Le paisible univers des jeunes écrivains en herbe... |
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| Lybaëlle [ Aventure] | |
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Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 13:33 | |
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| | | --- Ambre Sullivan --- La reine de la connerie
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 13:44 | |
| LOL que veux-tu on se refait pas... blonde un jour blonde pour tj boulet un jour boulet pour tj et j'en passe!^^ mais tkt je vais lire ça ! héhé ta du bol j'ai rien a lire pour le moment (hormis les 3 livres qui prennent racine sur mon étagère! ptdr ! ) | |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 14:39 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 14:45 | |
| Lu et approuvé! (enfin façon de parler, c'est pour dire que j'ai bien aimé et que j'ai rien à ajouter à ce qui a déjà été dit, quoi ^^) |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 15:39 | |
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| | | Tlina Co-Admin
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : quodam loco in orbi terrae Loisirs : go, lire & écrire (bien sûr), écouter the klaxons, commencer des romans inachevés Date d'inscription : 04/06/2007
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 19:18 | |
| Pour les fautes crée un sujet dans la section orthographe, les super-correcteurs vont s'en occuper ^^ | |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 24 Aoû - 20:26 | |
| le pire des trucs, là, tu vois c'est que moi aussi je fait partie des "super-correcteurs" comme tu dis, je vais d'abbord essayer ça toute seule et s'il en reste je passerai la mains à mes collègues.^^ | |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Lun 31 Déc - 16:54 | |
| Après une longue absence de suite, bah la voilà^^
Cette réplique du marchand laissait Lybaëlle incrédule, elle comprenait si peu, elle avait tant de questions à poser...Mais elle avait conscience de la gravité des propos. Elle avait peur, une nouvelle fois. Le chaos approchait inévitablement, même les alliés devenaient des ennemis. Quels avantages avaient-ils à en tirer? Même les vieux amis semblaient l'ignorer. Lybaëlle sentait une véritable puissance maléfique grandir en ce monde. Conquérante, elle dévorait le Continent entier. Le monde apparaissait bien plus complexe que jadis aux yeux de Lybaëlle, ou peut-être venait-elle seulement d'en prendre conscience. Elle se rendait maintenant compte de la part de noirceur qui siégeait en toute chose, évitant de songer à la partie de son être qui présentait cette noirceur. Elle se disait aussi que le phénomène devait être inversé pour les créatures des Ténèbres, une part de leur subconscient désirait fatalement, au plus profond de leur âme, renier le mal qu'ils font... Sa vision de l'univers dans lequel elle évoluait changeait de jour en jour, devant plus philosophique, intégrant les principes qu'elle avait autrefois apprit. Elle n'était pas encore une adulte, mais ne se sentait plus l'enfant qu'elle avait été en quittant Vraren trois jours auparavant. Désireuse de comprendre, elle se replongea dans la conversation, décidée à se forger une opinion. « Mais pourquoi n'as-tu pas réclamé ce trône, Olal? Tu étais en droit de le faire, non? -Régner n'est pas ma destinée... -Parce qu'elle est sûrement d'être marchand ambulant et de finir sa vie en mendiant dans une rue de Tholgor! S'emporta Vérala. -Non, j'ai une mission de la plus haute importance à remplir. Mais il faut me comprendre. Je suis vieux, je n'ai pas d'héritier... Il aurait eu le pouvoir dans quelques années. Mon heure approche, tu sais... » Ainsi elle était en présence d'un prince! Lybaëlle n'en revenait pas, mais elle se calma, restant parfaitement immobile et impassible: elle ne voulait pas se montrer ridicule. Mais ce ne fut pas le cas longtemps, car Vérala s'empressa de changer de sujet: « Je ne comprendrais décidément jamais les Vekstians et leur fatalité! Déclara-t-elle. Fort heureusement, les nouvelles que j'apporte de mon côté sont bien meilleures que les tiennes. -Quelles sont-elles? Demanda Olal, curieux. -Eh bien, je te présente cette charmante jeune fille qui possède toutes les qualités requises à la fonction d'Elue. Attention, elle mord dés qu'on aborde le sujet... » Le vieil homme se tourna vers Lybaëlle, que la guérisseuse désignait gracieusement d'un signe de la main. Olal n'avait pas encore prit le temps de l'observer, et de ce fait, il scruta chacun des petits détails qui faisait le charme de son visage; s'attardant sur son regard bleuté et malicieux, laissant traîner ses yeux sur les hautes paumettes roses de Lybaëlle, sur ses lèvres d'un rouge discret et délicat, puis enfin sur son menton fier. Il fut même charmé par les superbes éclats d'or de sa longue et ondulante chevelure rousse. Il la trouvait belle, très belle, digne de sa mission. « Je dois avouer que je n'imaginais pas une Elue avec d'aussi beaux cheveux. Ces reflets de feu sont tout simplement enchanteurs. Lybaëlle rougit, Olal sourit. Comment t'appelles-tu, douce enfant? -Lybaëlle...monsieur. Répondit celle-ci d'une voix hésitante. -Olal, appelle moi Olal. -Très bien, Olal. -Lybaëlle tu m'as dit? L'intéressée hocha légèrement la tête, nerveuse, elle se sentait jugée. Humm, ce prénom est si joli, si poétique. Continua Olal. Mon esprit entier s'envole devant cette langoureuse phonétique... -Excuse-le, intervint Vérala, il est tombé amoureux de la langue elfique il y a bien longtemps. -Et cette flamme brûle toujours, renchérit le prince. C'est un brasier de passion exotique, dont la richesse des nuances me réchauffe le coeur à chaque syllabe. Je suis envahi d'un désir ardent à chaque voyelles et les consonnes sont comme des baisers volés,je... -Je crois que ça suffit, Olal. » le coupa Vérala en riant. De son côté, Lybaëlle gloussait timidement, décrétant secrètement qu'elle aimait bien cet homme si exentrique. « Très bien petite sorcière, ronchonna-t-il gentiment en addressant un petit clin d'oeil à la guérisseuse, mais tu ne m'empêcheras pas de me délecter de ce nom... Lybaëlle, ma petite libellule, ton nom est aussi charmant que ta figure...Ô, comme le Continent doit être fier de sa sauveuse... Mais, fit-il brusquement, maintenant que j'y pense, n'est-ce pas la Nature qui t'a créée? On peut donc dire, par assimilation, que c'est l'univers qui t'a choisi: toi, ton apparence, ton esprit, tes ancêtres, non? Il t'a donc choisi depuis la Naissance du Continent, notre monde, puis par celle des Elfes, puis des Humains. Il avait même programmé se chute, donnant le sein à Rebbek, puis à Delecar... Et tout ça avant l'énonciation de la prophétie, c'est donc là que se trouve ton origine... C'est bien ça... -Je doute que tu sois compréhensible, Olal, lui signala Vérala. -Ce n'est pourtant pas bien compliqué! Ce que je veux dire conforte l'idée de Destinée, je crois que la naissance de Lybaëlle était prévue de longue date, avant même la création des Pierres. -Je comprends votre point de vue, Olal. Lybaëlle savait qu'elle s'aventurait sur un chemin dangereux, elle pesait chacun de ses mots.Et je serais d'accord lorsque vous m'aurez éclairée sur un point. -Vas-y continues. Dit Olal intéressé. -D'après vous, le Destin est une fatalité, une chose à laquelle on ne peut renoncer? -Oui, certainement. Il était troublé. -Donc, pour mon cas soit véridique, il faudrait que tous les cas s'accomplissent, non? -Bien entendu. Olal était complètement déstabilisé. -Dans ce cas, pourquoi le Monde aurait fait de vous un prince, vous aurait donner l'occasion de gouverner votre nation, si ce n'était pas votre Destinée? » Olal ne reprit la parole qu'après un court instant de réflexion: « Tu as beaucoup d'esprit ma petite Lybaëlle, tu es très intelligente. Tu tire tes épingles du jeu sans aucun problème, tu es une formidable stratège, bravo. Je ne sais que dire d'autre, tu m'as presque convaincu...Tu me fait beaucoup penser à ton père. -Vous connaissez Vahne?s'étonna la jeune fille. -Non, mais je connaît très bien Taralion, et entre nous, il ne pourrait pas te renier, tu lui ressenmble énormément, mis à part tes cheveux...J'en avais jamais vu de tels auparavant. » Lybaëlle avait du mal à comprendre, pourquoi un homme qui l'a abandonné serait fier d'elle? Elle espérait seulement que les révélations qui allaient venir par la suite la rassureraient, mais au fond d'elle-même, elle savait que non, que plus les jours avançaient plus son Destin se rapprochait, comme le lui avait dit Olal. Elle se risqua tout de même à poser une ou deux questions, sait-on jamais... « C'est vrai? Où vit-il? -C'est la plus pure des vérités mon enfant. Il vit parmi ses semblables, dans la Fëleala, comme tous les Elfes bien sûr! » Ça y est, Lybaëlle venait de recevoir la réponse qu'elle redoutait le plus, celle qui lui disait que Vérala avait toujours eu raison. « C'est lui qui m'a apprit sa belle langue maternelle, avant qu'il ne rencontre ta mère... -L'avez-vous elle aussi connu? -Non, et heureusement, car d'après ton père, c'est elle qui t'a abandonnée... -Mais... -Il suffit jeune demoiselle. Tu dois désormais répondre seule à ces questions, ou peut-être que d'autres t'aideront. Il lança un regard à Vérala, qui comprit instinctivement ce qu'il voulait dire. Sur ce, mes dames, je vous dit adieu, j'ai des droits à faire valoir! » Ayant dit ces mots, une fumée d'un vert argenté l'entoura, vaporeuse. Puis Lybaëlle fut aveuglée par un éclair de lumière vive, accompagné d'un bruit indescriptibe, se rapprochant de celui d'une aspiration soudaine. Quand le brouillard fut dissipé, toute trace d'Olal ou même du stand avait disparue...
je sais ça fait longtemps, plus personne ne se souvient du début, mais bon...^^ | |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Mer 2 Jan - 20:37 | |
| ça n'interresse personne ok, mais bon ça me fais quand même plaisir de mettre la suite^^
De longues heure étaient passées depuis le disparition soudaine d'Olal, mais Lybaëlle ne s'était toujours pas remise des révélations du Vekstian. Le dernier regard, si soutenu, qu'il avait adressé à Vérala, n'avait pas échappé aux yeux de l'adolescente, confirmant ainsi les doutes qui germaient petit à petit dans son esprit depuis son départ de Vraren : la guérisseuse lui cachait quelque chose. Lybaëlle ignorait, bien entendu, la teneur de l'information (ou des informations) dissimulées, mais elle certaine de deux choses: ça la concernait et c'était important. L'ambiance urbaine qui, le matin, avait tant plu à la jeune fille, semblait désormais éreintante, si bien qu'elle ne voulait plus rester en ville. Les voix de crécelles des marchandes lui cassaient les oreilles, les couleurs criardes des tissus occidentaux avaient fini par lui donnait mal à la tête, les odeurs délicieuses de la matinée l'écoeuraient, et enfin, la multitude de citadins, plus stupides les uns que les autres, l'exacerbaient. Ses sens à vif trahissaient sa fatigue et son agacement. De plus le fait que la guérisseuse l'ignore depuis qu'elles avaient quitter la ruelle ne calmait pas sa colère, elle était hors d'elle ! « Ça ne peut plus continuer comme ça ! S'exclama bientôt Lybaëlle Quand allez-vous enfin me dire ce que vous cachez depuis notre départ ? Si vous croyez que je vais continuer à vous suivre aveuglement, vous vous mettez le doigt dans l'oeil! Il va falloir passer à table, et maintenant! -Il ne faut pas t'énerver ainsi. Répondit calmement Vérala. Pourquoi donc crois-tu que je te dissimule quelque chose ? -Ne me prenez pas pour une idiote, Vérala! J'ai vu le regard que vous a lancé Olal avant de partir, et il me semble que jusqu'à présent, votre comportement envers moi n'était pas celui d'une personne entièrement sincère ! Je me trompe ? -Malheureusement, non... J'admet ne pas avoir été toujours honnête avec toi, je comprend tes soupçons et je sais ce que tu ressens... Il n'est néanmoins pas l'heure de te divulguer tout ce que je sais. Tu le saura tôt ou tard. Mais pour l'instant, j'ai bien d'autres choses à t'apprendre... »
*****
« Vous m'avez fait demandé, vôtre Altesse ? La sueur dégoulinait du crâne chauve du capitaine, il savait sa vie en grand péril... -Oui, Francis. Tu sais parfaitement ce que je pense de ton échec ? -Oui, votre Altesse. Le capitaine, déjà agenouillé s'inclinait de plus en plus en signe de soumission -Dans ce cas, tu n'es pas sans savoir la fureur dans laquelle je suis plongé ? S'il était furieux, le roi ne laissait rien transparaître. -Oui, votre Majesté. La tête de Francis touchait à présent le marbre froid qui couvrait la salle du trône... -Tu sais aussi que donner une deuxième chance n'est pas dans mes habitudes ? -Oui, votre Altesse. Son coeur battait à tout rompre... Tu connais alors le châtiment que je réserve à ceux qui m'ont déçus ? -Oui,... -Quel est-il ? -La mort, votre Altesse. -C'est bien... le coeur du capitaine allait exploser. Mais aujourd'hui, je vais bafouer mes propres règles.. -La générosité et la bienveillance de votre Altesse sont sans limite... -Tais-toi dont, imbécile ! Tu ne dois la vie sauve qu'à tes résultats passés ! -Evidemment, votre Majesté... -Ta tâche sera la même que la dernière fois: capture la fille et ramène la moi ! Tu as jusqu'à demain soir. D'après plusieurs témoins, elle traîne dans les rues de Tholgor accompagnée d'une guérisseuse. -Bien, votre Altesse. -Mais ne crois pas que tu t'en tireras sans dommages, n'oublies pas que tu m'as mis en colère... Gardes, emmenez-le aux cachots! Le bourreau l'attends... -Non! Pitié, mon roi!hurla le capitaine -Francis, tu apprendras bien assez vite que je suis sans pitié quand quelque chose me déplaît... » Le militaire hurla longtemps encore en étant traîné de force vers les sous-sols du palais, ne cessant de répéter que la fille ne lui échapperait pas cette fois-ci... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 4 Jan - 18:02 | |
| - Citation :
- je sais ça fait longtemps, plus personne ne se souvient du début, mais bon...^^
Effectivement, je me souviens plus tellement du début... - Citation :
- ça n'interresse personne ok, mais bon ça me fais quand même plaisir de mettre la suite^^
Mais si mais si, la preuve j'ai lu ^^ Des fois il manque des mots ou il y a des fautes de frappe et d'ortho, mais c'est pas énorme. Sinon j'aime bien, je sais pas trop quoi dire d'autre |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Ven 4 Jan - 18:21 | |
| mici^^, ça fait plaisir que quelqu'un réponde^^ | |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Dim 6 Jan - 0:21 | |
| et maintenant la suite^^
La tour qui se dressait devant Lybaëlle n'était ni la plus haute, ni la plus belle des tours de Tholgor, mais elle s'en rapprochait fortement. Elle était exactement comme l'avait décrite Vérala: merveilleuse. Construite de blocs de marbre blanc et de pierre polies bleues, elle s'élevait à une centaines de mètres du sol. Les larges fenêtres montraient que le bâtiment n'était pas d'usage militaire et l'absence de balcons semblait prédire qu'elle ne contenait aucun, ou très peu de logements. La porte de la tour était semblable à celle par laquelle les deux jeunes femmes étaient entrées dans la capitale, on en déduisait donc facilement que les deux constructions dataient de la même époque. La guérisseuse, qui se tenait devant Lybaëlle se décida enfin à pénétrer dans la bâtisse, la jeune fille la suivit. L'intérieur était encore plus impressionant que l'extérieur. Tout était d'or, d'argent, de marbre et d'autres pierres précieuses. Le sol était couvert de tapis occidentaux d'une qualité et d'une beauté rare, de grandes colonnes de cristal soutenait un plafond aux gravures fabuleuses, que rappelaient habilement les peintures accrochées au mur. Le hall était presque désert, il y avait juste un petit bureau, caché dans un coin, sur lequel avait été placé un écriteau: « Informations ». Derrière se bureau était assis un grand homme à lunettes, les cheveux en bataille, portant fièrement une moustache ébouriffée. « Que puis-je faire pour vous ? Demanda-t-il sèchement sans même regarder les deux voyageuses. -Nous venons-voir l'oracle. Répondit Vérala tout aussi sèchement. -Vous avez rendez-vous ? -Est-ce qu'une fille à besoin d'un rendez-vous pour voir son père ? -Comment ? -Vous m'avez très bien comprise. -Je vais voir avec, euh..., lui. » L'homme s'enfuit en courant dans les escaliers, trébuchant sur la première marche, ce qui fit glousser Lybaëlle. Vérala, elle, semblait préoccupée de cette visite. Elle avait annoncer à la jeune fille les liens de parenté qui existaient entre l'oracle de la capitale et elle, mais elle ne lui avait pas avoué les relations qu'ils entretenaient. L'homme revint, droit et calme, suivit d'une jeune femme blonde, plutôt imposante, vêtue d'une cape verte. Elle avait le visage sévère, les lèvres pincées, le nez retroussé et les sourcils froncés. C'était une de ses idiotes de miliciennes royale, qui avaient une admiration sans limite pour le tyran et qui auraient donné leur vie pour satisfaire le moindre de ses désirs. « Vous êtes en état d'arrestation. Déclara-t-elle -Oh, non, je ne crois pas! La voix de l'homme qui avait prit la parole était grave, puissante et reposante. - Laissez-moi faire mon travail, votre Subliminence. -Ces jeunes femmes sont sous mon autorité, elles sont dans ma tour! C'est moi qui déciderai de leur sort. Maintenant, au revoir Ollea. -Bien, votre Subliminence... elle quitta le hall. -Vérala, que fais-tu ici ? Demanda l'oracle d'une voix chaude et paternelle. Tous les différents qu'avaient le père et la fille venaient d'être oubliés, en un instant. -Je dois trouver un refuge, nous en avons vraiment besoin, père... Elle poussa doucement Lybaëlle devant elle. -Je vois... Venez par ici. » Ils gravirent tous trois les hauts escaliers dorés. Le père de Vérala les fit entrer dans une pièce au troisième étage. C'était un appartement simple, mais luxueux. Il y avait une grande fenêtre dans la pièce principale, une table et des meubles de salons. L'oracle les mena dans un bureau, des centaines d'outils magiques parsemaient la pièce, un véritable paradis pour la jeune magicienne. « Helë, dit-il à Lybaëlle. Je m'appelle Gildas et je suis l'oracle de Tholgor. Dit-il selon les présentations habituelles des oracles. -Helë. Je m'appelle Lybaëlle et je suis l'oracle de Vraren. -Bienvenue à Tholgor Lybaëlle. Mais il semble que tous ne souhaitent pas t'acceuillir comme il se doit. -Merci, c'est ce que j'ai cru remarquer. Qui était cette femme, Ollea ? -Une milicienne. -Une folle furieuse, complètement dingue du roi. Ajouta la guérisseuse. -Vous pouvez rester ici aussi longtemps qu'il vous plaira. Mais pourrais-je cependant savoir ce qui amène deux jeunes magiciennes dans une ville telle que Tholgor ? -Nous sommes recherchées, et nous devons aller au plus vite à Imladrys, néanmoins, j'ai deux ou trois détails à régler dans cette cité, père. -Très bien, nous en parlerons ce soir. Sur ce, mes demoiselles, cieö... -Cieö ! » Répondirent les deux jeunes femmes en choeur.
***
« Tu dis les avoir vues ? Toutes les deux ? -Oui, capitaine. La femme évitait de regarder Francis. Le pauvre homme avait été torturé par le bourreau du roi. Sans doute devait-il le mériter...pensait Ollea. Le membre de la Garde Royale, n'avait plus la fière allure que dans le temps, quand elle l'avait connu, pour la première. C'était un beau jeune homme. Puis il avait été à la guerre, en était revenu plein de balafres, il y avait même perdu un oeil. Mais il n'avait jamais été aussi laid qu'aujourd'hui... Il lui manquait la moitié du visage, le bourreau avait du le molester longtemps et sa délicate mèche noire avait été arrachée, ce qui signifiait qu'après sa mission, il ne serait plus le Capitaine, il ne serait peut être même pas accepté dans la milice. -Où étaient-elles ? - Chez Sa Subliminence. -Chez l'oracle! Comment est-ce possible ? -Si j'ai bien compris, la guérisseuse est sa fille... -Quoi? J'ai peut-être idée, ça pourrait même me sauver la mise, ou dans le pire des cas, me condamner à mort, mais c'est toujours plus enviable que le déshonneur... -Je vous écoute. -Parce que tu crois que je vais te le dire, sale chienne ! Tu t'empresserais de le répéter au roi. Dégage ! -Bien, capitaine. Au revoir -Oui, c'est ça, au revoir. » Francis venait d'avoir une idée de génie, du moins, il en était convaincu. « La guérisseuse est la clé de tout ça. » se disait-il en faisant les cents pas dans la salle d'arme. Si son père n'avait jamais parlé d'elle, c'est qu'il y avait forcément une raison, ce vieil hypocrite avait toujours était vantard, il se serait vanté d'avoir une fille dédiée à la Magie Blanche, il l'aurait même fait nommée ici, à Tholgor...Il y avait forcément une explication logique, peut-être même liée à cette sale gamine, qui sait. Il devait trouver un moyen d'en être sûr... Et le plus sûr des moyens, s'était d'aller voir de ses propres yeux. Il irait voir Gildas, après tout ça fait longtemps qu'il n'avait questionné l'oracle à propos de son avenir, qui à partir d'aujourd'hui, était pour le moins incertain.
La nuit venait de tomber sur la capitale, déjà couverte de brouillard. Aucun vent ne soufflait dans l'obscurité, mais il faisait très frais, l'automne arrivait à grands pas. Un homme circulait rapidement dans les rues sinueuses et faiblement éclairées de Tholgor, il se faisait discret, évitant le peu de monde qui allait et venait encore dans la ville. Il s'arrêta dans une grande avenue. Personne. Il accéléra subitement le pas, se retrouvaant sur la grande place de l'Oracle. Toujours personne, c'était suspect. Il se précipita alors dans la haute tour qui lui faisait face. Il n'y avait pas un chat dans le hall d'or, de marbre et de cristal qu'il avait si souvent parcouru. L'homme s'apprêtait à quitter le bâtiment quand celui qu'il cherchait descendit soudainement les escaliers.
« Bonsoir Francis. Il est un peu tard pour une visite de courtoisie, non ? -Escusez-moi de vous déranger ainsi, votre Subliminence, mais je dois vraiment vous consulter à propos de mon avenir, qui semble compromis, c'est urgent... -Bien sûr mon ami! s'enjoua l'oracle traînant le capitaine par le bras dans un des petits salons attenant au hall. Tenez, asseyez-vous là. » Francis s'exécuta, s'assayant sur le large fauteuil rouge que désignait Gildas, serrant la main que lui tendait enfin ce dernier. Le militaire se détendit grâce au confort du siège, ses yeux ne tardèrent pas à se ballader dans la pièce. La décoration était superbe, bien que moins riche que le hall, un mur couvert de végéteaux apportait la confiance nécessaire à un entretient avec un devin, le rete de la pièce était d'une boiserie sombre, acceuillante, qui donnait un air rustique de familiarité. L'eaux qui coulait le long des plantes clappottait discrètement sur le sol de marbre. Un lustre d'argent produisait une lumière tamisée qui jurait tout de même avec les ténèbres de la nuit. L'oracle regarda longement son hôte dans les yeux, le capitaine soutint son regard. « Sa Majesté vous a salement ammoché. -Je suis justement venu vous demander quel sera mon futur dans... -Parlez-moi donc de la véritable raison de votre visite. Je sais que Ollea a vu ma fille et sa jeune pupille ici même, tout à l'heure. Et je connais la relation que vous entretenez avec cette millicienne. -Pourquoi n'avoir jamais parler de votre fille auparavant ? -Pourquoi l'aurais-fais ? J'avais toutes les raisons de l'éviter... Je suis le seul à connaître sa véritable nature. Si j'en avais ne serait-ce que mentionner l'existence, le roi en aurait appris plus sur elle, et l'aurait recherchée, tout comme il pourchasse cette malheureuse Lybaëlle... -Je ne vois pas ce que viens faire la gamine dans tout ça ! - Cette réalité vous dépasse, mais elle n'est qu'une oracle de petite catégorie, aux pouvoirs mineurs. -Pourquoi, dans ce cas, sa Majesté la veut-elle ? -Parce qu'il est fou... » Le militaire dévisagea longtemps Gildas, hésitant entre hurler et sourire. Cette dernière réplique représentait un blasphème passible de mort, même pour le second du Royaume. Bien qu'il resta impassible, Francis savait que c'était la vérité. « Consernant votre avenir, vous n'avez pas maintes et maintes façons de vous racheter. A vrai dire, je ne vois que deux solutions. La première est la plus hasardeuse, elle consiste en me dénoncer au roi et lui expliquer en détail le complot qui se trâme dans ma tour, lui rapporter chacun de mes propos, espérant que d'en un éclat de lucidité il vous laisse la vie sauve et peut-être, un petit poste dans la milice... Ou alors, vous me rejoignez dans mon entreprise, à savoir rendre le pouvoir au véritable souverain de ce royaume, lui qui depuis de trop longues années s'est exilé au delà des limites connues du monde ». Francis regarda son interlocuteur droit dans les yeux d'un air incrédule. Est-ce un mensonge, un test ? Si tel était vraiment le cas, il devait être à la hauteur, réagir comme si chacun des mots de l'oracle était une vérité acquise et incontestable. Et si par bonheur, un coup d'état se prévoyait parmi les oracles, alors il pourrait espérer avoir une survie correct, peut-être même bonne, avec un bon poste dans l'armée ou quelque petite propriété avec un tittre symbolique. Bien sûr, en cas d'échec, il devrait faire face à la mort, mais elle serait en place publique, rapide et peu douloureuse, loin de la salle de torture du palais, ce qui en soit, est déjà enviable. C'était quitte ou double, il prendrait le risque ! « Je pense savoir que le roi ne vous aurez pas charger de me tester, sachant qu'il me fait enquêter sur vous et la jeune fille en fuite. Le plus raisonnable serait donc de m'associer à vous. -Vous avez fait le bon choix, capitaine. Désormais, permettez-moi de vous présenter quelqu'un... » Gildas se leva, quittant la pièce avec un sourire flottant aux lèvres, une des pièces les plus importante de sa réussite venait d'adhérer à sa cause. *** | |
| | | Elbereth Auteur
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| Sujet: Re: Lybaëlle [ Aventure] Dim 6 Jan - 0:22 | |
| et la suite parce que sinon c'était trop long^^
Lybaëlle et Vérala patientaient dans les appartement que le père de la guérisseuse leur avait confié, et bien que confortablement installées, l'attente leur semblait vraiment longue. Si longue qu'elle était presque inquiètante, Gildas devrait déjà les avoir rejointes. Lybaëlle sa leva du canapé sur lequel elle était lovée et vint s'asseoir auprès d'une grande baie-vitrée qui surplombait la ville dans son ensemble. Elle était tout aussi magnifique de nuit, avec les centaines d'éclairages, et les bougies des balcons, mais elle était aussi bien plus calme, à la fois rassurante et angoissante. Le paradoxe était réellement insoluble pour la jeune fille. Vérala, elle avait trop longtemps connu cette ambiance dans sa jeunesse, passée ici, à Tholgor. Elle savait que cette ville était d'une beauté dangereuse, de nombreux assassinats étaient commis de nuit. Certains quartiers étaient de véritables coupe-gorges, mais ils étaient bien éloignés de la prestigieuse place de l'Oracle. La guérisseuse soupira bruyamment, première preuve des limites de sa patience. Elle se leva à son tour, se dirigeant vers la bibliothèque dont elle connaissait chacun des ouvrages par coeur. Des longues théories de grands scinetifiques, aux petits receuils de prophéties les plus improbables. Pensant que celle qui était au coeur de leur voyage se trouvait dans un de ces vieux bouquins poussireux qui n'avaient pas étaient ouverts depuis des lustres...Elle tendit la main et attrappa le premier manuscrit qui venait: De la basse divination aux pouvoirs des grands oracles écrit par un certain Magignus Flit. Elle s'assit de nouveau et ouvrit le livre, qui était tout aussi ennyeux que l'attente elle même. Lybaëlle s'écarta à son tour de la fenêtre, soufflant. La journée avait été longue, elle n'avait qu'une hâte, pouvoir dormir. Seulment, Gildas avait dit avoir besoin d'elle après la nuit tombée, elle du donc se résigner à l'idée de ne pas se reposer de suite. Ce qui devenait, au fil des heures, une véritable torture. Elle avait apprit tant de choses dans la journée, elle venait de se rendre compte que nombre d'individus sur cette terre la connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. Et c'était effrayant. Elle se mit à faire les cent pas, l'ennui était la chose la plus inssuportable qu'elle n'avait jamais connu. Réalisant que s'énerver ne rimait à rien, elle fini par imiter Vérala, s'emparant d'un livre dont elle ne prit même pas la peine de regarder la couverture. L'intérieur, n'était pas passionnant, ni même interessant, mais au moins, il l'occupait ! Lybaëlle se lassa vite de sa lecture et finit par refermer lentement le livre, soupirant, tandis que la porte de l'appartement s'ouvrait doucement. Gildas se glissa rapidement dans le grand salon, sans un bruit, faisant signe aux jeunes femmes de le suivre. Vérala, l'apercevant enfin posa à son tour l'ouvrage qu'elle tenait entre les mains et suivi son père qui la menait avec Lybaëlle dans le hall. Il ne prit pas la peine d'expliquer la raison de son retard, ni même de décocher le moidre mot, il affichait cependant un air réjouit. Son grand sourire absent rassura les curieuses voyageuses, impatientes de connaître la raison de cette soudaine joie. Il se stoppa devant une petite porte de bois ouvragé et fit signe d'entrer à ses invitées, alors qu'il tournait délicatement la poignée. Vérala pénétra la première dans le petit salon, suivie de près par les deux oracles. Elle ne connaissait pas l'homme qui se tenait debout face à elle, mais à en juger le regard que lui lançait Lybaëlle, elle se demanda s'il n'appartenanit pas à la troupe de soldats qui les avaient poussées à fuir leur village. L'homme s'inclina légèrement devant les nouvelles arrivées. Il se trouvait face à la guérisseuse, une grande et belle femme brune aux yeux noirs, n'exédant pas les trente ans, mais la toute jeune fille qui se trouvait derrière le subjuguait par sa beauté. Elle avait les traits fins et nobles des rares Elfes qu'il avait croisés, ses yeux brillaient de rage tels deux saphirs près des longues flammes de ses cheveux éblouissants. Le capitaine sembla comprendre pour quoi le roi la désirait comme favorite de sa cour, mais il se ravisa. À l'évidence, le monarque ne l'avait jamais vue. Elle était la plus belle créature que le destin lui avait offert la chance de rencontrer. Puis il devint honteux à l'idée de donner une telle image de lui à ces deux jolies dames. Reprenant enfin le plein contôle de sa pensée, il leva les yeux vers Gildas: « Vous auriez du me prévenir de l'imminente arrivée des deux plus belles femmes du Royaume, Votre Subliminence. Mesdemoiselles, enchanté... -De même répondit vérala d'une voix froide, mais qui parraissait chaude aux côtés du ton de Lybaëlle. -Que faîtes-vous ici ? L'agressa alors cette dernière - À vrai dire, je viens de me joindre à vous, ma chère. -Ah bon... Veuillez m'excuser, dans ce cas. Je ne voudrais pas me montrer impolie envers nos alliés, quels que soient leurs antécédants. J'ai subi une rude journée, vous savez... -Vous êtes toute pardonnée. Déclara alors Francis qui ne croyait pas un seul mot des paroles de la jeune magicienne. -Merci, je viens d'apprendre l'identité de mon père, et il me faut du temps pour assimiler. -Moi non plus je n'ai pas eu de père. Admit le soldat. -Oh, mais j'ai eu un père, et même le meilleur des pères possibles ! » Le capitaine n'ajouta rien, se contentant de contempler le visage de Lybaëlle, ne prennant pas le soin de rester au moins un minimum décent, ce qui mit l'observée mal à l'aise. Devinant son malaise, Vérala la prit par les épaules puis vint se placer devant elle d'un mouvement si gracieux qu'on aurait dit qu'elle flottait, avant de prendre à son tour la parole: « Dans quel but avez-vous décidé de nous aidé ? -Je ne vais pas vous mentir, je le fais pour sauver ma peau ! Si je reste au service du Tyran, je serais mort dans un mois, alors que vous serez loin et sauves. -Ça semble être une raison valable, mais comment être certaine de pouvoir vous faire confiance ? -Je m'engage à assurer votre protection permanante, à ne plus vous quitter d'une semelle, tout au long de votre voyage. Vous pourrez me ligoter par magie si nécessaire... Je serais même prêt à sacrifier ma vie pour votre réussite... -N'est-ce pas contradictoire ? Vous nous aidez pour vous sauver la vie, mais vous êtes prêt à donner la donner pour nous ? -Ce ne l'est plus depuis que mon regard à croisé vos yeux, madame... Vérala rosit légèrement à ces mots, mais ne sembla pas déstabilisée. -Je dois au moins reconnaître que vous êtes flatteur. Messire ? -Francis, pour vous servir ! -J'accepte votre proposition Messire Francis, nous partons dés demain. » | |
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