Le paisible univers des jeunes écrivains en herbe... |
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| Le vrai paradis | |
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Mes-fics Auteur
Nombre de messages : 72 Age : 28 Date d'inscription : 09/04/2007
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| Sujet: Le vrai paradis Mar 10 Juin - 18:53 | |
| .Prologue.
Par une froide matinée d’hiver, Jérémy marchait dans la rue, tenant des cahiers à la main. Il n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée de sortir par un froid pareil, et grelottait sous ses vêtements. C'était un garçon qui avait à peu près onze ans. Il était un peu bougon et feignant, vivait avec sa mère, sa petite sœur Marion et son petit frère Antoine, tous deux de huit ans. Son père et sa grande sœur Léa étaient morts dans un accident de voiture, il y avait à peu près neuf ans. Jérémy était roux, avec des yeux verts et les oreilles décollées. Il était avide d'aventures, et avait tendance à toujours commander, ce qui agaçait ses camarades. Le jour de l’accident, Jérémy traversait la rue en se disant: « Demain, je retourne au collège... La barbe ! » Il marcha rapidement, sans regarder, comme à son habitude. Mais juste à ce moment-là, une voiture passa à toute vitesse, sans que Jérémy ne réagisse. Il fut projeté en l’air pendant une seconde, retomba sur la route et ne bougea plus : il était mort. Non loin de là, une petite fille avait assisté à la scène, et alla prévenir sa mère. Pendant ce temps-là, l’âme de Jérémy sortit du corps de celui-ci. Il se dit : « Qu’est-ce qu’il s’est passé, là ? ». Il essaya de se souvenir, il se sentait bizarre, il n’avait plus froid ni chaud. Il était bien comme dans son lit.
Puis il découvrit le corps à ses pieds. SON corps…
.1. La montée au ciel
Il comprit aussitôt. « Mais… ce… ce n’est pas possible ! » se dit-il Tous ses souvenirs étaient maintenant remontés et il se souvenait parfaitement de ce qui s’était passé. - Viens avec moi, dit quelqu’un derrière lui en le prenant par son pull. Jérémy se retourna et vit une personne avec une robe blanche très longue, qui lui descendait jusqu’aux pieds, et des ailes. - Vous êtes qui, vous ? demanda Jérémy. - Je suis l’ange gardien qui doit t’emmener au ciel, répondit la personne. - Hein ? Quoi ? Un ange gardien ? - Pas d'insolence avec les anges gardiens, s'il te plaît, répondit l’ange gardien en s’énervant.
Jérémy ne comprenait plus rien. Même pas que l’ange gardien ait pu le trouver insolent. - Mais… dit Jérémy. - Je suis l’ange gardien qui doit t'emmener au ciel ! C’est clair ? cria l’ange gardien. - Au paradis ? Ma mère pensait plutôt que j’irais en enfer. - Le paradis ? L’enfer ? Qui t’a fourré des idées pareilles dans la tête ? Alle[color="Red"]z, viens avec moi.
Jérémy réfléchit un moment. Qu’allait-il faire de sa mère, d' Antoine et de Marion ? - Et ma famille ? Je vais devoir les laisser ? demanda Jérémy. - Ce n'est pas mes oignons, et de toute façon tu les reverras un jour. Cette réponse laissa Jérémy sans voix. Décidemment, cet ange ne manquait vraiment pas de culot ! - Et puis tu pourras leur reparler une fois qu’ils seront morts ! Ta mère ce sera dans cinquante ans environ ! Ce n’est pas long cinquante ans, tu vas voir. Jérémy avait déjà l’impression d’avoir attendu très longtemps pour arriver à ses onze ans, alors attendre cinquante ans, il n’imaginait même pas ! - Je suis bien mort parce que j’ai été renversé par une voiture ? demanda Jérémy, l’air méfiant. - Oui et elle ne s’est même pas arrêtée. Elle roulait même trop vite sur la route ; et si tu avais pris le numéro de la plaque d’immatriculation, on aurait pu punir cette personne une fois morte. - Je ne pouvais pas, moi ! - ALORS SUIS-MOI ET ARRÊTE DE DISCUTER ! cria l’ange gardien. - Il faut que… commença Jérémy Quand il vit que l’ange gardien le fixait comme s’il allait le massacrer, il se tut. En prenant le bras de Jérémy, l’ange gardien s’envola vers le ciel. Le trajet fut très long. Tellement long que Jérémy s’endormit pendant le voyage, se laissant complètement porter par l’ange. Arrivé au bon endroit du ciel, l’ange gardien déposa Jérémy sur un nuage de coton et veilla sur lui.
Jérémy, la voix ensommeillée, dit : - Des céréales, s’il te plaît, et pas trop de lait. Quand il prit la peine d’ouvrir les yeux, il se rendit compte qu’il n’était pas dans son lit avec sa mère qui le réveillait, mais sur un nuage de coton avec des dizaines de têtes qui l'observaient. « Je suis en train de rêver, là ! » se dit-il. Il regarda tout autour de lui. Cela semblait irréel : on pouvait voir des nuages roses, oranges et gris à travers les fenêtres, les quatre murs autour de lui étaient d'un orange chaleureux, et autour de lui des têtes que le regardaient bizarrement. « C’est évident que je suis en train de rêver ! » Il regarda encore une fois les gens. « Ils ont tous l’air cinglés ! Il faut absolument que je me réveille ! » Il ferma les yeux le plus fort possible, mais rien ne se passa. Pendant ce temps-là, quelques anges étaient partis. Les autres regardaient Jérémy d’un air exaspéré. - C’est chaque fois la même chose, dit l’un d’entre eux. Il faut absolument qu’ils s’endorment en plein voyage, et quand ils se réveillent, ils ne se souviennent plus de rien, et on perd notre temps. C’est en entendant ça que Jérémy se souvint. - Ah ! Je me souviens ! J’ai été renversé par une voiture et un ange gardien m’a transporté jusqu’ici ! - C’est pas trop tôt, marmonna quelqu’un. Quelques minutes plus tard, on déposa Jérémy dans une salle d’attente, en lui disant que la Psychologue Pour les Morts allait bientôt le recevoir. Jérémy, pour s'occuper, observa la pièce : d’immense fenêtres laissaient voir les nuages. Contre les murs étaient alignés des fauteuils violets, et sur sa gauche il y avait une porte rouge qui devait sûrement donner sur le bureau de la Psychologue Pour les Morts.
- Jérémy Bondair, onze ans, petit rouquin aux yeux verts, appela une voix dans le bureau. Jérémy était très étonné de la précision. Il se dit qu’il y avait peut-être plusieurs Jérémy Bondair sur Terre…
.2. Chez la Psychologue Pour les Morts
Quand il franchit la porte, Jérémy faillit pousser un cri. La psychologue était effrayante : ses yeux paraissaient immenses, occupaient la moitié de sa tête squelettique. Elle avait un menton très pointu et des petites lunettes en monture d’acier posées sur le bout de son nez. Ses cheveux noirs lui tombaient sur les épaules. Sa peau était un peu bleuâtre, comme moisie depuis longtemps. Mais ses vêtements étaient tout à fait ordinaires : gilet rose et jupe orange.
- Dans deux mille ans, si tu ne deviens pas ange gardien, tu ressembleras à ça, dit-elle avec une pointe d’exaspération. Jérémy essaya de se calmer en se disant que ce n'était qu'une personne tout à fait normale. - Comment on devient ange gardien ? demanda-t-il. - Tu n’as pas envie de me ressembler plus tard, hein ? Ca se comprend. Pour répondre à ta question, les anges gardiens sont choisis parmi les morts adultes qui sont au camp depuis un peu plus de cinquante ans et qui ont un minimum de bonne relation avec les enfants. - De bonne relation ? répéta Jérémy. - Oui, bon, évidemment, pour toi… Mais c’est parce qu’il n’y avait presque plus d’anges gardiens disponibles. C’est fou qu’il y ait eu autant de morts ce matin, hein ? - Oui, répondit Jérémy, un peu choqué par ces propos. - Bon, je vais te poser quelques questions. Es-tu triste de quitter ta famille ? Jérémy ne savait pas trop quoi répondre à cette question. Etait-il triste ? Sûrement un peu. Mais il se disait qu’il n’aurait plus de petit frère ou de petite sœur en train de lui crier dans les oreilles et plus de mère pour lui reprocher de déchirer ses pantalons. Il répondit malgré tout : - Oui. La Psychologue nota quelque chose, sans doute sa réponse, sur un petit bloc-notes. - J’ai regardé dans ton dossier, dit-elle, et il est marqué que tu as perdu ton père et ta grande sœur il y a neuf ans… C’est bien ça ? - Oui. - Arrête de répondre « oui » à toutes les questions, c’est agaçant. Donc, ta famille est composée de quatre personnes, dit-elle en écrivant sur son bloc-notes. - Ce n’est pas quatre… commença Jérémy. Mais la Psychologue ne l’entendit pas. Elle continua avec d'autres questions pendant un petit quart d'heure puis dit : - Après tu iras chez le docteur. Puis quelqu’un te montrera ta chambre, et enfin tu pourras voir les autres membres de ta famille. Tu as compris ? - Oui… heu, c’est compris. - Alors va chez le docteur, ordonna gentiment la Psychologue. - C’est par où ? - Par là, répondit-elle en ouvrant une porte.
Avant que Jérémy n’ait pu entrer chez le docteur, celui-ci dit : - Non, pas tout de suite. La Psychologue referma rapidement la porte. - Il ne faut pas déranger le docteur dans son travail, dit-elle l’air gêné. - On ne peut pas entrer sans faire de bruit ? proposa Jérémy. - Ca vaut mieux pour toi de rester ici…
Dernière édition par Mes-fics le Lun 21 Juil - 13:58, édité 9 fois | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: Chapitre 3 et 4 : "Le vrai paradis" Mar 10 Juin - 18:56 | |
| .3. Le secret du docteur
- Mais pourquoi dois-je rester ici ? demanda Jérémy, intrigué par la réponse de la Psychologue. Celle-ci leva les yeux au ciel (c'était une façon de parler) et répondit : - Tu m’as l’air d’être un gentil garçon, mais très curieux… Et c’est un défaut d’être trop curieux. - Et… et la curiosité elle est… punie, ici ? - Des fois oui, des fois non. Jérémy ne comprenait qu’à moitié. Il était en train de préparer une réponse quand le docteur appela de sa pièce. - Jérémy Bondair ! Alors Jérémy franchit la porte qui menait à la pièce du docteur. C’était une salle normale, avec des fenêtres un peu partout, une table orange avec beaucoup de tiroirs tout à fait ordinaires, une chaise de couleur rouge assez haute face à la table, et un jeune docteur au milieu de la pièce. Les murs étaient peints en jaune pâle et le plafond en vert. Une lampe allumée en assez mauvais état pendait misérablement du plafond. Il y avait aussi un lit recouvert de papier blanc, comme chez tous les docteurs que Jérémy avait pu voir jusqu’à présent.
- Assieds-toi là, dit le docteur en montrant la chaise. Puis il s’assit lui-même à la chaise de l’autre côté de la table. - Alors… dit-il en farfouillant dans le dossier de Jérémy que lui avait passé la Psychologue. Tu es mort ce matin, c’est bien ça ? demanda-t-il en relevant la tête. - Oui, répondit Jérémy, un peu nerveux. Le docteur nota quelque chose rapidement et rangea une feuille dans un dossier. - Mets-toi en slip et en chemise et assieds-toi sur le lit, je vais t'examiner, dit-il. Jérémy obéit docilement et s’assit sur le lit en faisant attention de ne pas froisser le papier, même s’il savait qu’il y en avait plein en réserve. Le docteur inspecta donc Jérémy, et déclara au bout d’un moment : - Juste un bras cassé et un peu de sang. Ca ne devrait pas prendre trop longtemps de régler ça. Jérémy se demandait de quoi il parlait, et regarda son bras : il était tordu de façon bizarre, et du sang n’en finissait pas de couler, en s’effaçant dès qu’il touchait quelque chose. Il n’en croyait pas ses yeux. Et en plus, il ne sentait rien. Pas la douleur, la chaleur ou la sensation du papier sur lui. - Ce n’est pas possible, murmura-t-il. Il avait oublié qu’il n’était pas seul dans la pièce. Le docteur avait entendu. - Une fois mort, tu ne sens plus rien. Tu meurs avec les deux jambes coupées, tu ne sens rien. Tu meurs égorgé, tu ne sens rien. Tu meurs avec le cœur arraché, tu ne sens rien. C’est comme ça ici. - Ca alors…
Le docteur s’éloigna pour fouiller dans un des tiroirs et ressortit une grosse pince. - On va arranger ton bras, dit-il. Jérémy prit peur. Il s’imaginait le docteur essayant de lui remettre le bras en place, en tordant dans tous les sens, et lui hurlant de douleur. Mais il se rappela qu’il ne pouvait pas avoir mal. Il fut intensément soulagé et se détendit. Il ne sentit rien quand il vit le docteur lui remettre le bras en place, avec le sang qui coulait de plus belle. il réussit aussi à refermer la blessure - Il en restera toujours sur ton bras, à la place de la plaie. C’est normal. Bon, maintenant, rhabille-toi, ta chambre t’attend ! Et soudain, pendant que Jérémy se rhabillait, le docteur changea drôlement d’allure : son visage se remplit rapidement de rides, puis de tâches vertes et bleues ; ses cheveux tombèrent un à un, ses vêtements se trouèrent tout seuls, ses chaussures disparurent, et le plus impressionnant de tout ça, ce fut son cou qui se fendit à plusieurs endroits puis sa tête qui finit par tomber dans ses mains. Pendant que le docteur se plaignait que la séance avait été trop longue, Jérémy était au bord de l’évanouissement. Déjà que la Psychologue l’avait effrayé, le docteur, n’en parlons pas ! - Ce n’est rien, dit la tête du docteur. Assieds-toi, je vais t’expliquer. Quand je suis mort, on n’a pas pu me rattacher la tête et à cause de ma profession de docteur, je ne pouvais pas rester comme ça. Alors dans la pièce, il y a un gaz qui produit des illusions pour donner l’impression au patient que je suis jeune. Mais le gaz s’est déjà dissipé.
Des bruits de « pschitt ! pschitt ! » envahirent la pièce et le docteur redevint un beau jeune homme. - Quelqu’un va venir pour te montrer ta chambre, alors va dans la pièce d’à côté. Le docteur ouvrit une porte et Jérémy sortit de la pièce encore un peu sonné.
.4. La chambre
La porte donnait sur une salle d’attente exactement semblable à la première. « Encore ! » se dit Jérémy. Il n’en pouvait plus.
Il regarda un panneau encadré en bleu qui était fait pour distraire les gens. Ce n’était pas très intéressant, mais c'était mieux que de ne rien faire. Il y était marqué : nombre de serviteurs : 10 002, nombre de serviteurs libres : 10. Les serviteurs devaient sans doute être le « quelqu’un » qui devait l’emmener vers sa chambre. Alors Jérémy se rassit et, pour s'occuper, compta tous les sièges.
Au moment où le 10 se transforma en 11, quelqu’un arriva dans la pièce. Ce quelqu’un avait l’air cool et détendu. Il était assez grand, et sans doute entre vingt et trente ans. C'était le serviteur. - Jérémy Bondair ! cria-t-il dans la direction de Jérémy. Jérémy alla donc voir cette personne. - Pas la peine d’appeler, j’étais le seul dans la pièce, dit-il. - Je sais mais ce sont les autorités qui le veulent, répondit le serviteur. Tu sais comme elles peuvent être stupides les autorités parfois. Viens, je vais te montrer ta chambre. La personne prit Jérémy par le poignet. Ils traversèrent des couloirs peints en rose pâle et arrivèrent devant un ascenseur minuscule.
- Mais il est trop… commença Jérémy. - Ne me pose pas de questions ! coupa le serviteur. La personne entraîna Jérémy dans l’ascenseur et lui demanda : - C’est quoi déjà ton nom ? - Bondair.
Il appuya sur un bouton tout en haut de la paroi de l’ascenseur et ils décollèrent. La personne regarda Jérémy qui, gêné, fit semblant de s’intéresser aux murs. - En fait je suis mort il y a à peine une semaine, dit le serviteur. Je n’avais pas envie d’aller avec les autres de mon âge, alors je me suis fait passer pour une personne du XXème siècle. Je crois que je regrette, c’est fatigant et ennuyeux de faire des allers-retours tout le temps. Je ne te conseille pas de faire comme moi. Jérémy regarda la personne, un peu étonné de ces aveux si rapides.
Ils attendirent au moins une demi-heure dans l’ascenseur. Voyant que Jérémy était exténué, le serviteur dit : - Ici, l’ascenseur ça sert juste à ne pas se fatiguer les jambes. Ca ne va même pas plus vite que des escaliers mécaniques. Vu que tu dois aller à l’étage 300 009, t’en as encore pour une heure. - Et on peut s’asseoir par terre ? - Si tu veux mais c’est gelé et tu vas te retrouver avec le pantalon mouillé. Jérémy poussa une plainte. Le serviteur soupira.
Le silence régna pendant un bon bout de temps, jusqu’à ce qu’ils arrivent au bon endroit. Jérémy faillit sauter de joie. - Hé, c’est pas fini ! dit le serviteur. Il faut encore trouver ta chambre. - Ah non ! dit Jérémy, épuisé. - C’est quoi déjà ton nom ? - Bondair, et vous me l’avez déjà demandé. Le serviteur entraîna Jérémy vers une porte où il était marqué « B ». Ils franchirent la porte et se retrouvèrent sur un tapis roulant, entouré de murs bleus, oranges, rouges, et de toutes les couleurs qui existent. Tout cela faisait très joli. - Encore ? s'étonna Jérémy. - Je t’avais prévenu, dit la personne d’un air amusé et à la fois moqueur. C’est quoi déjà ton prénom ? - Bondair ! - Bondair Bondair ? Ils auraient pu choisir mieux comme prénom, tes parents. - Heu… Non ! Je voulais dire Jérémy.
Le voyage sur le tapis roulant ne dura vraiment pas longtemps. La personne descendit en route et tira Jérémy par la manche de son pull, ce qui le fit tomber. - Hé ! dit-il. Doucement ! - Avec ces trucs-là faut descendre en route, et comme tu étais dans les nuages, j’ai dû te tirer ! Tu allais voir les « K » ! Ils allèrent vers une porte où il était marqué « J ». « Je crois que j’ai compris le fonctionnement » pensa Jérémy en regardant l’inscription. Ils arrivèrent encore sur un tapis roulant. Jérémy faillit avoir une crise de nerfs. La personne ricana. - Mais c’est quoi tous ces tapis roulants ! cria Jérémy. J’ai envie de voir ma chambre ! - Hé, du calme… dit doucement la personne. Il faut descendre au bon moment. Justin Bonbardière ? Non… Justine Bone ? Non… Jérémy Bondair ? Nous y voici, Jérémy ! Ils sautèrent tous les deux du tapis roulant. Ils ouvrirent la porte et… se retrouvèrent face à face avec une chambre complètement vide. Absolument rien dedans. Même pas de papier peint ; les murs, le sol et le plafond étaient entièrement gris. - Mais que… qu’est-ce que… balbutia Jérémy. - Autre chose des autorités : il faut que ce soit le mort qui décide du modèle de sa chambre. La personne sortit un petit calepin et dit : - Alors ? Qu’est-ce que tu veux dans ta chambre ? L’idée de choisir lui-même ses meubles ainsi que la couleur plaisait à Jérémy. Mais une chose le dérangeait. - C’est nous qui payons ? - Mais non ! Tu n’as pas d’argent pour ça ! - Donc je veux un lit à couvertures vertes, commença à énumérer Jérémy d’un air professionnel, une table de nuit assortie au lit avec une lampe de chevet, un bureau avec cinq tiroirs, vert lui aussi, une chaise tournante de la même couleur que le reste, du papier peint vert foncé et de la peinture, pour le plafond, vert clair. - T’es un cinglé de vert, toi… marmonna la personne en finissant d’écrire. Maintenant, les affaires. - Un flipper, du papier, des feutres, des crayons de couleurs, un crayon à papier et tout ce qui va avec, des BD…
Jérémy continua. Quand il eut fini, le serviteur tendit à Jérémy un papier sur lequel il y avait marqué : "Joffrey Boulardier. Tél : 45 89 76". - Téléphone ? demanda Jérémy. Comment je vais faire pour téléphoner ? - Eh bien je rajoute à la liste un téléphone vert. Voilà ! Moi je repars faire un tour. - Bonne chance ! lui lança Jérémy.
À peine une demi-heure plus tard, il vit une sorte de camion sur le tapis roulant, rempli de choses… vertes ! « Mes meubles ! » se dit Jérémy. Un homme écarta Jérémy de la porte d’entrée pour que les autres puissent tout entrer dans la chambre. Jérémy dit à chacuns où ils devaient mettre tous les objets. Dès qu’ils eurent fini, ils s’en allèrent sans un mot, et repartirent avec leur sorte de camion.
Jérémy regarda sa chambre. Il l’aimait déjà. Toute verte, comme il en avait toujours rêvé, et ce qu’il n’avait jamais pu faire avec sa mère. Il resta un moment allongé sur son lit, en admirant son plafond, quand un des hommes revint dans la pièce pour donner quelque chose. Jérémy s’en approcha et découvrit que c’était un cartable vert. - Tu as oublié de commander tes affaires de classe, dit l’homme. Le serviteur a dû le faire à ta place. « Mais qu’est-ce que c’est encore ? » se demanda Jérémy.
Dernière édition par Mes-fics le Sam 12 Juil - 17:35, édité 3 fois | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: Chapitre 5 et 6 : "Le vrai paradis" Mar 10 Juin - 18:59 | |
| .5. Première pause Vivants Sans attendre, Jérémy prit son téléphone vert et composa le numéro de Joffrey Boulardier. - Allô, c’est qui ? dit celui-ci de l’autre côté du fil. - Jérémy Bondair, répondit Jérémy. - Ah, toi ! Tu ne peux pas attendre la pause Vivants, je suis en plein travail ! - Mais qu’est-ce que c’est ce cartable ? insista Jérémy. Merci de l’avoir commandé mais franchement, je n’en vois pas l’utilité ! - À ton avis, à quoi peut bien servir un cartable rempli d’affaires d’école ? - Ben… Je croyais que… Jérémy était trop étonné pour bien former une réponse. - Tu croyais qu’il n’y aurait pas d’école ? Ecoute-moi : ici, tout est pourri. On te fait croire que c’est le paradis ici, et après on t’envoie à l’école et quand tu ne fais pas tes devoirs tous les soirs on te met dans une autre école, une école pour débile. Si on vous laisse choisir vous-même vos meubles, c’est juste pour vous amadouer. Crois-moi : quand tu auras quinze ans, à ta majorité, je te conseille de changer d’endroit. Il existe un autre centre pour morts pas loin d’ici, où on nous traite bien. Mais là-bas, tu ne peux pas choisir tes meubles. Une astuce d’ici pour qu’on reste dans leur centre. Maintenant, lâche-moi, j’ai des trucs à faire. Au fait : je savais que tu allais appeler. Et sur ce, Joffrey Boulardier raccrocha. Jérémy regarda le téléphone comme s'il était une arme meurtrière. Il pensait qu’il n’aurait jamais dû apprendre ce que son serviteur lui avait dit. Mais une chose le dérangeait : comment allait-il aller à l’école ? Et quand est-ce qu'elle commençait ? Timidement et avec le pressentiment qu’il allait se faire crier dessus, Jérémy composa le numéro de son serviteur. Joffrey décrocha tout de suite. - Non, il n’y a pas de boulangerie ici, il faut attendre la pause Vivants ! hurla-t-il. - Hé ! protesta Jérémy. C’est moi, Jérémy Bondair ! - Ah ! Désolé, il y avait un gros glouton de petit garçon qui me réclamait des croissants. MAIS TOI NON PLUS, JE NE VEUX PLUS T’ENTENDRE !!! hurla-t-il. - Je veux juste avoir des renseignements au sujet de l’école, et de cette fameuse pause Vivants, commença Jérémy. - Pour l’école, ça commence demain pour toi et on vient te chercher devant ta porte, et la pause Vivants ça remplace la pause déjeuner, la pause goûter et la pause dîner, et c’est fait pour aller voir vos proches qui sont encore vivants, d'où ce nom, dit le serviteur. Puis il raccrocha d’un coup sec. Jérémy regarda à nouveau le téléphone, mais complètement sonné. Il le reposa, marcha soucieusement vers son lit, mais se cogna le gros orteil contre quelque chose. Il regarda par terre et vit qu'il y avait une trappe. Il se précipita vers sa porte, regarda si personne n’approchait, et l'ouvrit. Dedans, il y avait une échelle avec encore une autre trappe. Alors Jérémy ouvrit cette autre trappe. Il recommença ainsi quatre fois, inlassablement, impatient de découvrir ce qu’il y avait au bout. « Sans doute quelque chose de très, très secret », se dit-il. Mais il n'y avait rien de très palpitant. Elles donnaient sur une large vitre épaisse, qui donnait elle-même sur une chambre. Celle d’une belle dame qui datait du XVème siècle. Il y avait tout de même quelque chose qui dérangeait Jérémy. Comme chez le docteur, la « belle » dame se transforma. Mais avant la fin de sa métamorphose, elle but une gorgée d'un liquide étrange, et redevint comme avant. Soudain, elle leva les yeux vers le plafond, et aperçut Jérémy. Elle poussa alors un cri perçant. Jérémy, comme un petit singe, remonta toutes les échelles et referma toutes les trappes. Arrivé dans sa chambre, il se jeta sur son lit, épuisé et mort de peur. Mais cette sensation d’épuisement s’envola rapidement. Quelqu’un frappa à la porte. Jérémy alla ouvrir. - L’heure de la pause Vivants est arrivée, dit quelqu’un en chemise blanche. Dites l’adresse de vos proches. - Heu… 12 rue Montagnard. Et hop, d’un coup, il se retrouva chez sa mère. Celle-ci pleurait à chaudes larmes. Jérémy essaya de la consoler, mais ne pouvait rien faire : elle ne l’entendait pas. Alors il alla dans sa chambre, et trouva Marion et Antoine en train de fouiller dans ses affaires. - Je suis mort et voilà comment ils réagissent ! Eh bah dites donc ! Peu à peu, il entendit des sons. Quelqu’un sonna à la porte : c’était la petite fille qui avait assisté à sa mort avec sa mère. Elles s’assirent et la petite fille – qui s’appelait Sophie – déballa toute la scène. Ce n’était pas comme dans le souvenir de Jérémy. Elle avait dit aussi qu’il y avait eu plein de sang. « Je vais retourner sur le chemin que j’ai utilisé. Là, on verra bien. ». Il sortit de la maison et refit exactement le même chemin. Il se retrouva avec plein de gens et un camion de pompier. «Qu’est-ce qu’ils fabriquent ? » se demanda Jérémy. « Je suis mort, pas besoin de m’emmener à l’hôpital ! ». Comme il ne connaissait rien à cette organisation, il laissa tomber. Il voulu aller voir son copain, mais n'en eut pas la temps. Il fut bientôt aspiré par le haut, et arriva dans sa chambre toute verte. Il était bientôt l’heure de l’autre pause vivant, même si la précédente venait juste de finir. Pour ne pas s’ennuyer, il décida d’explorer toutes les trappes. Cette fois, il ferait attention de ne pas se faire voir. .6. Premier jour d’école .6. Premier jour d’école Arrivé là-bas, il vit des policiers sortir de la chambre de la dame. Jérémy entendit quelqu’un qui allait traiter l’affaire. Jérémy était affolé. Et si les policiers trouvaient que c’était lui ? « Du calme… » se dit-il. « À cette époque, je ne sais même pas s’ils avaient le truc des empreintes digitales. Ca m’étonnerait quand même qu’ils me retrouvent ». Après la seconde pause Vivants, Jérémy décida d’aller se coucher. Il chercha d’abord à séparer les couvertures du drap. Rien à faire. « Quand Joffrey me disait que tout était pourri ici… » se dit-il. « Tant pis, je vais dormir sur les couvertures. » Il passa une bonne heure et se tourner et se retourner dans son lit, il n’arrivait pas à dormir. « Il fait peut-être trop froid » pensa-t-il. Il alla téléphoner à Joffrey. - Je pourrai avoir des couvertures ? - Franchement, que veux-tu faire avec des couvertures ? - Bah… dormir, quoi ! - Dormir ? Ce mot n’existe plus, sauf quand tu vas voir les Vivants. Si tu as sommeil c’est qu’il y a un problème. Jérémy soupira. - Bon bah… bonne nuit ! fit Joffrey, ironiquement. Dix minutes plus tard, Jérémy entendit frapper à sa porte, et alla ouvrir. Des gens déposèrent un paquet par terre, puis s’en allèrent sans un mot. Jérémy ouvrit le paquet et vit… des couvertures et des draps verts ! - Il se fiche de moi, marmonna-t-il. Le matin, comme prévu, quelqu’un vint chercher Jérémy pour l’emmener à l’école. Dans le bus, un garçon du même âge que lui, un blond aux yeux bleus avec une figure ronde, vint s’asseoir à ses côtés. Il dit : - Mon plus grand rêve serait de quitter cet endroit. - Toi aussi… soupira Jérémy. - Tu n’as pas encore vu l’école ! - Pourquoi on nous envoie à l’école ? - Pour qu’on fasse l’accueil aux nouveaux morts plus tard. La moitié des élèves échouent, et sont renvoyés. Comme punition pour avoir été renvoyé, tu dois aller à l’école jusqu’à tes quinze ans. - C’est stupide… - Oui. Il n'y a pas une journée où la moitié des profs sont là. Et devine quoi ? On n'a pas le droit de rentrer pendant ce temps ! C’est pour ça que j’ai apporté des livres dans mon sac. Je t’en prêterai si tu veux. - Et est-ce… - Tu voudras faire partie de ma bande ? coupa le garçon. Je m'appelle Thomas Ghriz, et je suis mort avec ma sœur de six ans ! - Oui. - Alors inscris-toi sur cette liste ! Jérémy prit la feuille et lut les prénoms : Robin Hymgli, Zoé Zaloun, Jordan Kadé et Blandine Siyato. - Il y a aussi des filles ? - Ben oui, elles sont utiles. Zoé nous a filé les réponses de l’interro, en classe, avant que toute la bande soit renvoyée. Elle est sympa, tu vas voir. Robin c’est le roi de la ruse, c’est lui qui a fondé notre bande. Jordan, il est assez bagarreur, et Blandine dessine super-bien. Et toi ? - Moi ? Heu… J’ai rien. - Bah, tu vas rapidement te trouver une qualité. - Dépêchez-vous, là-bas, au fond ! leur cria quelqu’un. Ils descendirent du bus et arrivèrent devant deux gigantesques bâtiments tout blancs. - Tu vois, à droite c’est pour ceux qui sont renvoyés et à gauche pour les autres. Alors toi, tu dois aller à gauche, et j’espère que tu seras vite renvoyé pour qu’on soit ensemble. Salut. Ils partirent chacun de leur côté. Quand Jérémy arriva dans la salle de classe, il s’installa à la première place, jusqu’à qu’il s’aperçoive que celle-ci appartenait déjà à quelqu’un. Il alla donc à un autre endroit, plus loin. Une dame avec l’air sévère entra dans la salle et énuméra les renvoyés. Trois personnes sortirent de la classe puis la dame se présenta à Jérémy : - Je suis votre professeur. - Bonjour euh… Madame le professeur, répondit Jérémy d’une voix timide. - DEHORS !!! TU ES RENVOYE ! DISPARAIS DE MA VUE ! Un peu sonné, il s’enfuit vers l’autre bâtiment, celui des renvoyés. Il n’eut pas de mal à trouver Thomas, qui était tout à la fin du rang d'élèves. - Vous n’êtes toujours pas rentrés ? s’étonna Jérémy. - Waouh ! Comment t’as fait pour être renvoyé aussi vite ? - Je t’expliquerai plus tard. Et on va attendre combien de temps avant de pouvoir entrer dans la classe ? Thomas haussa les épaules. - Je sais pas. Il paraît qu’une fois il y en a qui ont dû rester une heure debout ici ! - Ils sont sadiques ! - Non, ils sont en retard. Dans la classe des renvoyés, il fallait juste copier des lignes jusqu’à en avoir une crampe au poignet. Tout ce qu’on apprenait là-bas, c’était l’orthographe et la conjugaison, à force de copier toujours les mêmes choses. Ce fut un soulagement pour Jérémy de sortir le midi, pour la pause Vivants. Mais l’après-midi, le recopiage de ligne recommença. Trois heures de suite à écrire toujours la même phrase. À la sortie, ils firent la queue devant une personne en chemise blanche pour la deuxième pause Vivants. Là, Jérémy vit sa mère en chemise de nuit qui faisait des pommes de terre sautées pour le goûter et Marion et Antoine, aussi en pyjama, qui attendaient à table. - Ils n’ont pas dû aller à l’école aujourd’hui… Et maman qui prépare des pommes de terre sautées pour le goûter ! Ils ne vont pas bien. Puis il remonta et rentra dans sa chambre.
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| Sujet: Chapitre 7 et 8 : "Le vrai paradis" Mar 10 Juin - 19:00 | |
| .7. La première tentative Jérémy, allongé sur son lit, songeait. Soudain, il pensa à quelque chose qui lui paraissait illogique, et s’empressa d’appeler Joffrey. - Allô ? répondit Joffrey. - C’est moi, Jérémy ! dit celui-ci. Joffrey soupira. - Qu’est-ce que tu me veux à la fin ? - Est-ce qu’on grandit ici ? - Ben non, pourquoi ? - Tu dis que c’est quand on a quinze ans qu’on peut quitter cet endroit ! - Oui, quand ça fait quinze ans qu’on est ici. - Oh non ! C’est vraiment n’importe quoi ici ! Quelle arnaque ! Il ne me restait plus que quatre ans et puis… Joffrey, pour ne pas entendre Jérémy gémir sur son sort, raccrocha. Jérémy continua à se plaindre tout seul dans sa chambre, puis, dans sa tête, il y eut comme une révolte. Il se dit : « Partons en guerre contre les directeurs de cet endroit ! Heureusement que maintenant je suis dans une bande, on va pouvoir m’aider ! ». Jérémy se précipita sur la porte comme un enragé et l’ouvrit à toute volée. Il sauta sur le tapis roulant, direction la chambre de Robin Hymgli. - Allez… ! Roule espèce de… tapis roulant ! marmonna-t-il, sachant bien que c’était inutile. Il débarqua dans la chambre de Robin comme un fou. Celui-ci fit sursauta, faisant valser son livre. Il mit un moment à reconnaître Jérémy. - Eh ! Oh ! Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria-t-il. - T’es partant pour sortir d’ici ? - Je ne peux pas, j’ai encore treize ans à attendre. - Je veux dire : s’enfuir ! Robin ouvrit des yeux ronds et pensa que Jérémy était devenu fou. Il passa un bon moment à réfléchir à ça puis dit : - Après tout, c’est notre seule chance. Les deux garçons quittèrent la pièce et allèrent chercher toute la bande. Ils commencèrent par Jordan Kadé qui fut très facile à convaincre, puis Zoé Zaloun qui, elle, fut difficile. Ils continuèrent avec Blandine Siyato et Thomas Ghriz. Tous les six dans le couloir des « G », ils discutèrent. - Alors ? Alors ? Comment on va faire ? demanda Jordan. Sauter par-dessus les limites ? Emprunter un passage souterrain ? Creuser à partir du sol des premiers morts du camp ? Tout le monde était suspendu aux lèvres de Jérémy. Celui-ci réfléchit et se mit à paniquer car il ne trouvait rien. Il avait entraîné tout le monde à fuir cet endroit et voilà qu’il ne savait pas quoi faire ! Puis soudain, il se rappela les trappes qui menaient à la dame du XV siècle. - Je sais ! s’écria-t-il. Suivez-moi ! Toute la bande monta sur le tapis, direction les « B ». Ils pestèrent contre le tapis roulant qui n’allait pas vite puis sautèrent là où les camions passaient, sur les deux côtés du tapis roulant. - Mais on va se faire écraser par les véhicules des nouveaux qui commandent des meubles ! protesta Zoé. - On s’en fiche ! crièrent les cinq autres en même temps, ce qui la fit taire. Enfin arrivé dans sa chambre, Jérémy chercha la trappe en touchant le sol puis ouvrit la première trappe. Il descendit la première échelle et attendit les autres. Ils firent recommencèrent quatre fois et arrivèrent à l’endroit voulu. - Et alors ? demanda Jordan. Qu’est-ce qu’il y a ? - Tu nous a fait venir ici juste pour voir ça ? dit Blandine. - Mais je pensais que… dit Jérémy. Oh, ça n’a aucune importance ! - Un passage ! s’écria Zoé. Tous se tournèrent vers elle, puis vers Jérémy. - Allons-y, dit-celui-ci. La bande s’engouffra joyeusement dans le passage, un tunnel assez long, qui déboucha sur la salle d’attente, où les serviteurs allaient chercher les nouveaux morts. - Il nous suffira de faire le parcours qu’on a fait en sens inverse, et nous voilà dehors ! dit Jérémy d’un ton joyeux. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait trouvé un moyen de sortir de cet endroit. C’était presque trop beau pour être vrai. Mais la porte s’ouvrit et un nouveau mort apparut. Les six enfants empruntèrent précipitamment le passage en sens inverse, et se promirent que demain ils s’enfuiraient ensemble. Ils retournèrent dans leur chambre respective. .8. La fuite Le lendemain après l’école, comme prévu, les amis se retrouvèrent dans la chambre de Jérémy. Thomas avait amené sa petite sœur et personne n’était contre. Il aurait même été cruel et odieux de la laisser dans le camp. Ils empruntèrent le passage, frissonnants d’excitation. Ils débouchèrent dans la salle d'attente, comme prévu, sans faire attention aux nouveaux morts qui attendaient qu’on vienne les chercher, et traversèrent en un éclair le cabinet du docteur et de la psychologue. Aucun d’eux n’essaya de les arrêter. Ils ne paraissaient même pas surpris. En arrivant dans le grand espace du réveil des nouveaux morts, dans le trajet entre terre et ciel, Jérémy devait réfléchir à toute vitesse, car c’était lui le chef dans cette aventure. Il sauta dans le carré découpé dans le sol qui servait normalement à laisser les anges passer. Les autres le suivirent. Ils tombèrent tout doucement vers le sol, ce qui permit à Julie, la petite sœur de Thomas, de se reposer. Toute la bande était morte de peur, mais fut rassurée en voyant qu’aucun des anges n’essayait de les rattraper. - Et qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? demanda Jordan à Jérémy - On va inciter des nouveaux morts à venir avec nous, avant qu’ils ne soient emmenés au camp par des anges gardiens, et puis tous ensemble nous allons libérer les autres personnes de là-bas. - Bonne idée, approuva Robin. - Et on va les trouver où ces nouveaux morts ? demanda Blandine. - Je ne sais pas… Sur l’autoroute ? dit Jérémy. - Il est complètement tordu ton plan ! Les anges gardiens viennent à l’instant même où la personne meurt, on aura jamais assez de temps pour les emmener avec nous ! - Déjà, il faudrait qu’on réussisse à descendre ! dit Robin. Il faut aller plus vite ! Robin fit un mouvement de bras qui le projeta vers le haut, ce qui le surprit. Il réfléchit un peu puis il essaya de nager la brasse la tête en bas. Il descendait beaucoup plus vite comme ça. - Eh ! Faites comme moi, ça va plus vite ! dit-il aux autres. - On peut voler ! s’écria Julie en faisant des pirouettes dans les airs. - Eh ! Mais alors… On peut aller où on veut ! dit Blandine. - Youpi ! C’est la liberté !!! Moi je veux aller en Antarctique ! - Non, non ! dit Jérémy. Il faut descendre et aller voir s’il y a des nouveaux morts. Sur l’autoroute. - Bon, après tout maintenant c’est toi le chef, dit Robin. La bande descendit sur la première autoroute qu'elle vit. Mais pas d’accident, pas de morts. Les enfants se lassèrent tout de suite et décidèrent de trouver une maison abandonnée pour y habiter. Pour cela, ils n'eurent pas de mal. Trouver une maison abandonnée dans le monde entier, c’est très facile. Il suffit juste de la réparer ensuite, si besoin. Et c’est ce qu’ils firent. Pendant deux jours, ils clouèrent des planches pour boucher le toit, firent du ciment pour boucher les murs, réparèrent les carreaux cassés, restaurèrent le plancher, passèrent un bon coup de balai, et la maison était à eux ! Ils savaient bien que c’était inutile pour eux d’avoir un abri : ils ne ressentaient ni le chaud, ni le froid, ni la faim, ni la fatigue. C’était pour se sentir chez eux. Ils avaient donné à leur maison un aspect repoussant pour qu’aucun humain n’essaye de la leur prendre. La maison était assez grande, et c’est pourquoi ils décidèrent de la meubler pour ne pas qu’elle paraisse vide. Pour cela, ils volèrent les grands magasins la nuit. Jérémy avait décrété qu’ils ne pouvaient pas faire autrement que voler pour meubler leur habitat. Ensuite, ils décidèrent que chaque jour de la semaine, excepté le dimanche, serait associé à quelqu’un pour la visite chez les vivants. Le jeudi, c’était le jour de Jérémy. La première fois, il mit du temps à trouver son chemin. Il n’était pas habitué. Heureusement qu’il pouvait voler pour avoir une grande vue sur toutes les maisons de sa petite ville. Quand il vit sa mère, c’était comme si elle savait que Jérémy s'était enfui. Elle avait l’air très heureuse, tout comme Antoine et Marion. Elle chantonnait en préparant le déjeuner, et pour une fois Antoine et Marion ne faisaient pas d’histoires pour se mettre à table. « C’était peut-être moi qui dérangeait », se dit Jérémy, même s’il était heureux pour eux. Il se tenait dans la cuisine, et sans faire exprès faillit faire tomber une casserole mal rangée. Il la rattrapa juste à temps, mais Antoine avait remarqué quelque chose et poussa un cri perçant en le montrant du doigt. Jérémy eut une peur bleue. Mme Bondair ne parut pas affolée. Elle ferma le store, éteignit les lumières, et attendit. Jérémy ne s’était pas rendu compte qu’il était devenu visible aux humains, à cause du noir. Sa famille voyait un corps blanc se recroqueviller sur lui-même. - Jérémy ? demanda Marion. Jérémy sursauta. Cela amusa Marion. - Jérémy, je te vois. Il releva la tête et se mit debout, ne sachant que faire et que dire. Il se rappela qu’il ne pouvait pas leur parler, mais peut-être était-ce différent dans le noir ? - Heu… Salut … ! - C’est comment la mort ? demanda Antoine. Alors Jérémy raconta ce qu’il avait vu et vécu. - Donc quand on sera mort il ne faudra pas aller avec les anges gardiens ? demanda Marion. - Oui, exactement. Vous vous mettrez en route vers cette direction-là, dit Jérémy en tendant le doigt, et vous chercherez une vieille maison moche. C’est là que j’habite désormais. Après avoir échangé quelques mots avec sa famille, il s'en alla pour retrouver ses amis.
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| Sujet: Chapitre 9 et l'épilogue : "Le vrai paradis" Mar 10 Juin - 19:03 | |
| .9. Les vivants à la rescousse Evidemment, Jérémy ne put s’empêcher de tout raconter à ses amis. - C’est sûr que c’est bizarre, dit Robin. Peut-être dangereux, s’ils le répètent aux autres. D’accord, on n’est que des morts, on est plus faibles qu’eux mais quand même ! - Si ta famille répète ça aux autres, personne ne les croira. Croyez-moi, dit Blandine. - Ils sont dignes de confiance et pas idiots, dit Jérémy, ils se doutent bien qu’il ne faut pas le répéter. Le jeudi suivant, Jérémy revint chez sa famille et décida d’y rester jusqu’au soir. - On veut en savoir plus ton plan pour améliorer la vie dans le camp où tu étais, dit Antoine. - Oui, développe un peu, rajouta Marion. Mme Bondair et les deux enfants attendaient impatiemment, mais Jérémy ne savait que dire. Il n’en avait pas encore, de plan. - Mais si tu veux, lui dit Mme Bondair, tes amis et toi pourrez venir ici pour réfléchir. - Eux aussi ont une famille, je ne peux pas faire ça. - Je veux juste t’aider, moi Une idée germa dans la tête de Jérémy. Une idée toute simple, tout bête, mais il fallait trouver un moyen pour communiquer avec les morts du camp. Heureusement qu’il se souvenait encore du numéro de Joffrey. - Un téléphone ! s’écria-t-il. Mme Bondair lui en passa un sans attendre. Jérémy composa le 45 89 76 et Joffrey décrocha tout de suite. - Allô ? - Ecoute, c’est moi, Jérémy, mais tu ne le dis à personne ! - Ah d’accord, si tu veux… Pourquoi ? - Je me suis enfui du camp ! Tu n’étais pas au courant ? Joffrey en resta sans voix. - Comment t’as fait ? - J'ai un passage dans ma chambre. Je veux que tu fasses passer tout le camp par une trappe. Il faut descendre le plus bas possible. Ensuite, prendre le petit passage qui débouche dans la salle des nouveaux morts en attente. Puis traverser à toute vitesse le cabinet du docteur et de la psychologue et sauter dans un carré qui ouvre sur le ciel. Et on est libre. - Je refuse de faire ça, je vais avoir de sérieux ennuis sinon ! Et comment ça se peut que tu te sois enfui ? Les anges ne t’ont pas attrapé ? - Non. Ils n’ont même pas essayé. Peut-être qu’ils ne peuvent pas quand on court… - Normalement, les anges rattrapent les morts en toute circonstance. Tu n’es peut-être pas si mort que ça. Tu vas revivre petit à petit. Ce que tu es c’est ton âme. Alors ton âme va s’effacer et un beau jour tu vas te retrouver dans ton lit d’hôpital et tu revivras. Mais si on t’a déjà enterré, dans ce cas tu vas te réveiller dans ta tombe et dans ce cas… La communication fut coupée. Jérémy raccrocha, dit au revoir à sa famille et essaya de s’envoler pour partir. Il ne réussit qu’au bout de plusieurs essais et se dit que que c'était normal s'il n'arrivait plus à voler correctement, parce qu'il avait passé trop de temps dans la maison de sa mère. Il rejoignit la maison avec peine, comme s’il se sentait plus lourd. Il ouvrit la porte et eut juste le temps de voir Robin, avant de se retrouver d’un coup dans un lit d’hôpital, avec des machines reliées à lui. - Où suis-je ? s’écria-t-il en se relevant d’un coup. Il jeta un coup d’œil autour de lui et comprit tout de suite. La communication avait été coupée parce que Jérémy n’était plus tout à fait mort. Il n’arrivait plus à voler car son âme était attirée vers le bas par l’hôpital. Et sa famille l’avait sans doute vu parce que Jérémy commençait à revenir à la vie. Il prit sa tête dans ses mains et se lamenta. Il ne reverrait plus Robin, ni Blandine, ni Zoé, et tous les autres de la bande. Il eut une idée en voyant la fenêtre. Il se détacha de toutes les machines, se leva, ouvrit la fenêtre et sauta. Pour la deuxième fois, il mourut. Il s’envola retrouver la maison, mais une chose le tracassait : comment allait-il faire pour communiquer avec sa famille maintenant ? Rien n’était prouvé que c’était parce qu’il était presque vivant que sa famille pouvait le voir. Mais pour lui, l’important, c’était de vivre avec ses amis morts, échappés avec lui du camp. Epilogue Il rejoignit ses amis qui s’inquiétaient pour lui, et raconta tout. - Je ne peux plus vous aider maintenant, leur dit-il. Il va falloir que vous vous débrouilliez sans moi. - Mais c’est toi le chef de cette expédition, dit Robin. Personne ne peut mieux diriger que toi. Jérémy se sentit flatté, et regretta encore plus de ne pas pouvoir venir avec sa bande. - Thomas me semble le mieux placé pour commander à ma place, dit Jérémy. - Moi ? dit Thomas. Mais enfin, Jérémy… T’as pas réfléchi ! Choisis plutôt Blandine… ou Zoé ! - Bon, c’est d’accord pour Zoé. Je vais vous expliquer votre mission : vous passez dans les chambres prendre les enfants, vous les amenez dans mon ancienne chambre, vous les faites passez par la trappe… Et vous connaissez la suite. Zoé et les autres hochèrent la tête. Jérémy passa toute la journée suivante à s’ennuyer. Sa bande était partie accomplir la mission, ce qui allait prendre des heures. Pour s’occuper, il alla voir les livres de la bibliothèque. Il tomba sur un vieux cahier intitulé « Livre des fugitifs » qui l’attira particulièrement. Il l’ouvrit et il lut : « Les seules personnes capables de lire ce livre sont mortes et ont fui le camp. Tous ceux qui ont essayé de libérer les morts ont échoué. Ceux qui leur rendront la liberté entreront dans le paradis éternel et écriront leur autobiographie dans ce livre. » Jérémy frissonna devant ces mots. Ainsi, lui et sa bande devront aller dans un autre camp, le vrai paradis ? À peine eut-il le temps de réfléchir plus, une lumière aveuglante l’entoura et le transporta haut, bien plus que les plus hautes montagnes ou que les avions dans le ciel. Il atterrit sur des nuages illuminés, où se trouvait déjà sa bande. Là, ils surent qu’ils avaient réussi leur mission, et depuis ce jour-là, Jérémy est connu de tous les morts, qui ont désormais droit d’aller où ils veulent après la vie.
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| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Jeu 26 Juin - 12:01 | |
| Correction de l'orthographe (j'ai pas eu trop de boulot d'ailleurs...).Prologue. Par une froide matinée d’hiver, Jérémy se dirigeait vers la maison de son copain, pour lui rapporter les devoirs à faire. Jérémy était un garçon qui avait à peu près onze ans. Il était un peu bougon et feignant, vivait avec sa mère, sa petite sœur Marion et son petit frère Antoine, tous deux de huit ans. Son père et sa grande sœur Léa étaient morts dans un accident de voiture, il y avait à peu près neuf ans. Jérémy était roux, avec des yeux verts et les oreilles décollées. Il se faisait souvent réprimander par sa mère parce qu’il montait dans les arbres, et déchirait souvent ses pantalons aux genoux. Il avait un peu une allure de chef parfois, et avait tendance à commander, ce qui agaçait ses camarades. Le jour de l’accident, Jérémy traversait la rue en se disant « La barbe d’aller à l’école demain ! Et en plus, interro de maths ! Je ferais n’importe quoi pour y échapper… » Il traversa la rue, sans regarder, comme à son habitude. Mais juste à ce moment-là, on voiture passa à toute vitesse, sans que Jérémy ne réagisse. Il fut projeté en l’air pendant une seconde, retomba sur la route et ne bougea plus : il était mort. Non loin de là, une petite fille avait assisté à la scène, et alla prévenir sa mère. Pendant ce temps-là, l’âme de Jérémy sortit du corps de celui-ci. Il se dit : « Qu’est-ce qu’il s’est passé, là ? ». Il essaya de se souvenir, il se sentait bizarre, il n’avait plus froid ni chaud. Il était bien comme dans son lit. Puis il découvrit le corps à ses pieds. SON corps… .1. La montée au ciel Ill comprit aussitôt. « Mais… ce… ce n’est pas possible ! » se dit Jérémy. Tous ses souvenirs étaient maintenant remontés et il se souvenait parfaitement de se qui s’était passé. - Viens avec moi, dit quelqu’un derrière lui en le prenant par son pull. Jérémy se retourna et vit une personne avec une robe blanche très longue, qui lui descendait jusqu’aux pieds, et des ailes. - Vous êtes qui, vous ? demanda Jérémy. - Je suis l’ange gardien qui doit t’emmener au ciel, répondit la personne calmement. - Hein ? Quoi ? Un ange gardien ? - Là, t’es limite insolent, répondit l’ange gardien en s’énervant. Jérémy ne comprenait plus rien. Même pas que l’ange gardien ait pu le trouver insolent. - Mais… dit Jérémy. - Je suis l’ange gardien qui doit t'emmener au ciel ! C’est clair ? cria l’ange gardien. - Au paradis ? Ma mère pensait plutôt que j’irais en enfer. - Le paradis ? L’enfer ? Qui t’a fourré des idées pareilles dans la tête ? Aller, viens avec moi. Jérémy réfléchit un moment. Qu’allait-il faire de sa mère, de Antoine et de Marion ? - Et ma famille ? Je vais devoir les laisser ? demanda Jérémy. - Bah, ils pourront se débrouiller sans toi. Cette réponse laissa Jérémy sans voix. Décidemment, cet ange ne manquait vraiment pas de culot ! - Et puis tu pourras leur reparler une fois qu’ils seront morts ! Ta mère ce sera dans cinquante ans environ ! Ce n’est pas long cinquante ans, tu vas voir. Jérémy avait déjà l’impression d’avoir attendu très longtemps pour arriver à ses onze ans, alors attendre cinquante ans, il n’imaginait même pas ! - Je suis bien mort parce que j’ai été renversé par une voiture ? demanda Jérémy, l’air méfiant. - Oui et elle ne s’est même pas arrêtée. Elle roulait même trop vite sur la route ; et si tu avais pris le numéro de la plaque d’immatriculation, on aurait pu punir cette personne une fois morte. - Je ne pouvais pas, moi ! - ALORS SUIS-MOI ET ARRÊTE DE DISCUTER !!! cria l’ange gardien. - Il faut que… commença Jérémy Quand il vit que l’ange gardien le fixait comme s’il allait le massacrer, il se tut. En prenant le bras de Jérémy, l’ange gardien s’envola vers le ciel. Le trajet fut très long. Tellement long que Jérémy s’endormit pendant le voyage, se laissant complètement porter par l’ange. Arrivé au bon endroit du ciel, l’ange gardien déposa Jérémy sur un nuage de coton et veilla sur lui. Jérémy, la voix ensommeillée, dit : - Des céréales, s’il te plaît, et pas trop de lait. Quand il prit la peine d’ouvrir les yeux, il se rendit compte qu’il n’était pas dans son lit avec sa mère qui le réveillait, mais sur un nuage de coton avec des dizaines de têtes qui le regardaient. « Je suis en train de rêver, là ! » se dit-il. Il regarda tout autour de lui. Cela semblait irréel : on pouvait voir des nuages roses, oranges et gris à travers les fenêtres, et autour de lui des têtes que le regardaient bizarrement. « C’est évident que je suis en train de rêver ! » Il regarda encore une fois les gens. « Ils ont tous l’air cinglés ! Il faut absolument que je me réveille ! » Il ferma les yeux le plus fort possible, mais rien ne se passa. Pendant ce temps-là, quelques anges étaient partis. Les autres regardaient Jérémy d’un air exaspéré. - C’est chaque fois la même chose, dit l’un d’entre eux. Il faut absolument qu’ils s’endorment en plein voyage, et quand ils se réveillent, ils ne se souviennent plus de rien, et on perd plein de temps. C’est en entendant ça que Jérémy se souvint. - Ah ! Je me souviens ! J’ai été renversé par une voiture et un ange gardien m’a transporté jusqu’ici ! - C’est pas trop tôt, marmonna quelqu’un. Quelques minutes plus tard, on déposa Jérémy dans une salle d’attente, en lui disant que la Psychologue Pour les Morts allait bientôt le recevoir. Il observa la pièce : d’immense fenêtres laissaient voir les nuages. Contre les murs étaient alignés des fauteuils violets, et sur sa gauche il y avait une porte rouge qui devait sûrement donner sur le bureau de la Psychologue Pour les Morts. - Jérémy Bondair, onze ans, petit rouquin aux yeux verts, appela une voix dans le bureau. Jérémy était très étonné de la précision. Il se dit qu’il y avait peut-être plusieurs Jérémy Bondair sur Terre… ______________________________ Et quelques petites remarques sur le texte : - Citation :
- Jérémy traversait la rue en se disant « La barbe d’aller à l’école demain ! Et en plus, interro de maths ! Je ferais n’importe quoi pour y échapper… »
Il traversa la rue, => répétition !!! - Citation :
- - Là, t’es limite insolent, répondit l’ange gardien en s’énervant.
=> c'est pas très angélique tout ça ! Je veux bien que l'ange soit plutôt du genre décontracté mais de là à le faire parler comme un ado dans une cour de récré... Faudrait peut-être plutôt écrire : "Là, je te trouve presque insolent..." - Citation :
- Quand il prit la peine d’ouvrir les yeux, il se rendit compte qu’il n’était pas dans son lit avec sa mère qui le réveillait, mais sur un nuage de coton avec des dizaines de têtes qui le regardaient.
« Je suis en train de rêver, là ! » se dit-il. Il regarda tout autour de lui. Cela semblait irréel : on pouvait voir des nuages roses, oranges et gris à travers les fenêtres, et autour de lui des têtes que le regardaient bizarrement. => Comme tu en as déjà parlé, ce serait bien d'écrire "ces têtes" au lieu de "des têtes". Et il faudrait trouver un synonyme pour regarder, d'autant plus que tu as écrit ce mot une troisième fois quelques lignes plus bas... - Citation :
- et on perd plein de temps
=> Même remarque que pour la première réplique de l'ange... Ca parle pas bien la France au ciel... Pourquoi ne pas écrire "et on perd beaucoup de temps" ? Parce que "plein de temps" ça fait un peu enfantin... Une remarque générale : Essaie de ne pas penser en écolière (ou en collégienne) quand tu écris... Tes textes y gagneront en maturité, surtout que tu as beaucoup de potentiel... | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: "Le vrai paradis" Jeu 26 Juin - 14:56 | |
| D'accord. Je dois modifer moi-même ou ce sont les correcteurs qui le font ? (et comment on fait pour modifier si c'est moi qui doit le faire ??) | |
| | | Tlina Co-Admin
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : quodam loco in orbi terrae Loisirs : go, lire & écrire (bien sûr), écouter the klaxons, commencer des romans inachevés Date d'inscription : 04/06/2007
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Jeu 26 Juin - 15:16 | |
| Modifie toi-même c'est mieux... Clique sur éditer en haut à droite | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: "Le vrai paradis" Jeu 26 Juin - 16:10 | |
| Voilà, c'est fait. | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Jeu 26 Juin - 22:49 | |
| T'as pas tenu compte de ma belle correction orthographique ? Chuis vexée... | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: Le vrai paradis Ven 27 Juin - 15:07 | |
| C'est bon, j'ai re-modifié. | |
| | | Tlina Co-Admin
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : quodam loco in orbi terrae Loisirs : go, lire & écrire (bien sûr), écouter the klaxons, commencer des romans inachevés Date d'inscription : 04/06/2007
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Jeu 3 Juil - 12:29 | |
| Correction chapitre 2 2. Chez la Psychologue Pour les Morts Quand il franchit la porte, Jérémy faillit pousser un cri. La psychologue était effrayante d’aspect : ses yeux paraissaient immenses dans la tête squelettique. Elle avait un menton très pointu, ce qui lui donnait un air bizarre. Elle avait de petites lunettes en monture d’acier et ses cheveux noirs lui tombaient sur les épaules. Sa peau était un peu bleuâtre. Mais ses vêtements étaient tout à fait ordinaires : gilet rose et jupe orange. - Dans deux mille ans, si tu ne deviens pas ange gardien, tu ressembleras à ça, dit la Psychologue avec une pointe d’exaspération. Jérémy se dit que ça ne devait pas être très agréable que tous les gens poussent des cris de stupeur en vous voyant, alors qu’à l’intérieur, vous êtes une personne tout à fait normale. - Comment on devient ange gardien ? demanda-t-il. - Tu n’as pas envie de me ressembler plus tard, hein ? Ca se comprend. Pour répondre à ta question, les anges gardiens sont choisis parmi les morts qui sont morts adultes depuis un peu plus de cinquante ans et qui ont un minimum de bonne relation avec les enfants. - De la bonne relation ? répéta Jérémy. - Oui, bon, évidemment, pour toi… Mais c’est parce qu’il n’y avait presque plus d’anges gardiens disponibles. C’est fou qu’il y ait eu autant de morts ce matin, hein ? - Oui, répondit Jérémy, peu choqué par ces propos. - Bon, je vais te poser quelques questions. Es-tu triste de quitter ta famille ? Jérémy ne savait pas trop quoi répondre à cette question. Etait-il triste ? Sûrement un peu. Mais il se disait qu’il n’aurait plus de petit frère ou de petite sœur en train de lui crier dans les oreilles et plus de mère pour lui reprocher de déchirer ses pantalons. Il répondit : - Oui. La Psychologue nota quelque chose, sans doute sa réponse, sur un petit bloc-notes. - J’ai regardé dans ton dossier, dit-elle, et il est marqué que tu as perdu ton père et ta grande sœur il y a neuf ans… C’est bien ça ? - Oui. - Arrête de répondre « oui » à toutes les questions, c’est agaçant. Donc, ta famille est composée de quatre personnes, dit-elle en écrivant sur son bloc-notes. - Ce n’est pas quatre… commença Jérémy. Mais la Psychologue ne l’entendit pas. - Après tu iras chez le docteur. Puis quelqu’un te montrera ta chambre, et enfin tu pourras voir les autres membres de ta famille. Tu as compris ? - Oui… heu, c’est compris. - Alors va chez le docteur, ordonna gentiment la Psychologue. - C’est par où ? - Par là, répondit-elle en ouvrant une porte. Avant que Jérémy n’ait pu entrer chez le docteur, celui-ci dit : - Non, pas tout de suite. La Psychologue referma rapidement la porte. - Il ne faut pas déranger le docteur dans son travail, dit-elle l’air gêné. - On ne peut pas entrer sans faire de bruit ? proposa Jérémy. - Ca vaut mieux pour toi de rester ici… ___________________________ Remarques subsidiaires : - Citation :
- Jérémy se dit que ça ne devait pas être très agréable que tous les gens poussent des cris de stupeur en vous voyant, alors qu’à l’intérieur, vous êtes une personne tout à fait normale.
Phrase bizarre, je le trouve mal formulée... - Citation :
- parmi les morts qui sont morts adultes
S'il y avait un moyen d'éviter la répétition, ce serait mieux... | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: Le vrai paradis Ven 4 Juil - 13:30 | |
| C'est fait ! Mais ce ne serait pas mieux que je modifie la description de la Psychologue ? | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Ven 4 Juil - 14:15 | |
| La description, en elle-même, je la trouve pas mal, mais ce sont les phrases qui l'entourent qui m'embêtent. Essaie de bien les relire en te demandant si eles vont bien, et si un adulte parlerait comme ça. | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: Le vrai paradis Ven 4 Juil - 21:46 | |
| Voilà, description modifiée ! | |
| | | Tlina Co-Admin
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : quodam loco in orbi terrae Loisirs : go, lire & écrire (bien sûr), écouter the klaxons, commencer des romans inachevés Date d'inscription : 04/06/2007
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Sam 5 Juil - 12:00 | |
| Correction orthographique .3. Le secret du docteur - Mais pourquoi dois-je rester ici ? demanda Jérémy, intrigué par la réponse de la Psychologue. La Psychologue leva les yeux au ciel (façon de parler) et répondit d’une voix calme et exaspérée : - Tu m’as l’air d’être un gentil garçon, mais très curieux… Et c’est un défaut d’être trop curieux. - Et… et la curiosité elle est… punie, ici ? - Des fois oui, des fois non. Quand c’est oui, c’est que tu t’es mêlé des affaires des autres. Quand c’est non, c’est que tu es resté sage. Jérémy ne comprenait qu’à moitié. Il n’eut pas le temps de finir sa réponse, le docteur appela de sa pièce. - Jérémy Bondair ! Alors Jérémy franchit la porte qui menait à la pièce du docteur. C’était une salle normale, avec des fenêtres un peu partout, une table orange avec plein de tiroirs tout à fait ordinaires, une chaise de couleur rouge assez haute face à la table, et un jeune docteur au milieu de la pièce. Les murs étaient peints en jaune pâle et le plafond en vert, avec une lampe allumée en assez mauvais état qui pendait, complètement inutile car avec les fenêtres on voyait très bien. Il y avait aussi un lit recouvert de papier blanc, comme chez tous les docteurs que Jérémy avait pu voir jusqu’à présent. - Assieds-toi là, dit le docteur en montrant la chaise. Puis il s’assit lui-même à la chaise de l’autre côté de la table. - Alors… dit-il en farfouillant dans le dossier de Jérémy que lui avait passé la Psychologue. Tu es mort ce matin, c’est bien ça ? demanda-t-il en relevant la tête. - Oui, répondit Jérémy, un peu nerveux. Le docteur nota quelque chose rapidement et rangea une feuille dans un dossier. - Mets-toi en slip et en chemise et assieds-toi sur le lit, je vais t’inspecter, dit-il. Jérémy obéit docilement et s’assit sur le lit en faisant attention de ne pas froisser le papier, même s’il savait qu’il y en avait plein en réserve. Le docteur inspecta donc Jérémy, et déclara au bout d’un moment : - Juste un bras cassé et un peu de sang. Ca ne devrait pas prendre trop longtemps de régler ça. Jérémy se demandait de quoi il parlait, et regarda son bras : il était tordu de façon bizarre, et du sang n’en finissait pas de couler, en s’effaçant dès qu’il touchait quelque chose. Il n’en croyait pas ses yeux. Et en plus, il ne sentait rien. Pas la douleur, la chaleur ou la sensation du papier sur lui. - Ce n’est pas possible, murmura-t-il. Il avait oublié qu’il n’était pas seul dans la pièce. Le docteur avait entendu. - Une fois mort, tu ne sens plus rien. Tu meurs avec les deux jambes coupées, tu ne sens rien. Tu meurs égorgé, tu ne sens rien. Tu meurs avec le cœur arraché, tu ne sens rien. C’est comme ça ici. - Ca alors… Le docteur s’éloigna pour fouiller dans un des tiroirs et ressortit une grosse pince. - On va arranger ton bras, dit-il. Jérémy prit peur. Il s’imaginait le docteur en essayant de lui remettre le bras en place, en le tordant dans tous les sens, et lui hurlant de douleur. Mais il se rappela qu’il ne pouvait pas avoir mal. Il fut intensément soulagé et se détendit. Il ne sentit rien quand il vit le docteur lui remettre le bras en place, avec le sang qui coulait de plus belle. À propos de sang, le docteur réussit à refermer le trou. - Il en restera toujours sur ton bras, à la place de la blessure. C’est normal. Bon, maintenant, rhabille-toi, ta chambre t’attend ! Et soudain, pendant que Jérémy se rhabillait, le docteur changea drôlement d’allure : son visage se remplit rapidement de rides, puis de partie vertes et bleues ; ses cheveux tombèrent un à un, ses vêtements se trouèrent tout seuls, ses chaussures disparurent, et le plus impressionnant de tout ça : son cou se fendit à plusieurs endroits puis sa tête finit par tomber dans ses mains. Pendant que le docteur se plaignait que la séance avait été trop longue, Jérémy était au bord de l’évanouissement. Déjà que la Psychologue l’avait effrayé, le docteur, n’en parlons pas ! - Ce n’est rien, dit la tête du docteur. Assieds-toi, je vais t’expliquer. Quand je suis mort, on n’a pas pu me rattacher la tête et à cause de ma profession de docteur, je ne pouvais pas rester comme ça. Alors dans la pièce, il y a un gaz qui produit des illusions pour donner l’impression au patient que je suis jeune. Mais le gaz s’est déjà dissipé. Des bruits de « pschitt ! pschitt ! » envahirent la pièce et le docteur redevint un beau jeune homme. - Quelqu’un va venir pour te montrer ta chambre, alors va dans la pièce d’à côté. Le docteur ouvrit une porte et Jérémy sortit de la pièce. .4. La chambre La porte donnait sur une salle d’attente. Elle était la même que la première où il avait dû attendre. « Encore ! » se dit Jérémy. Il n’en pouvait plus. Il regarda un panneau encadré en bleu qui était fait pour distraire les gens. Ce n’était pas très intéressant, mais mieux que de ne rien faire. Il y était marqué : nombre de serviteurs : 10 002, nombre de serviteurs libres : 10. Les serviteurs devaient sans doute être le « quelqu’un » qui devait l’emmener vers sa chambre. Alors Jérémy se rassit et compta tous les sièges pour s’occuper. Au même moment que le 10 se transforma en 11, quelqu’un arriva dans la pièce. Ce quelqu’un avait l’air cool et détendu. Il était assez grand, et sans doute entre vingt et trente ans. - Jérémy Bondair ! cria-t-il en la direction de Jérémy. Jérémy alla donc voir cette personne. - Pas la peine d’appeler, j’étais le seul dans la pièce, dit-il. - Je sais mais ce sont les autorités qui le veulent, répondit la personne. Tu sais comme elles peuvent être débiles les autorités des fois. Viens, je vais te montrer ta chambre. La personne prit Jérémy par la main. Ils traversèrent des couloirs peints en rose pâle et arrivèrent devant un ascenseur minuscule. - Mais il est trop… commença Jérémy. - Ne me pose pas de questions ! coupa la personne. La personne entraîna Jérémy dans l’ascenseur et lui demanda : - C’est quoi déjà ton nom ? - Bondair. - Ok. Il appuya sur un bouton tout en haut de la paroi de l’ascenseur et ils décollèrent. La personne regarda Jérémy, qui fit semblant de s’intéresser aux murs. - En fait je suis mort il y a à peine une semaine, dit la personne. Je n’avais pas envie d’aller avec les autres de mon âge, alors je me suis fait passer pour un gars du XXème siècle. Je crois que je regrette, c’est crevant de faire des allers-retours tout le temps. Je ne te conseille pas de faire ça. Jérémy regarda la personne, un peu étonné. Ils attendirent au moins une demi-heure dans l’ascenseur. Voyant que Jérémy était exténué, la personne dit : - Ici, l’ascenseur ça sert juste à ne pas se fatiguer les jambes. Ca ne va même pas plus vite que des escaliers mécaniques. Vu que tu dois aller à l’étage 300 009, t’en a encore pour une heure. - Et on peut s’asseoir par terre ? - Si tu veux mais c’est gelé et tu vas te retrouver avec le pantalon mouillé. Jérémy poussa une plainte. La personne soupira. - C’est encore pire pour moi qui dois le faire au moins quatre fois par jour, dit-elle. - Ben je vous plains, alors, répondit Jérémy d’un air las. Le silence régna pendant un bon bout de temps, jusqu’à ce qu’ils arrivent au bon endroit. Jérémy sauta de joie. - Hé, c’est pas fini ! dit la personne. Faut encore trouver ta chambre. - Ha non ! dit Jérémy, épuisé. - C’est quoi déjà ton nom ? - Bondair, et vous me l’avez déjà demandé. - Bah désolé, j’ai oublié. La personne entraîna Jérémy vers une porte où il était marqué « B ». Ils franchirent la porte et se retrouvèrent sur un tapis roulant, entouré de murs bleus, orange, rouge, et de toutes les couleurs qui existent. Tout cela faisait très joli. - Encore ? dit Jérémy. - Je t’avais prévenu, dit la personne d’un air amusé et à la fois moqueur. C’est quoi déjà ton prénom ? - Bondair ! - Bondair Bondair ? Ils auraient pu choisir mieux comme prénom, tes parents. - Heu… Non ! Je voulais dire Jérémy. - Ah ! J’avais peur que tu sois né dans une famille de cinglés. Jérémy regarda la personne d’un air assassin. - Quoi ? dit la personne. Le voyage sur le tapis roulant ne dura vraiment pas longtemps. La personne descendit en route et tira Jérémy par la manche de son pull, ce qui le fit tomber. - Hé ! dit-il. Doucement ! - Avec des trucs-là faut descendre en route, et comme t’étais dans les nuages, j’ai dû te tirer ! T’allais voir les « K » ! Ils allèrent vers une porte où il était marqué « J ». - Je crois que j’ai compris le fonctionnement, dit Jérémy en regardant l’inscription. - Bah c’est pas trop tôt… Ils arrivèrent encore sur un tapis roulant. Jérémy faillit pousser une crise de nerfs. La personne ricana. - Mais c’est quoi ces trucs ! cria Jérémy. J’ai envie de voir ma chambre ! - Hé, du calme… dit doucement la personne. Il faut descendre au bon moment. Justin Bonbardière ? Non… Justine Bone ? Non… Jérémy Bondair ? Nous voici, Jérémy ! Ils sautèrent tous les deux du tapis roulant. Ils ouvrirent la porte et… se retrouvèrent face à face avec une chambre complètement vide. Absolument rien dedans. Même pas de papier peint ; les murs étaient tout gris ainsi que le sol. - Mais que… qu’est-ce que… balbutia Jérémy. - Autre truc des autorités : il faut que ce soit le mort qui décide du modèle de sa chambre. La personne sortit un petit calepin et dit : - Alors ? Qu’est-ce que tu veux dans ta chambre ? L’idée de choisir lui-même ses meubles ainsi que la couleur plaisait à Jérémy. Mais une chose le dérangeait. - C’est nous qui payons ? - Mais non ! Tu n’as pas d’argent pour ça ! - Donc je veux un lit à couvertures vertes, commença à énumérer Jérémy d’un air professionnel, une table de nuit assortie au lit avec une lampe de chevet, un bureau avec cinq tiroirs, vert lui aussi, une chaise tournante de la même couleur que le reste, du papier peint vert foncé et de la peinture, pour le plafond, vert clair. - T’es un cinglé de vert, toi… marmonna la personne en finissant d’écrire. Maintenant, les affaires. - Un flipper, du papier, des feutres, des crayons de couleurs, un crayon à papier et tout ce qui va avec, des BD… Jérémy continua. Quand il eut fini, la personne lui dit : - Je vais donner mon calepin à quelqu’un qui viendra te livrer tes affaires. Si tu as encore besoin de quelque chose, tiens. La personne tendit à Jérémy un papier sur lequel il y avait marqué : "Joffrey Boulardier. Tél : 45 89 76". - Téléphone ? demanda Jérémy. Comment je vais faire pour téléphoner ? - Eh bien je rajoute à la liste un téléphone vert. Voilà ! Moi je repars faire un tour. - Bonne chance ! lui lança Jérémy. À peine une demi-heure plus tard, il vit une sorte de camion sur le tapis roulant, rempli de choses… vertes ! « Mes meubles ! » se dit Jérémy. Un homme écarta Jérémy de la porte d’entrée pour que les autres puissent tout entrer dans la chambre. Jérémy dit à chacun où ils devaient mettre tous les objets. Dès qu’ils eurent fini, ils s’en allèrent sans un mot, et repartirent avec leur sorte de camion. Jérémy regarda sa chambre. Il l’aimait déjà. Toute verte, ce qu’il avait toujours rêvé, et ce qu’il n’avait jamais pu faire avec sa mère. Il resta un moment allongé sur son lit, en admirant son plafond, quand un des hommes revint dans la pièce pour donner quelque chose. Jérémy s’en approcha et découvrit que c’était un cartable vert. - Tu as oublié de commander tes affaires de classe, dit l’homme. Le serviteur a dû le faire à ta place. « Mais qu’est-ce que c’est encore ? » se demanda Jérémy. _________________________________ Remarques subsidiaires - Citation :
- La Psychologue leva les yeux au ciel (façon de parler)
Mettre "façon de parler" comme ça ça fait un peu oral, il vaudrait mieux ajouter "c'était une" devant ces mots, ce serait moins désinvolte. - Citation :
- Il n’eut pas le temps de finir sa réponse, le docteur appela de sa pièce.
C'est bizarre coordonné comme ça, ce serait mieux de les suborddonner (avec "quand" par exemple). - Citation :
- une table orange avec plein de tiroirs
"plein de" ça fait un peu enfantin... - Citation :
- une lampe allumée en assez mauvais état qui pendait
C'est bizarrement dit tout ça... Il faudrait mettre un peu d'orde dans tous ces compléments... - Citation :
- je vais t’inspecter
J'aurais plutôt dit "examiner" pour un docteur qui s'occupe d'un patient... - Citation :
- À propos de sang, le docteur réussit à refermer le trou
On dit plutôt une plaie ou une blessure pour quelque chose qui laisse couler du sang... - Citation :
- son visage se remplit rapidement de rides, puis de parties vertes et bleues
J'aurais plutôt écrit "se couvrit" et "taches" plutôt que "parties". - Citation :
- et le plus impressionnant de tout ça : son cou se fendit à plusieurs endroits puis sa tête finit par tomber dans ses mains.
A la place des deux points, "ce fut que" éviterait une rupture de construction... - Citation :
- La porte donnait sur une salle d’attente. Elle était la même que la première où il avait dû attendre.
Un peu redondant tout ça... Peut-être que "La porte donnait sur une salle d'attente exactement semblable à la première", ce serait plus léger... - Citation :
- Au même moment que le 10 se transforma en 11
"Au moment où le 10..." serait plus correct. Dans tout le passage avec le serviteur, tu l'appelles "personne" ou "quelqu'un", c'est assez maladroit... Ce serait mieux de" dire "l'homme" (si c'est un homme) ou "le serviteur" tout simplement. - Citation :
- Tu sais comme elles peuvent être débiles les autorités des fois
C'est un adulte ce serviteur ? Parce qu'il cause pas très correct... En tous cas, "des fois", ça ne se dit pas (d'après ma mère prof de français). A remplacer par "parfois" ou "quelquefois". - Citation :
- Jérémy faillit pousser une crise de nerfs
On ne "pousse" pas une crise de nerfs... Il faut écrire "avoir" ou un verbe de ce genre. - Citation :
- les murs étaient tout gris ainsi que le sol.
Un peu maladroit, ce serait mieux de mettre "les murs et le sol étaient entièrement gris" par exemple. - Citation :
- Toute vert, ce qu’il avait toujours rêvé
Déjà 1) on dit "ce dont il avait toujours rêvé" si on met un proposition relative et 2) c'est un peu bizarre, "comme il en avait toujours rêvé" ce serait peut-être mieux. | |
| | | Mes-fics Auteur
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| Sujet: Le vrai paradis Sam 5 Juil - 13:15 | |
| Voilà, c'est fait, j'ai modifié les chapitre 4 et 5. J'en ai profité aussi pour changer quelques petites choses... La façon de parler des personnages, entre autre. Mais il ne faudrait pas que je change le titre de l'histoire, aussi ? | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Sam 5 Juil - 14:41 | |
| Tu fais comme tu veux, moi je n'ai rien contre ce titre... | |
| | | Mes-fics Auteur
Nombre de messages : 72 Age : 28 Date d'inscription : 09/04/2007
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| Sujet: Le vrai paradis Lun 7 Juil - 11:35 | |
| Ce qu'on appelle le paradis n'irait pas mieux à l'histoire ? Sinon je laisse comme ça. | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Mar 8 Juil - 12:12 | |
| Quelques remarques sur le chapitre 5 (j'ai trouvé qu'une seule faute d'orthographe alors...) - Citation :
- dans une autre école pour débile
1) Il faut un -s à débiles (y'en a plusieurs dans l'école) 2) Si tu le dis comme ça, c'est que la première école est aussi une école pour débiles. Sinon, il faut dire "une autre école, une école pour débiles". - Citation :
- Le fait que vous pouvez choisir vous-même vos meubles, c’est juste pour vous amadouer.
C'est mal dit, il vaudrait mieux écrire : "Si on vous laisse choisir vos meubles, c'est juste pour vous amadouer." - Citation :
- comment il allait aller à l’école ? Et quand ça commençait ?
La répétition de "aller" n'est pas très jolie. En plus, ce serait mieux d'inverser le sujet, ou de metttre "est-ce que" pour faire de vraies questions. - Citation :
- qu’il allait se faire crier dessus
Ca fait un peu gamin cette expression... Je te déconseille de l'utiliser à l'écrit... - Citation :
- c’est fait pour aller voir vos proches qui sont encore vivants, d’où vient le nom
"d'où ce nom", sans le verbe "vient", ça suffirait. - Citation :
- Ca donnait sur une large vitre épaisse
Il faut éviter d'écrire le mot "ça" en-dehors des dialogues. Là, tu pourrais écrire : "Les trappes donnaient" ou "elles donnaient", tout simplement. - Citation :
- Comme chez le docteur, la « belle » dame se transforma. Mais avant que cela ne finisse, elle but une gorgée de quelque chose, redevint comme avant.
1) Le "chez" est de trop. 2) On ne savait pas qu'elle était belle, alors il faudrait peut-être le dévelpper un peu avant de dire qu'elle se transforme, non ? 3) "avant que cela ne finisse" => un peu lourd, peut-être que "avant la fin de sa métamorphose" ou quelque chose de ce genre seraot mieux... 4) "de quelque chose" => tu utilises "quelque chose" un peu trop souvent, peut-être que tu pourrais l'éviter en disant "d' une sorte de liquide" ou "d'un liquide bizarre"... - Citation :
- Il alla plutôt voir du côté de son copain, mais n’eut pas le temps.
C'est bizarrement dit ça... J'aurais écrit quelque chose du genre "il voulut aller voir son copain, mais n'en eut pas le temps" (mais bon, je ne suis pas un modèle absolu, loin de là)... | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Mar 8 Juil - 19:37 | |
| Correction (pas beaucoup de fautes, sûrement que des fautes d'inattention).6. Premier jour d’école Arrivé là-bas, il vit des policiers dans la chambre de la dame qui s’en allaient. Jérémy entendit quelqu’un qui allait traiter l’affaire. Jérémy était affolé. Et si les policiers trouvaient que c’était lui ? « Du calme… » se dit-il. « À cette époque, je ne sais même pas s’ils avaient le truc des empreintes digitales. Ca m’étonnerait quand même qu’ils me retrouvent ». Après la seconde pause Vivants, Jérémy décida d’aller se coucher. Il chercha d’abord à séparer les couvertures du drap. Rien à faire. « Quand Joffrey me disait que tout était pourri ici… » se dit-il. « Tant pis, je vais dormir sur les couvertures. » Il passa une bonne heure et se tourner et se retourner dans son lit, il n’arrivait pas à dormir. « Il fait peut-être trop froid » pensa-t-il. Il alla téléphoner à Joffrey. - Je pourrai avoir des couvertures ? - Franchement, que veux-tu faire avec des couvertures ? - Bah… dormir, quoi ! - Dormir ? Ce mot n’existe plus, sauf quand tu vas voir les Vivants. Si tu as sommeil c’est qu’il y a un problème. Jérémy soupira. - Bon bah… bonne nuit ! fit Joffrey, ironiquement. Dix minutes plus tard, Jérémy entendit frapper à sa porte, et alla ouvrir. Des gens déposèrent un paquet par terre, puis s’en allèrent sans un mot. Jérémy ouvrit le paquet et vit… des couvertures et des draps verts ! - Il se fiche de moi, marmonna-t-il. Le matin, comme prévu, quelqu’un vint chercher Jérémy pour l’emmener à l’école. Dans le bus, un garçon du même âge que lui, un blond aux yeux bleus avec une figure ronde, vint s’asseoir à ses côtés. Il dit : - Mon plus grand rêve serait de quitter cet endroit. - Toi aussi… soupira Jérémy. - Tu n’as pas encore vu l’école ! - Pourquoi on nous envoie à l’école ? - Pour qu’on fasse l’accueil aux nouveaux morts plus tard. Il n’y en a même pas la moitié qui réussissent, et ceux qui ratent sont renvoyés. Comme punition pour avoir été renvoyé, tu dois aller à l’école jusqu’à tes quinze ans. - C’est stupide… - Ouais. Il n'y a pas une journée où il y a au moins la moitié des profs qui sont là. Et devine quoi ? On a pas le droit de rentrer pendant ce temps ! C’est pour ça que j’ai apporté des livres dans mon sac. Je t’en prêterai si tu veux. - Et est-ce… - Tu voudras faire partie de ma bande ? coupa le garçon. Je m'appelle Thomas Ghriz, et je suis mort avec ma sœur de six ans ! - Oui. - Alors inscris-toi sur cette liste ! Jérémy prit la feuille et lut les prénoms : Robin Hymgli, Zoé Zaloun, Jordan Kadé et Blandine Siyato. - Il y a aussi des filles ? - Ben oui, elles sont utiles. Zoé nous a filé les réponses de l’interro, en classe, avant que toute la bande soit renvoyée. Elle est sympa, tu vas voir. Robin c’est le roi de la ruse, c’est lui qui a fondé notre bande. Jordan, il est assez bagarreur, et Blandine dessine super-bien. Et toi ? - Moi ? Heu… J’ai rien. - Bah, tu vas rapidement te trouver une qualité. - Dépêchez-vous, là-bas, au fond ! leur cria quelqu’un. Ils descendirent du bus et arrivèrent devant deux gigantesques bâtiments tout blancs. - Tu vois, à droite c’est pour ceux qui sont renvoyés et à gauche pour les autres. Alors toi, tu dois aller à gauche, et j’espère que tu seras vite renvoyé pour qu’on soit ensemble. Salut. Ils partirent chacun de leur côté. Quand Jérémy arriva dans la salle de classe, il s’installa à la première place, jusqu’à qu’il s’aperçoive que celle-ci appartenait déjà à quelqu’un. Il alla donc à un autre endroit, plus loin. Une dame avec l’air sévère entra dans la salle et énuméra les renvoyés. Trois personnes sortirent de la classe puis la dame se présenta à Jérémy : - Je suis votre professeur. - Bonjour euh… Madame le professeur, répondit Jérémy d’une voix timide. - DEHORS !!! TU ES RENVOYE ! DISPARAIS DE MA VUE ! Un peu sonné, il s’enfuit vers l’autre bâtiment, celui des renvoyés. Il n’eut pas de mal à trouver Thomas, qui était tout à la fin du rang. - Vous n’êtes toujours pas rentrés ? s’étonna Jérémy. - Waouh ! Comment t’as fait pour être renvoyé aussi vite ? - Je t’expliquerai plus tard. Et on va attendre combien de temps avant de pouvoir entrer dans la classe ? Thomas haussa les épaules. - Je sais pas. Il paraît qu’une fois il y en a qui ont dû rester une heure debout ici ! - Ils sont sadiques ! - Non, ils sont en retard. Dans la classe des renvoyés, il fallait juste copier des lignes jusqu’à en avoir une crampe au poignet. Tout ce qu’on apprenait là-bas, c’était l’orthographe et la conjugaison, à force de copier toujours les mêmes choses. Ce fut un soulagement pour Jérémy de sortir le midi, pour la pause Vivants. Mais l’après-midi, ça recommença. Trois heures de suite à écrire toujours la même phrase. À la sortie, ils firent la queue devant une personne en chemise blanche pour la deuxième pause Vivants. Là, Jérémy vit sa mère en chemise de nuit qui faisait des pommes de terre sautées pour le goûter et Marion et Antoine, aussi en pyjama, qui attendaient à table. - Ils n’ont pas dû aller à l’école aujourd’hui… Et maman qui prépare des pommes de terre sautées pour le goûter ! Ils ne vont pas bien. Puis il remonta et rentra dans sa chambre. _______________________________________ Remarques : - Citation :
- il vit des policiers dans la chambre de la dame qui s’en allaient.
Un peu maladroit, j'aurais plutôt dit "il vit des policiers sortir de la chambre de la dame". - Citation :
- il n’y en a même pas la moitié qui réussissent
Dit comme ça, ça m'embête ; c'est surtout le "en" qui me gêne en fait. Je préférerais que tu l'enlèves et que tu écrives "la moitié des élèves" parce que sinon c'est pas clair. - Citation :
- Il n'y a pas une journée où il y a au moins la moitié des profs qui sont là
Beaucoup de "il y a" dans cette phrase ! Enlever le deuxième, ce serait pas mal (et enlever le "qui" par la même occasion). - Citation :
- qui était tout à la fin du rang.
Qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'il était au dernier rang ou au bout d'une rangée de tables ? - Citation :
- Mais l’après-midi, ça recommença.
Evite d'écrire le mot "ça". Remplace-le par "cela" (mais c'est pas toujours très joli) ou par ce qu'il désigne (ici, les "cours" ou le recopiage de lignes). | |
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Jeu 10 Juil - 12:28 | |
| Correction.7. La première tentative Jérémy, allongé sur son lit, songeait. Soudain, il pensa à quelque chose qui lui paraissait illogique, et s’empressa d’appeler Joffrey. - Allô ? répondit Joffrey. - C’est moi, Jérémy ! répondit celui-ci. Joffrey soupira. - Qu’est-ce que tu me veux à la fin ? - Est-ce qu’on grandit ici ? - Ben non, pourquoi ? - Tu dis que c’est quand on a quinze ans qu’on peut quitter cet endroit ! - Oui, quand ça fait quinze ans qu’on est ici. - Oh non ! C’est vraiment n’importe quoi ici ! Quelle arnaque ! Il ne me restait plus que quatre ans et puis… Joffrey, pour ne pas entendre les plaintes de Jérémy, raccrocha. Celui-ci continua à se plaindre tout seul dans sa chambre, puis, dans sa tête, il y eut comme une révolte. Il se dit : « Partons en guerre contre les directeurs de cet endroit ! Heureusement que maintenant je suis dans une bande, on va pouvoir m’aider ! ». Jérémy se précipita sur la porte comme un enragé et l’ouvrit à la volée. Il sauta sur le tapis roulant, direction la chambre de Robin Hymgli. - Allez… ! Roule espèce de… tapis roulant ! marmonna-t-il, sachant bien que c’était inutile. Il débarqua dans la chambre de Robin comme un fou. Celui-ci fit sursauta, faisant valser son livre. Il mit un moment à reconnaître Jérémy. - Eh ! Oh ! Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria-t-il. - T’es partant pour sortir d’ici ? - Je ne peux pas, j’ai encore treize ans à attendre. - Je veux dire : s’enfuir ! Robin ouvrit des yeux ronds et pensa que Jérémy était devenu fou. Il passa un bon moment à réfléchir à ça puis dit : - Après tout, c’est notre seule chance. Les deux garçons quittèrent la pièce et allèrent chercher toute la bande. Ils commencèrent par Jordan Kadé qui fut très facile à convaincre, puis Zoé Zaloun qui, elle, fut difficile. Ils continuèrent avec Blandine Siyato et Thomas Ghriz. Tous les six dans le couloir des « G », ils discutèrent. - Alors ? Alors ? Comment on va faire ? demanda Jordan. Sauter par-dessus les limites ? Emprunter un passage souterrain ? Creuser à partir du sol des premiers morts du camp ? Tout le monde était suspendu aux lèvres de Jérémy. Celui-ci réfléchit et paniqua car il ne trouvait rien. Il avait entraîné tout le monde dans la fuite de cet endroit et voilà qu’il ne savait pas quoi faire ! Puis soudain, il se rappela les trappes qui menaient à la dame du XV siècle. - Je sais ! s’écria-t-il. Suivez-moi ! Toute la bande monta sur le tapis, direction les « B ». Ils pestèrent contre le tapis roulant qui n’allait pas vite puis sautèrent là où les camions passaient, sur les deux côtés du tapis roulant. - Mais on va se faire écraser par les véhicules des nouveaux qui commandent des meubles ! protesta Zoé. - On s’en fiche ! crièrent les cinq autres en même temps, ce qui la fit taire. Enfin arrivé dans sa chambre, Jérémy chercha la trappe en touchant le sol puis ouvrit la première trappe. Il descendit la première échelle et attendit les autres. Ils firent comme ça quatre fois et arrivèrent à l’endroit voulu. - Et alors ? demanda Jordan. Qu’est-ce qu’il y a ? - Tu nous a fait venir ici juste pour voir ça ? dit Blandine. - Mais je pensais que… dit Jérémy. Oh, ça n’a aucune importance ! - Un passage ! s’écria Zoé. Tous se tournèrent vers elle, puis vers Jérémy. - Allons-y, dit-celui-ci. La bande s’engouffra joyeusement dans le passage, un tunnel assez long, qui déboucha sur la salle d’attente, où les serviteurs allaient chercher les nouveaux morts. - Il nous suffira de faire le parcours qu’on a fait en sens inverse, et nous voilà dehors ! dit Jérémy d’un ton joyeux. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait trouvé un moyen de sortir de cet endroit. C’était presque trop beau pour être vrai. Mais la porte s’ouvrit et un nouveau mort apparut. Les six enfants empruntèrent précipitamment le passage en sens inverse, et se promirent que demain ils s’enfuiraient ensemble. Ils retournèrent dans leur chambre respective. __________________________________ Remarques - Citation :
- - Allô ? répondit Joffrey.
- C’est moi, Jérémy ! répondit celui-ci. Deux fois "répondit", c'est pas cool... - Citation :
- Joffrey, pour ne pas entendre les plaintes de Jérémy, raccrocha. Celui-ci continua à se plaindre tout seul dans sa chambre
Pareil, "se plaindre" juste après "plainte", c'est pas terrible. Peut-être qu'il faudrait le remplacer par "gémir sur son sort" ou quelque chose dans ce genre... - Citation :
- l’ouvrit à la volée.
On dit "à toute volée". - Citation :
- Il passa un bon moment à réfléchir à ça
J'aime pas trop cette phrase ; c'est surtout "réfléchir à ça" qui me gêne. Ce serait bien d'écrire "à y réfléchir" à la place. - Citation :
- Tous les six dans le couloir des « G », ils discutèrent.
"Ils discutèrent", là, direct, c'est un peu sec. Tu peux le laisser, bien sûr, mais moi je développerais un peu (sinon ça casse le rythme, c'est bizarre). Par exemple tu pourrais rajouter "de leur projet", ou remplacer par "ils réfléchirent à un plan" ou quelque chose dans ce style. - Citation :
- Celui-ci réfléchit et paniqua car il ne trouvait rien.
Le passé simple m'embête. En fait, il faudrait le renforcer, en écrivant "se mit à paniquer" ou "fut pris de panique". - Citation :
- Il avait entraîné tout le monde dans la fuite de cet endroit
Là, "la fuite de cet endroit" c'est un peu lourd... Tu pourrais peut-être changer cette phrase et écrire : "Il avait poussé tout le monde à fuir cet endroit", par exemple. - Citation :
- Ils firent comme ça quatre fois
"Faire comme ça" c'est maladroit, il serait mieux d'écrire "ils recommencèrent quatre fois", "ils firent de même quatre fois" ou "ils ouvrirent les quatre autres trappes et descendirent les quatre autres échelles"... (Je te laisse le choix, plouf plouf) | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Ven 11 Juil - 15:28 | |
| Correction.8. La fuite Le lendemain après l’école, comme prévu, les amis se retrouvèrent dans la chambre de Jérémy. Thomas avait apporté sa petite sœur et personne n’était contre. Il aurait même été cruel et odieux de la laisser dans le camp. Ils empruntèrent le passage, frissonnants d’excitation. Ils débouchèrent dans la salle d'attente, comme prévu, sans faire attention aux nouveaux morts qui attendaient qu’on vienne les chercher et traversèrent en un éclair le cabinet du docteur et de la psychologue. Aucun d’eux n’essaya de les arrêter. Ils ne paraissaient même pas surpris. En arrivant dans le grand espace du réveil des nouveaux morts dans le trajet entre terre-ciel, Jérémy devait réfléchir à toute vitesse, car c’était lui le chef dans cette aventure. Il sauta dans le carré découpé dans le sol qui servait normalement à laisser les anges passer. Les autres le suivirent. Ils tombèrent tout doucement vers le sol, ce qui permit à Julie, la petite sœur de Thomas, de se reposer. Toute la bande était morte de peur, mais fut rassurée en voyant qu’aucun des anges n’essayait de les rattraper. - Et qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? demanda Jordan à Jérémy - On va inciter des nouveaux morts à venir avec nous avant qu’ils ne soient emmenés au camp par des anges gardiens et puis tous ensemble nous allons libérer les autres personnes de là-bas. - Bonne idée, approuva Robin. - Et on va les trouver où ces nouveaux morts ? demanda Blandine. - Je ne sais pas… Sur l’autoroute ? dit Jérémy. - Il est complètement tordu ton plan ! Les anges gardiens viennent à l’instant même où la personne meurt, on aura jamais assez de temps pour les emmener avec nous ! - Déjà, il faudrait qu’on réussisse à descendre ! dit Robin. Il faut aller plus vite ! Robin fit un mouvement de bras qui le projeta vers le haut. Ca le surprit. Il réfléchit un peu puis il essaya de nager la brasse la tête en bas. Il descendait beaucoup plus vite comme ça. - Eh ! Faites comme moi, ça va plus vite ! dit-il aux autres. - On peut voler ! s’écria Julie en faisant des pirouettes dans les airs. - Eh ! Mais alors… On peut aller où on veut ! dit Blandine. - Youpi ! C’est la liberté !!! Moi je veux aller en Antarctique ! - Non, non ! dit Jérémy. Il faut descendre et aller voir s’il y a des nouveaux morts. Sur l’autoroute. - Bon, après tout maintenant c’est toi le chef, dit Robin. La bande descendit sur la première autoroute qu’ils virent. Mais pas d’accident, pas de morts. Les enfants abandonnèrent tout de suite et décidèrent de trouver une maison abandonnée pour y habiter. Ca, ils n’eurent pas de mal. Trouver une maison abandonnée dans le monde entier, c’est très facile. Il suffit juste de la réparer ensuite, si besoin. Et c’est ce qu’ils firent. Pendant deux jours, ils clouèrent des planches pour boucher le toit, firent du ciment pour boucher les murs, réparèrent les carreaux cassés, restaurèrent le plancher, passèrent un bon coup de balai, et la maison était à eux ! Ils savaient bien que c’était inutile pour eux d’avoir un abri : ils ne ressentaient ni le chaud, ni le froid, ni la faim, ni la fatigue. C’était pour se sentir chez eux. Ils avaient fait à leur maison un aspect repoussant pour qu’aucun humain n’essaye de la leur prendre. La maison était assez grande, et c’est pourquoi ils décidèrent de la meubler pour ne pas qu’elle paraisse vide. Pour cela, ils volèrent les grands magasins la nuit. Jérémy avait décrété qu’ils ne pouvaient pas faire autrement que voler pour meubler leur habitat. Ensuite, ils décidèrent que chaque jour de la semaine, excepté le dimanche, serait associé à quelqu’un pour la visite chez les vivants. Le jeudi, c’était le jour de Jérémy. La première fois, il mit du temps à trouver son chemin. Il n’était pas habitué. Heureusement qu’il pouvait voler pour avoir une grande vue sur toutes les maisons de sa petite ville. Quand il vit sa mère, c’est comme si le fait qu’il se soit enfui du camp était parvenu à sa mère. Celle-ci avait l’air très heureuse, tout comme Antoine et Marion. Elle chantonnait en préparant le déjeuner, et pour une fois Antoine et Marion ne faisaient pas d’histoires pour se mettre à table. « C’était peut-être moi qui dérangeait », se dit Jérémy, même s’il était heureux pour eux. Il se tenait dans la cuisine, et sans faire exprès faillit faire tomber une casserole mal rangée. Il la rattrapa juste à temps, mais Antoine avait remarqué quelque chose et poussa un cri perçant en le montrant du doigt. Jérémy eut une peur bleue. Mme Bondair ne parut pas affolée. Elle ferma le store, éteignit les lumières, et attendit. Jérémy ne s’était pas rendu compte qu’il était devenu visible aux humains, à cause du noir. Sa famille voyait un corps blanc se recroqueviller sur lui-même. - Jérémy ? demanda Marion. Jérémy sursauta. Cela amusa Marion. - Jérémy, je te vois. Il releva la tête et se mit debout, ne sachant que faire et que dire. Il se rappela qu’il ne pouvait pas leur parler, mais peut-être était-ce différent dans le noir ? - Heu… Salut … ! - C’est comment la mort ? demanda Antoine. Alors Jérémy raconta ce qu’il avait vu et vécu. - Donc quand on sera mort il ne faudra pas aller avec les anges gardiens ? demanda Marion. - Oui, exactement. Vous vous mettrez en route vers cette direction-là, dit Jérémy en tendant le doigt, et vous chercherez une vieille maison moche. C’est là que j’habite désormais. Après avoir échangé quelques mots avec sa famille, il partit pour retourner avec ses amis. _______________________ Remarques - Citation :
- Thomas avait apporté sa petite sœur
On emmène quelqu'un et on apporte quelque chose, alors, à moins que tu ne considères une petite soeur comme un objet (pour moi, la mienne... eh bien... ) - Citation :
- comme prévu, sans faire attention aux nouveaux morts qui attendaient qu’on vienne les chercher et traversèrent
Une virgule après "chercher". - Citation :
- dans le trajet entre terre-ciel
Il vaut mieux écrire "sur le trajet entre terre et ciel" et l'encadrer de virgules. - Citation :
- On va inciter des nouveaux morts à venir avec nous avant qu’ils ne soient emmenés au camp par des anges gardiens et puis tous ensemble nous allons libérer les autres personnes de là-bas.
Et il arrive à dire tout ça sans reprendre sa respiration ? Chapeau, Jérem ! Tout ça pour dire qu'une petite virgule... Ce serait sympa... - Citation :
- Robin fit un mouvement de bras qui le projeta vers le haut. Ca le surprit.
Evite les "ça", c'est mieux de mettre une virgule après "haut" puis d'écrire "ce qui le surprit". - Citation :
- La bande descendit sur la première autoroute qu’ils virent.
Tu dois choisir entre "la bande", ce qui donne "elle vit" dans la subordonnée, et les membres de la bande (les enfants, les fugitifs), ce qui correspond à "ils virent". - Citation :
- Les enfants abandonnèrent tout de suite et décidèrent de trouver une maison abandonnée pour y habiter.
Il faudrait éviter la répétition d'"abandonner", même sous deux formes différentes. - Citation :
- Ca, ils n’eurent pas de mal.
A part le fait qu'il y a le mot "ça" que je n'aime pas, cette phrase n'est pas correcte, il faut mettre un "Pour" devant "ça". - Citation :
- Ils avaient fait à leur maison un aspect repoussant
Je dirais plutôt "ils avaient donné". - Citation :
- Quand il vit sa mère, c’est comme si le fait qu’il se soit enfui du camp était parvenu à sa mère.
??? Je ne comprends pas ce que tu veux dire, essaye de préciser... - Citation :
- il partit pour retourner avec ses amis.
C'est bizarre cette tournure, écris plutôt "il retourna auprès de ses amis" ou "il s'en alla, pour retourner auprès de ses amis" si tu veux insister sur le fait qu'il quitte sa famille. | |
| | | Tlina Co-Admin
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| Sujet: Re: Le vrai paradis Sam 12 Juil - 12:36 | |
| Correction orthographique (la dernière !!! enfin !).9. Les vivants viennent en aide Evidemment, Jérémy ne put s’empêcher de tout raconter à ses amis. - C’est sûr que c’est bizarre, dit Robin. Peut-être dangereux, s’ils le répètent aux autres. D’accord, on n’est que des morts, on est plus faibles qu’eux mais quand même ! - Si ta famille répète ça aux autres, personne ne les croira. Croyez-moi, dit Blandine. - Ils sont dignes de confiance et pas idiots, dit Jérémy, ils se doutent bien qu’il ne faut pas le répéter. Le jeudi suivant, Jérémy revint chez sa famille et décida d’y rester jusqu’au soir. - On veut en savoir plus ton plan pour améliorer la vie dans le camp où tu étais, dit Antoine. - Oui, développe un peu, rajouta Marion. Mme Bondair et les deux enfants attendaient impatiemment, mais Jérémy ne savait que dire. Il n’en avait pas encore, de plan. - Mais si tu veux, lui dit Mme Bondair, tes amis et toi pourrez venir ici pour réfléchir. - Eux aussi ont une famille, je ne peux pas faire ça. - Je veux juste t’aider, moi Une idée germa dans la tête de Jérémy. Une idée toute simple, tout bête, mais il fallait trouver un moyen pour communiquer avec les morts du camp. Heureusement qu’il se souvenait encore du numéro de Joffrey. - Un téléphone ! s’écria-t-il. Mme Bondair lui en passa un sans attendre. Jérémy composa le 45 89 76 et Joffrey décrocha tout de suite. - Allô ? - Ecoute, c’est moi, Jérémy, mais tu ne le dis à personne ! - Ah d’accord, si tu veux… Pourquoi ? - Je me suis enfui du camp ! Tu n’étais pas au courant ? Joffrey en resta sans voix. - Comment t’as fait ? - J’ai mes bases, qui étaient dans ma chambre. Je veux que tu fasses passer tout le camp par un passage de ma chambre. Il y a une trappe. Il faut passer par cette trappe et descendre le plus en bas possible. Ensuite, prendre le petit passage qui débouche dans la salle des nouveaux morts en attente. Puis traverser à toute vitesse le cabinet du docteur et de la psychologue puis sauter dans un carré qui ouvre sur le ciel. Et on est libre. - Je refuse de faire ça, je vais avoir de sérieux ennuis sinon ! Et comment ça se peut que tu te sois enfui ? Les anges ne t’ont pas attrapé ? - Non. Ils n’ont même pas essayé. Peut-être qu’ils ne peuvent pas quand on court… - Normalement, les anges rattrapent les morts en toute circonstance. Tu n’es peut-être pas si mort que ça. Tu vas revivre petit à petit. Ce que tu es c’est ton âme. Alors ton âme va s’effacer et un beau jour tu vas te retrouver dans ton lit d’hôpital et tu revivras. Mais si on t’a déjà enterré, dans ce cas tu vas te réveiller dans ta tombe et dans ce cas… La communication fut coupée. Jérémy raccrocha, dit au revoir à sa famille et essaya de s’envoler pour partir. Il ne réussit qu’au bout de plusieurs essais et se dit que ça avait l’air normal. Il rejoignit la maison avec peine, comme s’il se sentait plus lourd. Il ouvrit la porte et eut juste le temps de voir Robin, avant de se retrouver d’un coup dans un lit d’hôpital, avec des machines reliées à lui. - Où suis-je ? s’écria-t-il en se relevant d’un coup. Il jeta un coup d’œil autour de lui et comprit tout de suite. La communication avait été coupée parce que Jérémy n’était plus tout à fait mort. Il n’arrivait plus à voler car son âme était attirée vers le bas par l’hôpital. Et sa famille l’avait sans doute vu parce que Jérémy commençait à revenir à la vie. Il prit sa tête dans ses mains et se lamenta. Il ne reverrait plus Robin, ni Blandine, ni Zoé, et tous les autres de la bande. Il eut une idée en voyant la fenêtre. Il se détacha de toutes les machines, se leva, ouvrit la fenêtre et sauta. Pour la deuxième fois, il mourut et il était content. Il s’envola retrouver la maison, mais une chose le tracassait : comment allait-il faire pour communiquer avec sa famille maintenant ? Rien n’était prouvé que c’était parce qu’il était presque vivant que sa famille pouvait le voir. Mais pour lui, l’important, c’était de vivre avec ses amis morts, échappés avec lui du camp. Epilogue Il rejoignit ses amis qui s’inquiétaient pour lui, et raconta tout. - Je ne peux plus vous aider maintenant, leur dit-il. Il va falloir que vous vous débrouilliez sans moi. - Mais c’est toi le chef de cette expédition, dit Robin. Personne ne peut mieux diriger que toi. Jérémy se sentit flatté, et regretta encore plus de ne pas pouvoir venir avec sa bande. - Thomas me semble le mieux placé pour commander à ma place, dit Jérémy. - Moi ? dit Thomas. Mais enfin, Jérémy… T’as pas réfléchi ! Choisis plutôt Blandine… ou Zoé ! - Bon, c’est d’accord pour Zoé. Je vais vous expliquer votre mission : vous passez dans les chambres prendre les enfants, vous les amenez dans mon ancienne chambre, vous les faites passez par la trappe… Et vous connaissez la suite. Zoé et les autres hochèrent la tête. Jérémy passa toute la journée suivante à s’ennuyer. Sa bande était partie faire la mission qui allait prendre des heures. Pour s’occuper, il alla voir les livres de la bibliothèque. Il tomba sur un vieux cahier intitulé « Livre des fugitifs » qui l’attira particulièrement. Il l’ouvrit et il lut : « Les seules personnes capables de lire ce livre sont mortes et ont fui le camp des morts de la région. Tous ceux qui ont essayé de libérer les morts ont échoué. Ceux qui les délibèreront entreront dans le paradis éternel et écriront leur autobiographie dans ce livre. » Jérémy frissonna devant ces mots. Ainsi, lui et sa bande devront aller dans un autre camp, le vrai paradis ? À peine eut-il le temps de réfléchir plus, une lumière aveuglante l’entoura et le transporta haut, bien plus que les plus hautes montagnes ou que les avions dans le ciel. Il atterrit sur des nuages illuminés, où se trouvait déjà sa bande. Là, ils surent qu’ils avaient réussi leur mission, et depuis ce jour-là, Jérémy est connu de tous les morts, qui ont désormais droit d’aller où ils veulent après la vie. _________________________________ - Citation :
- Les vivants viennent en aide
J'aime pas trop ce titre, car je crois qu'on n'a pas le droit de dire "venir en aide" sans rajouter "à quelqu'un". "Les vivants à la rescousse" ça dirait la même chose sans erreur de grammaire. - Citation :
- J’ai mes bases, qui étaient dans ma chambre.
Je ne comprends ce que tu veux dire... - Citation :
- descendre le plus en bas possible
Enlever "en" - Citation :
- dans la salle des nouveaux morts en attente.
C'est pas très beau, "dans la salle d'attente des nouveaux morts" me plaît plus, ou encore "dans la salle où attendent les nouveaux morts" - Citation :
- Puis traverser à toute vitesse le cabinet du docteur et de la psychologue puis sauter dans un carré
Deux fois "puis", ça m'embête. - Citation :
- Il ne réussit qu’au bout de plusieurs essais et se dit que ça avait l’air normal.
Qu'est-ce qui a l'air normal ? Son vol ? La phrase n'est pas très claire... - Citation :
- Pour la deuxième fois, il mourut et il était content.
On est dans un moment hautement dramatique alors "il était content" ça fait un peu gamin... Déjà moi j'arrêterais cette phrase après "mourut", puis j'en ferais une autre pour développer son bonheur, peut-être en des termes plus recherchés... - Citation :
- Sa bande était partie faire la mission qui allait prendre des heures.
Bizarre cette phrase... Surtout "faire la mission", je ne sais pas si ça se dit... Premièrement j'écrirais "accomplir cette mission" au lieu de faire, ensuite je mettrais une virgule avant d'écrire "ce qui prendrait des heures" ou "et ses amis ne reviendraient pas avant des heures". - Citation :
- Ceux qui les délibèreront
Ceux qui les libéreront à nouveau, tu veux dire ? Ou, pour éviter la répétition du verbe libérer, "ceux qui leur rendront la liberté" ? FINI !!!! Merci aux autres correcteurs de relire encore pour traquer d'autres fautes (s'il y en a...) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le vrai paradis Sam 12 Juil - 14:55 | |
| Corrigé à partir des posts de mes-fics, qui est sensée avoir corrigé tout ce que tlina lui a fait remarquer (j'ai pas vérifié, c'est déjà assez long comme ça XD): .Prologue. Par une froide matinée d’hiver, Jérémy marchait dans la rue, tenant des cahiers à la main. Il n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée de sortir par un froid pareil, et grelottait sous ses vêtements. C'était un garçon qui avait à peu près onze ans. Il était un peu bougon et feignant, vivait avec sa mère, sa petite sœur Marion et son petit frère Antoine, tous deux de huit ans. Son père et sa grande sœur Léa étaient morts dans un accident de voiture, il y avait à peu près neuf ans. Jérémy était roux, avec des yeux verts et les oreilles décollées. Il était avide d'aventure [color:7b7c="Red"](faut mettre un "s" non?), et avait tendance à toujours commander, ce qui agaçait ses camarades. Le jour de l’accident, Jérémy traversait la rue en se disant[color:7b7c="Red"] : « Demain, je retourne au collège... La barbe ! » Il marcha rapidement, sans regarder, comme à son habitude. Mais juste à ce moment-là, [color:7b7c="Red"]une voiture passa à toute vitesse, sans que Jérémy ne réagisse. Il fut projeté en l’air pendant une seconde, retomba sur la route et ne bougea plus : il était mort. Non loin de là, une petite fille avait assisté à la scène, et alla prévenir sa mère. Pendant ce temps-là, l’âme de Jérémy sortit du corps de celui-ci. Il se dit : « Qu’est-ce qu’il s’est passé, là ? ». Il essaya de se souvenir, il se sentait bizarre, il n’avait plus froid ni chaud. Il était bien comme dans son lit. Puis il découvrit le corps à ses pieds. SON corps… .1. La montée au ciel Il comprit aussitôt. « Mais… ce… ce n’est pas possible ! » se dit-il[color:7b7c="Red"]. Tous ses souvenirs étaient maintenant remontés et il se souvenait parfaitement de [color:7b7c="Red"]ce qui s’était passé. - Viens avec moi, dit quelqu’un derrière lui en le prenant par son pull. Jérémy se retourna et vit une personne avec une robe blanche très longue, qui lui descendait jusqu’aux pieds, et des ailes. - Vous êtes qui, vous ? demanda Jérémy. - Je suis l’ange gardien qui doit t’emmener au ciel, répondit la personne. - Hein ? Quoi ? Un ange gardien ? - Pas d'insolence avec les anges gardiens, s'il te plaît, répondit l’ange gardien en s’énervant. Jérémy ne comprenait plus rien. Même pas que l’ange gardien ait pu le trouver insolent. - Mais… dit Jérémy. - Je suis l’ange gardien qui doit t'emmener au ciel ! C’est clair ? cria l’ange gardien. - Au paradis ? Ma mère pensait plutôt que j’irais en enfer. - Le paradis ? L’enfer ? Qui t’a fourré des idées pareilles dans la tête ? Alle[color:7b7c="Red"]z, viens avec moi. Jérémy réfléchit un moment. Qu’allait-il faire de sa mère, de Antoine [color:7b7c="Red"](je mettrais plutôt "d'Antoine") et de Marion ? - Et ma famille ? Je vais devoir les laisser ? demanda Jérémy. - Ce n'est pas mes oignons, et de toutes façons [color:7b7c="Red"](c'est pas au singulier d'habitude? ) tu les reverras un jour. Cette réponse laissa Jérémy sans voix. Décidemment, cet ange ne manquait vraiment pas de culot ! - Et puis tu pourras leur reparler une fois qu’ils seront morts ! Ta mère ce sera dans cinquante ans environ ! Ce n’est pas long cinquante ans, tu vas voir. Jérémy avait déjà l’impression d’avoir attendu très longtemps pour arriver à ses onze ans, alors attendre cinquante ans, il n’imaginait même pas ! - Je suis bien mort parce que j’ai été renversé par une voiture ? demanda Jérémy, l’air méfiant. - Oui et elle ne s’est même pas arrêtée. Elle roulait même trop vite sur la route ; et si tu avais pris le numéro de la plaque d’immatriculation, on aurait pu punir cette personne une fois morte. - Je ne pouvais pas, moi ! - ALORS SUIS-MOI ET ARRÊTE DE DISCUTER !!! [color:7b7c="Red"](J'aime pas mettre plus d'un point d'exclamation, je trouve que ça fait pas très "pro") cria l’ange gardien. - Il faut que… commença Jérémy Quand il vit que l’ange gardien le fixait comme s’il allait le massacrer, il se tut. En prenant le bras de Jérémy, l’ange gardien s’envola vers le ciel. Le trajet fut très long. Tellement long que Jérémy s’endormit pendant le voyage, se laissant complètement porter par l’ange. Arrivé au bon endroit du ciel, l’ange gardien déposa Jérémy sur un nuage de coton et veilla sur lui. Jérémy, la voix ensommeillée, dit : - Des céréales, s’il te plaît, et pas trop de lait. Quand il prit la peine d’ouvrir les yeux, il se rendit compte qu’il n’était pas dans son lit avec sa mère qui le réveillait, mais sur un nuage de coton avec des dizaines de têtes qui l'observaient. « Je suis en train de rêver, là ! » se dit-il. Il regarda tout autour de lui. Cela semblait irréel : on pouvait voir des nuages roses, oranges et gris à travers les fenêtres, les quatre murs autour de lui étai[color:7b7c="Red"]ent d'un orange chaleureux, et autour de lui des têtes que [color:7b7c="Red"](c'est "qui", mais je pense qu'il faudrait carrément le supprimer, ça fait lourd) le regardaient bizarrement. « C’est évident que je suis en train de rêver ! » Il regarda encore une fois les gens. « Ils ont tous l’air cinglés ! Il faut absolument que je me réveille ! » Il ferma les yeux le plus fort possible, mais rien ne se passa. Pendant ce temps-là, quelques anges étaient partis. Les autres regardaient Jérémy d’un air exaspéré. - C’est chaque fois la même chose, dit l’un d’entre eux. Il faut absolument qu’ils s’endorment en plein voyage, et quand ils se réveillent, ils ne se souviennent plus de rien, et on perd notre temps. C’est en entendant ça que Jérémy se souvint. - Ah ! Je me souviens ! J’ai été renversé par une voiture et un ange gardien m’a transporté jusqu’ici ! - C’est pas trop tôt, marmonna quelqu’un. Quelques minutes plus tard, on déposa Jérémy dans une salle d’attente, en lui disant que la Psychologue Pour les Morts allait bientôt le recevoir. Jérémy, pour s'occuper, observa la pièce : d’immense fenêtres laissaient voir les nuages. Contre les murs étaient alignés des fauteuils violets, et sur sa gauche il y avait une porte rouge qui devait sûrement donner sur le bureau de la Psychologue Pour les Morts. - Jérémy Bondair, onze ans, petit rouquin aux yeux verts, appela une voix dans le bureau. Jérémy était très étonné de la précision. Il se dit qu’il y avait peut-être plusieurs Jérémy Bondair sur Terre… .2. Chez la Psychologue Pour les Morts Quand il franchit la porte, Jérémy faillit pousser un cri. La psychologue était effrayante : ses yeux paraissaient immenses, occupaient la moitié de sa tête squelettique. Elle avait un menton très pointu[color:7b7c="Red"]et (ça fait mieux je trouve) des petites lunettes en monture d’acier posées sur le bout de son nez. Ses cheveux noirs lui tombaient sur les épaules. Sa peau était un peu bleuâtre, comme moisie depuis longtemps. Mais ses vêtements étaient tout à fait ordinaires : gilet rose et jupe orange. - Dans deux mille ans, si tu ne deviens pas ange gardien, tu ressembleras à ça, dit-elle avec une pointe d’exaspération. Jérémy essaya de se calmer en se disant que ce n'était qu'une personne tout à fait normale. - Comment on devient ange gardien ? demanda-t-il. - Tu n’as pas envie de me ressembler plus tard, hein ? Ca se comprend. Pour répondre à ta question, les anges gardiens sont choisis parmi les morts adultes qui sont au camp depuis un peu plus de cinquante ans et qui ont un minimum de bonne relation avec les enfants. - De la [color:7b7c="Red"](c'est vraiment nécessaire le "la"? Vaudrait mieux le retirer) bonne relation ? répéta Jérémy. - Oui, bon, évidemment, pour toi… Mais c’est parce qu’il n’y avait presque plus d’anges gardiens disponibles. C’est fou qu’il y ait eu autant de morts ce matin, hein ? - Oui, répondit Jérémy, un peu choqué par ces propos. - Bon, je vais te poser quelques questions. Es-tu triste de quitter ta famille ? Jérémy ne savait pas trop quoi répondre à cette question. Etait-il triste ? Sûrement un peu. Mais il se disait qu’il n’aurait plus de petit frère ou de petite sœur en train de lui crier dans les oreilles et plus de mère pour lui reprocher de déchirer ses pantalons. Il répondit malgré tout : - Oui. La Psychologue nota quelque chose, sans doute sa réponse, sur un petit bloc-notes. - J’ai regardé dans ton dossier, dit-elle, et il est marqué que tu as perdu ton père et ta grande sœur il y a neuf ans… C’est bien ça ? - Oui. - Arrête de répondre « oui » à toutes les questions, c’est agaçant. Donc, ta famille est composée de quatre personnes, dit-elle en écrivant sur son bloc-notes. - Ce n’est pas quatre… commença Jérémy. Mais la Psychologue ne l’entendit pas. Elle continua avec d'autres questions pendant un petit quart d'heure puis dit : - Après tu iras chez le docteur. Puis quelqu’un te montrera ta chambre, et enfin tu pourras voir les autres membres de ta famille. Tu as compris ? - Oui… heu, c’est compris. - Alors va chez le docteur, ordonna gentiment la Psychologue. - C’est par où ? - Par là, répondit-elle en ouvrant une porte. Avant que Jérémy n’ait pu entrer chez le docteur, celui-ci dit : - Non, pas tout de suite. La Psychologue referma rapidement la porte. - Il ne faut pas déranger le docteur dans son travail, dit-elle l’air gêné. - On ne peut pas entrer sans faire de bruit ? proposa Jérémy. - Ca vaut mieux pour toi de rester ici… _________________________ Pourquoi mettre une majuscule à la psy? A la limite, si par la suite tu l'appelais la PPM, oui, mais là je vois pas l'utilité... Enfin tu fais comme tu veux ^^ Graaaaaaaaah pourquoi la couleur veut pas s'afficher!!!!! Saleté de fenêtre de réponse!
Dernière édition par Soeurdunefolle le Sam 12 Juil - 22:22, édité 1 fois |
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