureux. Trop de chaleur, et il sera colérique. Trop d'aer serenus, et il sera apathique. La créature que je veux façonner sera essentiellement utilitaire. Ce sera un serviteur tout dévoué à mes ordres... Il me déchargera des tâches les plus pénibles, pour que je puisse m'adonner sans peine aux choses de l'esprit.
- Oui, maître, dit Batrachus qui n'écoutait pas, fasciné par le mélange qui montait et descendait au rythme de l'ébullition.
- Maintenant, disciple, l'essentiel : la Quarte Nature ! En effet, exposa-t-il avec une moue de mépris, mes... confrères... se focalisent sur la pierre philosophale et la quinte essence, mais en réalité, comme le dit le grand Lucretius, le principe même de la sensation, sensus principium, c'est la Quarte Nature ! Disciple, allez donc me chercher le petit pot de porcelaine, celui dont l'étiquette est blanche...
Batrachus s'empressa d'obéir. L'alchimiste ôta délicatement le couvercle du récipient, puis versa dans la cuve une partie de son contenu. Le disciple, brûlant de curiosité, écarquilla avidement les yeux : il n'aperçut qu'une fine poussière scintillante, quelques reflets d'or tombant dans le liquide bouillant... Et très vite le maître referma le pot, et le posa à côté d'un alambic. Puis il touilla le mélange vigoureusement, aviva le feu sous la cuve avec un grand soufflet, et commanda à son disciple de surveiller l'ébullition, pendant que lui-même allait prendre une sieste réparatrice.
Mais la curiosité du jeune Batrachus n'était pas satisfaite. Qu'était donc cette Quarte Nature ? Il n'avait rien eu le temps de voir. Justement, le pot était là, juste devant lui, tentateur... Batrachus hésita un petit instant, puis saisit le récipient et l'ouvrit. Penché au-dessus de la cuve où chauffait la mixture, il cherchait à voir ce qu'était cette poussière scintillante... Mais comme il approchait le pot de ses yeux tout en avançant vers la cuve (car il n'oubliait pas la tâche que lui avait donnée le maître), il trébucha contre un chaudron de bronze posé à terre, glissa, se rattrapa de justesse au bord de l'énorme cuve... et renversa le pot contenant la précieuse substance. "Aïe !" se dit-il aussitôt, et tenta de limiter les dégâts. Mais le mal était fait : les trois quarts de l'essence de Quarte Nature étaient tombés dans la cuve. Batrachus referma vite le pot de porcelaine, le reposa à sa place, et fit comme si de rien n'était.


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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeVen 13 Juin - 21:50

Tlina a écrit:
Foin des pîerres philosophales et des transmutations.
Foin? C'est une expression?
Sinon, t'as mis un accent circonflexe à "pierre".


Tlina a écrit:
et une chouette empaillée ?Mais enfin,
Espace entre le point d'interrogation et le "Mais".


Tlina a écrit:
- Oui, maître, dit Batachus qui n'écoutait pas
Manque un "r" dans le prenom du gars.


Tlina a écrit:
le liquide bouillant...Et très vite le maître referma le pot
Manque un espace entre les points de suspension et le "Et".


Que des fautes de frappe donc ^^
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeSam 14 Juin - 20:29

C'est corrigé !

2. Des yeux trop clairs


Quelques heures plus tard, le grand alchimiste Cymnidus se réveilla et descendit à la cave voir où en était cette fabrication d'âme. Tout avait l'air fin prêt. Il versa alors la mixture dans un de ses alambics, laissa s'accomplir la lente distillation, ce qui lui permit de retourner faire un somme - un génie tel que lui devait se ménager, dans l'intérêt de l'humanité - puis recueillit, à son réveil, l'essence d'âme dans un minuscule flacon de verre. Il fit alors amener par son disciple suant et ahanant sous le poids la grande statue d'argile, fourra un entonnoir dans la bouche de terre et y versa l'âme.
Cymnidus avait-il réussi ? Avait-il égalé Dieu lui-même ? La statue ne bougeait pas. Mais, après quelques instants, la terre glaise s'éclaircit légèrement, s'amollit, s'assouplit ; des veines apparurent sur les bras, des cheveux pointèrent sur le crâne, ainsi que des cils et des sourcils ; les narines frémirent, les lèvres remuèrent, le torse commença à se soulever au rythme de la respiration. La statue s'était changée en un colosse noir, apparemment plein de force et de vie, qui semblait dormir.
Cymnidus avait atteint son but. Un instant, une foule de rêves de gloire envahit son esprit : lui qui avait créé un nouvel homme, qui allait mettre au monde une nouvelle race humaine, un peuple de serviteurs qui permettraient à l'humanité de vivre sans avoir à travailler... On ne pourrait que lui témoigner de la reconnaissance... On le couvrirait d'or... De gloire... De pouvoir... Le roi le ferait noble, ou le marierait à quelque belle princesse... Il serait honoré comme le plus docte des doctes, celui qui avait percé les secrets du Créateur lui-même...
Mais la créature ouvrit les yeux... et tous ces beaux rêves volèrent en éclats. Sous ses larges paupières noires, se trouvaient deux grands iris bleu pâle, limpides comme l'eau, purs comme le cristal. Et à peine la créature eut-elle ouvert les yeux qu'elle poussa un hurlement et tomba à terre dans d'atroces convulsions.
- Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ? s'écria l'alchimiste.
- Maître... bredouilla Batrachus. J'ai peut-être fait une bêtise...
Et il avoua, tout contrit, sa bévue à Cymnidus, qui comprit tout. La Quarte Nature était l'élément qui transmettait les sensations issues du monde extérieur au corps. La créature ressentait donc trop les choses. Le choc de sa naissance, du monde qui se révélait à elle brutalement, la faisait hurler de douleur. Mais ce n'était pas qu'un question de naissance... Toute sa vie, la créature ressentirait trop fort le monde extérieur, et y réagirait violemment. Il ne pourrait jamais travailler toute une journée en plein soleil, la chaleur l'écraserait... Il ne pourrait jamais accomplir toutes les tâches pénibles, la douleur serait trop forte... Inutile. Cet homme noir aux yeux bleus était inutile.
A cette pensée, le savant fou de rage prit un grand bâton et chassa son disciple à coups de trique. Quand Batrachus eut débarrassé le plancher, Cymnidus se pencha sur sa créature qui, à présent habituée à la douleur de l'existence, restait couchée, hébétée, sur le sol, et lui cria :
- Toi ! Tu n'es qu'une expérience ratée ! Va-t-en !
L'homme noir ne savait pas parler, mais à l'air menaçant de l'alchimiste, il comprit très vite qu'il valait mieux prendre ses jambes à son cou, découvrant d'instinct comment on marche, et comment on court.

3. Sensibilité


Le trop fragile colosse aurait dû mourir rapidement, perdu qu'il était dans les bois des environs, sans vêtements, sans eau et sans nourriture, mais il en fut autrement. Un chasseur du village voisin trouva la créature évanouie dans la forêt ; il fut d'abord surpris par la couleur de sa peau, puis se décida à le ramener chez lui. On nourrit l'homme noir, on le recueillit. On lui apprit à parler la langue du pays. On essaya de l'intégrer dans ce village de paysans, à faire un bon garçon de ferme de cet homme au corps robuste.
En effet, le nègre aux yeux bleus avait beaucoup de force physique, mais un esprit extrêmement sensible. Son humeur bondissait des délices d'une joie extatique, au moindre plaisir, aux tourments sans fin d'un chagrin intolérable, à la moindre douleur. Avec son ouïe et sa vue très fine, il sursautait quand un papillon repliait ses ailes, il comptait les pétales d'une fleur à dix mètres. Mais surtout, il sentait. Il sentait le passage des nuages dans le ciel. Il sentait le frémissement de l'herbe sous le vent, il sentait l'éclosion des fleurs. Il devinait si les gens allaient bien ou mal, en sentant la tristesse s'abattre sur eux ou la joie les illuminer. Il vibrait à l'unisson du monde ; tout lui semblait avoir une voix qui chantait à ses oreilles.
Mais cette sensibilité était un handicap. A cause d'elle, il ne pouvait accomplir aucun des travaux de la ferme. Parmi les paysans, il était inutile. Sentant qu'il devenait un fardeau, ce qui lui perçait le cœur, il prit son baluchon et quitta le village.
Il ne savait pas comment gagner sa vie. Aussi, arrivé dans un bourg un peu plus grand que son village, il s'assit, désœuvré, sur la grand-place. Il n'avait rien à faire alors, plutôt que de s'ennuyer, il se mit à chanter un de ces airs que lui chuchotaient les vents, que lui insufflaient les roses.
Il fut tout surpris quand il entendit une pièce tinter en tombant devant lui, puis deux, puis dix. Il releva la tête : un groupe de personnes s'était formé autour de lui, et lui jetait de l'argent en applaudissant chaleureusement. La joie l'envahit subitement. Il se leva, salua son public avec des larmes dans les yeux, ramassa l'argent et continua sa route.

4. Voix d'or


Quelques années plus tard, le grand alchimiste Cymnidus se rendit à la capitale pour s'y approvisionner en substances rares et précieuses pour sa nouvelle expérience. Le très savant homme ambitionnait cette fois de synthétiser l'essence même du génie, en partant de son propre esprit, bien entendu. C'était un beau jour de printemps, et son cheval trottait d'un bon pas en direction de la ville.
En entrant dans les faubourgs, d'ordinaire gris et sales, Cymnidus fut très étonné de voir les rues nettoyées, les fenêtres ornées de fleurs et tous les habitants de ces quartiers, autrefois une populace pauvre, malhonnête et agressive, marcher paisiblement dans les rues en chantant, et adresser de grands saluts à l'arrivant sur son cheval. En atteignant les portes de la ville elle-même, Cymnidus ne fut pas moins surpris de voir les soldats qui les gardaient, d'habitude grincheux et bourrus, l'accueillir en souriant, et lui souhaiter la bienvenue ; ils chantaient, eux aussi. En pénétrant dans les quartiers riches, d'ordinaire peuplés de gens hautains et méprisants, il vit le même entrain, reçut le même bon accueil, entendit la même chanson sur toutes les lèvres. L'alchimiste resta perplexe : qu'est-ce qui pouvait ainsi répandre l'enthousiasme ? Une victoire à la guerre ? Une réduction des taxes royales ? Il finit par poser la question à l'un des passants.
- C'est qu'aujourd'hui, le seigneur Voix d'or se marie avec la fille du roi, répondit le citadin.
- Voix d'or ? s'étonna Cymnidus. De qui s'agit-il ?
- Vous ne le connaissez pas ? C'est un musicien, un musicien à la voix sublime, d'où son nom. Il est arrivé de nulle part ; un beau jour, il est entré en ville, il s'est posté sur une place et s'est mis à chanter... Ah si vous saviez comment c'est quand il chante ! On a l'impression que les étoiles vous parlent, que le ciel s'adresse à vous. On oublie tous les malheurs qu'on a souffert, et tous ceux qu'on a fait souffrir aux autres. On se sent incapable de faire jamais le mal... Voix d'or a vite fait fortune. A présent, c'est l'homme le plus riche du pays. Le roi lui a confié des postes honorifiques, mais il les a pris au sérieux, et a fait rénover la ville ; le souverain l'a vu, et pour le remercier, il lui donne sa fille en mariage et la moitié du royaume.
- Je serais curieux de voir ce fameux personnage, répliqua Cymnidus, sceptique.
- Le cortège va passer d'un instant à l'autre. L'aspect de Voix d'or est un peu particulier mais... Tenez, voilà que les rues se remplissent, ils vont arriver.
En effet, une foule joyeuse, riante et toujours chantant envahissait les rues. Les femmes lançaient partout des fleurs, les enfants se poussaient pour voir le seigneur à la voix sublime, le musicien à qui ils devaient tant, qui allait bientôt parcourir la rue pour aller du palais du roi à l'église où il se marierait.
Enfin le cortège parut. Les mariés arrivaient, entourés de gardes en brillant uniforme, mais sans armes, et de musiciens jouant une musique allègre ; et toute la foule se mit à chanter plus fort encore, non sans quelques fausses notes. Cymindus tendit la tête pour apercevoir le phénomène et en resta bouche bée : vêtu des plus beaux atours, au bras d'une belle jeune femme en robe blanche, il voyait le nègre aux yeux bleus, sa créature inutile.
- Voix d'or ! Voix d'or ! acclamait la foule.
- Vous le connaissez, alors ? demanda l'interlocuteur de Cymnidus, en remarquant sa surprise.
L'alchimiste, sans trop réfléchir, sourit.
- C'est moi qui l'ai créé, dit-il, gonflé d'orgueil comme l'est un père face à son fils.


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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeDim 15 Juin - 17:48

Je sais pas combien de signes ça fait par contre...
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeDim 15 Juin - 18:57

J'avais oublié dans la première partie:
Tlina a écrit:
Et c'était cette recette qu'il s'apprêtait à éxécuter, cloîtré dans sa cave-laboratoire
Pas de "é" au premier "e" de "exécuter".
Tlina a écrit:
Batrachus s'arracha à la contemplation des
tuyaux montant, descendant et tourbillonnant des alambics de verre, et
se hâta vers une étagère.
Tlina a écrit:
Penché au-dessus de la cuve où chauffait la mixture, il cherchait à voir ce qu'était cette poussière scintillante...
Tlina a écrit:
Trop de chaleur, et il sera colérique.Trop d'aer serenus, et il sera apathique.
Un espace entre le point et "Trop".
Tlina a écrit:
(car il n'oubliait pas la tâche que lui avait donnée le maître)


J'avais oublié plein de trucs O_o

Partie 2:
Tlina a écrit:
où en était cette fabrication d'âme.Tout avait l'air fin prêt.
Espace entre le point et "Tout".
Tlina a écrit:
Il serait honoré comme le plus doctes des doctes, celui qui a percé les secrets du Créateur lui-même...
Pas de "s" au premier "docte". Y aurait pas une discordance de temps entre "serait honoré" et "qui a percé"? Ca me paraît bizarre...
Tlina a écrit:
Mais la créature ouvrit les yeux... et tous ces beaux rêves volèrent en éclats.
J'aurais plutôt mis un "s" à "ces" étant donné que ce sont les rêves de Cymnidus et pas d'un autre. M'enfin on peut mettre les deux... A toi de voir.
Tlina a écrit:
La Quarte Nature était l'élément qui
transmettait les sensations issues du monde extérieur au corps.La
créature ressentait donc trop les choses.
Espace entre le point et "La".
Tlina a écrit:
Mais ce n'était pas qu'une question de naissance...
Tlina a écrit:
Cymnidus se pencha sur sa créature qui, à présent habituée à la douleur de l'existence, restait couchée, hébétée, sur le sol



J'ai la flemme de faire le reste transpi Je le ferai plus tard (ou alors si quelqu'un d'autre veut le faire, il peut)
Y a 14036 signes en tout.
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeLun 16 Juin - 11:42

Merci, j'ai corrigé et j'ai relu, ça a l'air d'aller. Des opinions sur cette nouvelle au fait ?
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeMar 17 Juin - 14:50

Pour la partie 3:
Tlina a écrit:
un groupe de personnes s'était attroupé autour de lui
"attroupé" je sais pas trop pourquoi, je trouve que ça fait bizarre dans la phrase. Je mettrais plutôt "rassemblé". Mais tu fais comme tu veux!


Pour la partie 4:
Tlina a écrit:
et adresser des grands saluts à l'arrivant sur son cheval.
Je retirerais le "s" à "des".
"sur son cheval" me paraît un peu lourd. "à cheval" serait mieux je pense... Quoique dire "à l'arrivant à cheval", ça me gêne aussi Neutral
Tlina a écrit:
Le roi lui a confié des postes honorifiques, mais il les a pris au sérieux, et a fait rénover la ville


C'est tout ce que j'ai trouvé ^^


Opinion: J'ai bien aimé, mais la fin me laisse un peu sur... ma faim! J'attendais autre chose, une fin plus frappante...
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeMar 17 Juin - 18:37

Pas faux pour la fin, mais j'ai pas trouvé de meilleure chute et je voulais pas rajouter de péripétie...
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeJeu 3 Juil - 16:49

coucou! Cela m'a l'air très long je le regarde demain si tu veux mais aujourd'hui je ne sais pas si j'aurais le temps!! affraid
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeMer 9 Juil - 12:45

Je vous rajoute une fin un peu meilleure...

5. Remerciements


Même si l'éminent Cymnidus voulait savoir les secrets du ciel, il n'en gardait pas moins les pieds sur terre. L'idée lui vint assez vite de profiter du nouveau statut de sa créature. Après tout, le seigneur Voix d'or lui devait la vie, non ? Il ne demanderait presque rien en échange, juste une petite chose, une minuscule faveur : la chaire de Professeur en Sciences de l'Académie Royale. Ce serait une si belle position pour l'alchimiste, si honorable, et si bien rémunérée... Et ce serait si peu pour Voix d'or que de la lui accorder...
Cymnidus rédigea alors une longue lettre au seigneur-poète, en un style fleuri qui faisait appel à toutes les ressources de la rhétorique. Le savant y rappelait à Voix d'or qu'il était son démiurge, presque son père ; il y racontait sa création, la bêtise de son assistant Batrachus, comment et pourquoi il avait dû se résoudre à abandonner sa créature (mais Cymnidus ne s'étendit pas trop sur ce sujet) ; il plaidait sa cause au nom du respect que le fils doit avoir pour son père, la créature pour son créateur. Une fois sa lettre terminée, Cymnidus la scella à la cire rouge et alla l'apporter au palais royal.
Quand il se présenta aux portes du palais pour demander une audience au seigneur Voix d'or, on lui dit que sa lettre serait remise en mains propres, et qu'il fallait attendre la réponse du prince, puis on l'introduisit dans une antichambre. La pièce était spacieuse, avec des murs peints en blanc et or, et des fauteuils installés face à de grands tableaux de maître. Un homme, assis, attendait déjà. Cymnidus ne lui prêta pas attention et s'assit à son tour.
Mais l'homme l'interpella :
- Maître ? C'est vous ?
Cymnidus, vexé qu'on aille le déranger, jeta un coup d'oeil méprisant à cet importun, et s'aperçut avec stupeur que ce n'était autre que son ancien disciple, Batrachus, à cause duquel était arrivée toute cette histoire. Le jeune homme était vêtu d'un long manteau de laine et portait une canne à pommeau de bois sculpté : Cymnidus reconnut l'habit traditionnel des philosophes, et eut une moue méprisante.
- Que faites-vous là, jeune malappris ? lui dit-il sèchement. Vous espérez obtenir quelque chose, vous, peut-être ?
- Je... vise la chaire de Philosophie de l'Académie Royale, bégaya Batrachus, un peu confus.
- Philosophie ! Pff ! Quelle sottise ! s'exclama l'alchimiste. Vous voulez être un de ces sophistes, de ces manieurs de mots, qui pérorent sur la vérité à longueur de journée sans en trouver une parcelle ? Les Sciences, voilà la vérité ! Voilà une chose utile, au moins !
Batrachus tenta de protester :
- Ah... permettez... l'esprit humain...
- Balivernes ! le coupa Cymnidus. Et qu'est-ce qui vous fait croire que vous pourrez obtenir quelque chose du seigneur Voix d'or ?
- Eh bien... j'ai aidé à le créer et... enfin, je lui ai tout raconté dans une lettre...
Cymnidus éclata d'un rire sonore.
- Quoi, vous lui avez raconté que vous avez fait de lui un handicapé ? dit-il entre deux hoquets. Ha ha ha, et vous espérez... Vous espérez ! C'est trop drôle, je n'en peux plus...
Mais son sursaut d'hilarité fut interrompu par l'arrivée d'un domestique en grande livrée. Cymnidus s'essuya les yeux et se leva d'un bond. Batrachus le suivit timidement.
- Messieurs, dit le domestique, le seigneur Voix d'or ne peut vous recevoir en personne. Mais il a lu attentivement vos lettres, et vous envoie sa réponse par écrit.
Il tendit un billet cacheté du sceau princier à Cymnidus et un autre à Batrachus. L'alchimiste ouvrit sa lettre avec précipitation et, dès qu'il l'eut ouverte, éclata de joie. Le billet contenait sa nominantion à la chaire de Professeur de Sciences de l'Académie Royale, exactement comme il l'avait espéré, écrite et signée de la main de Voix d'or. Au-dessous de l'acte officiel, il y avait une petite ligne rédigée d'une main légère, qui disait : "Pour vous remercier de m'avoir créé".
- Ah, vous voyez, on reconnaît mon génie ! vint triompher l'alchimiste auprès de son ancien disciple, mais il s'arrêta vite. Batrachus tenait sa lettre d'une main tremblante, et la lisait et la relisait en écarquillant les yeux.
Cymnidus la lui arracha des mains et lut, interloqué :
"Monsieur le philosophe Batrachus est nommé Directeur de l'Académie Royale, de par l'autorité du seigneur Voix d'or, protecteur des Sciences, des Lettres et des Arts, époux de la princesse Livia et prince héritier du royaume."
Et en bas de la feuille, il était écrit :
"Pour le remercier de m'avoir raté."

FIN


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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeMer 9 Juil - 19:18

Citation :
Quand il se présenta aux portes du palais pour
demander une audience au seigneur Voix d'or, on lui dit que sa lettre
serait remise en mains propres, et qu'il fallait attendre la réponse du
prince, et on l'introduisit dans une antichambre.
Dire deux fois "et" m'embête... Tu pourrais peut-être mettre un point-virgule à la place du deuxième "et"?

Citation :
- Que faites-vous là, jeune malappris ? lui dit-il séchement.
"sèchement"

Citation :
Mais son sursaut d'hilarité fut interrompu par l'arrivée d'un domestique en grande livrée.

Citation :
Au dessous de l'acte officiel, il y avait une
petite ligne rédigée d'une main légère, qui disait : "Pour vous
remercier de m'avoir créé".
Je suis pas sûre, mais y aurait pas un tiret entre "au" et "dessous"?


Haha j'aime bien cette fin hihi
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeJeu 10 Juil - 12:08

J'ai tout corrigé, êtes-vous d'accord pour que je l'envoie ?
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeJeu 10 Juil - 13:50

Vouiii.
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitimeVen 11 Juil - 15:07

Envoyé !
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MessageSujet: Re: Créature inutile   Créature inutile Icon_minitime

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Créature inutile
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