oO°Oo Plume d'écrivains oO°Oo
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Le paisible univers des jeunes écrivains en herbe...
 
AccueilBlogPortailGalerieDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-55%
Le deal à ne pas rater :
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer HD9200/90 Série 3000
49.99 € 109.99 €
Voir le deal

 

 happy end

Aller en bas 
AuteurMessage
Jolo
Auteur
Jolo


Masculin Nombre de messages : 9
Age : 37
Date d'inscription : 07/02/2008

Feuille de personnage
Avertissement:
happy end Left_bar_bleue0/100happy end Empty_bar_bleue  (0/100)

happy end Empty
MessageSujet: happy end   happy end Icon_minitimeVen 17 Avr - 6:18

Faite à la base pour un concours, il y a donc des détails sur lesquels j'ai volontairement fait abstraction, mais bon... Enjoy^^

Happy end

Carla regarda les techniciens de la scientifique ramasser à la pince des fragments, des choses invisibles qu'ils enfournaient dans des tubes en plastique ou des enveloppes en papier cristal.
C'était le cinquième meurtre cette semaine. Le commissaire principal, désabusé devant l'incapacité des ses hommes à résoudre ces assassinats en série, décida de confier l'affaire à une « jeune pleine d'ambitions », comme il aimait se l'entendre dire. Le fait est que depuis son affectation à ce commissariat, elle n'avait eu que des enquêtes inintéressantes. Relever des plaintes pour tapage, le racket d'un gamin d'à peine quatorze ans, ça et là une vieille dame dilapidée par un jeune sans scrupule. Bref, rien de sensationnel et surtout rien qui puisse mettre en valeur son talent.

Le lieu du crime était sans dessus dessous. Partout les journalistes s'affairaient à dénicher un petit aveu de la part des forces de l'ordre. Ailleurs une réunion de personne âgées se réunirent afin de débattre sur le mobile et le portrait de l'accusé. Certains voyaient un adultère, tandis que d'autre présumaient que la victime était là au mauvais endroit, au mauvais moment. Des détectives en herbe donc.
La jeune inspectrice, après avoir questionné les premiers policiers arrivés sur place s'approcha du corps de la défunte. L'assassin n'avait laissé aucun indice clairement visible. Mais toutes les scènes avaient quand même quelques similitudes. La plus simple étant le choix de la victime, systématiquement issue de la gente féminine.
Ensuite le déroulement de l'assassinat. Une lame fine avait à chaque fois été plantée dans la gorge. La coagulation autour de la plaie montrait que le meurtrier n'avait pas tout de suite enlevé la lame. Aux épaules de la victime, deux grands pieux étaient plantés, laissant carte blanche à l'assassin. Au vu des grandes entailles sur les joues, la lame à aussi servie à étendre la bouche de la victime. Comme s'il voulait ne pas la voir avec un visage horrifié. Si cela n'était pas horrible, qu'est ce qui l'était pour le meurtrier? La trépassée avait l'air d'être sortie tout droit d'un film d'épouvante. Toute la scène paraissait irréaliste, au vu de toute la cruauté qui y avait été employée.
Mis à part cela, le reste du visage était intact, contrairement au reste du corps qui ferait faire des heures sup' à l'embaumeur. Hormis ce que le labo pourrait lui apprendre, rien d'autre n'attira son attention. Tous les meurtres s'étaient produit dans des lieux différents, elle ne prêta donc aucune intérêt à ce détail.

-Carla, s'il vous plait! Un mot pour le Sunday Tribune!
Oh non... Encore ce casse-pied de Stevenson. Ce fouineur se montrait à chaque évènement à succès. Un enlèvement? Une catastrophe naturelle? Ne l'appelez pas, Stevenson est déjà là!
Le journaliste semblait avoir une trentaine d'années. Un peu bedonnant, la tête toujours affublée d'un chapeau, et surtout toujours équipé d'un magnétophone, quoi qu'il advienne.
-Premièrement c'est mademoiselle Carla. Deuxièmement c'est une scène du crime, vous n'avez rien à faire ici, lui lançait-elle sèchement.
-Alors des indices? Vous avez des suspects déjà? Qui sont-ils?
Mais déjà un cordon de policiers s'étalait, le journaliste se résigna à ne pas approcher la scène du crime...Pour le moment.

De retour au commissariat, ce fut au tour du commissaire principal de la noyer sous une tonne de recommandations.
-Bukowsky(c'était son nom), je veux tout sur ce meurtre. Le nom de la victime, sa famille, pourquoi elle était là, tout! Pourquoi je vous dis ça de toute façon, vous faites votre boulot mieux que moi, allez du nerf mon petit!
Le chef n'était pas ce qu'on pouvait appeler un tendre. Ses classes au sein de l'armée lui avaient inculqués des valeurs morales on ne peut plus honorable. Mais il avait aussi gardé la rigueur de cette fonction. En dépit de cela, ses faits d'armes l'avait fait gravir très vite les échelons. Ce qu'il ne supportait pas c'était qu'on le lui rappelle. Pour anecdote, un haut gradé lui fit une remarque sur ce sujet. Cela prit du temps mais le malheureux qui à dit ça dû poser des contraventions toute sa vie. Les exemples de ce genre ne se comptent plus, et plus personne n'osait remettre en question les raisons de son ascension.

Mais pour en revenir à notre affaire, Carla, après s'être gentiment fait sermonnée par le commissaire, retourna à son bureau. De là, une longue et ennuyeuse série d'observation commença. Mais celle-ci s'acheva bien vite lorsqu'un trublion fit son entrée au commissariat.
-Mais laissez-moi passer, je vous dit que je dois voir quelqu'un! Cria Stevenson aux policiers qui le retenaient.
-Laissez, fit-elle aux deux hommes. Il est avec moi.
-Bandes de policiers du dimanche, vous qui ne me croyez pas!
-Ouvre la encore et je te boucle pour outrage John, lui balançait-elle froidement. Alors, qu'est ce que tu viens faire ici?
-La même chose que toi, enquêter sur ces mystérieux crimes. Alors, des pistes à approfondir?
-Rien de sérieux pour toi. Nos boulots ne sont pas compatibles et tu le sais très bien. Maintenant dégage voir s'il n'y a pas de chats écrasés.
-Toujours aussi distante Carla. En deux ans tu n'as pas changé d'un poil. Tant pis, je pense en savoir beaucoup plus que vous, mais mon savoir ne sera pas apprécié ici alors...
La fin de sa phrase se conclu par une petite moue, l'obligeant à dire ce qu'elle ne voulait pas.
-Ok, qu'est ce que tu as?
-Ni plus ni moins qu'un départ de recherche. Vu que la police n'avait aucune piste, j'ai décidé de fouiller de mon coté dans l'effectif des hôpitaux psychiatriques. Et devine ce que j'ai trouvé?
-Un suspect potentiel évadé, non? Et au fait, comment sais-tu que nous n'avions aucune piste sérieuse?
Il la toise de ses grands yeux et lui lance comme si c'était une évidence:
-Un journaliste ne révèle jamais ses sources, hé hé... En revanche tu avais raison pour le suspect. Mais j'ai élargi mes recherches, on comptabilise une vingtaine d'évadés comme potentiellement dangereux depuis cinq ans, et tout centre hospitaliers parisiens confondus bien sur. Ce qui n'est vraiment qu'une base de piste alors j'ai...
-...Voulu aller voir les fichiers de la police pour trouver avec un peu de chance un nom, c'est ça? Fis-je pour terminer sa phrase.
-Tout juste, me répond-il avec un petit clin d'œil. Ta clairvoyance n'a décidément pas changé ma belle!
-Pour la dernière fois Stevenson, je ne suis pas « ta belle ». Une remarque de ce genre et je t'offre deux jolis bracelets. Concernant l'affaire, avec ce que tu viens de me dire on en est au même point. Donc merci pour tes infos, ce sera tout. Au revoir.
Alors que Carla peinait pour raccompagner le journaliste à la porte, celui-ci vint jusqu'à la supplier pour le laisser aller avec elle. Ce qui, devant le regard de tout le personnel, l'embarrassa au plus au point. Résignée, Elle prit donc Stevenson avec elle, et décidèrent d'un commun accord de prendre la direction du premier centre hospitalier sur la liste du journaliste. C'était celui qui avait eu le plus de cas non résolus. A savoir des patients disparus mystérieusement, des aides soignants ayant démissionné quelques semaines après leur arrivée et autre.

Leur arrivée à ce premier leur laissèrent une impression plutôt funeste. Il pleuvait rudement, et le croassement des corbeaux rajoutait une pointe lugubre à la scène. De quoi faire fuir le moins peureux. Mais les deux complices passèrent outre cette ambiance et se dirigèrent vers l'accueil.
-Bonjour monsieur, Carla Bukowsky, fit-elle pour se présenter tout en montrant sa plaque. Nous souhaiterions parler au directeur de cet établissement.
-Je vais voir si monsieur le directeur est disponible madame, annonça le réceptionniste.

Après avoir fait les milles pas dans la salle d'attente, Carla demanda:
-Au fait Stevenson, pourquoi avoir mis cet hôpital en haut de la liste?
Beaucoup d'hôpitaux spécialisés recensaient les raisons que le journaliste lui avait précédemment expliqué.
-Parce que nous avons dans nos locaux les plus déstabilisés de cette région, répondit le directeur, que nos enquêteurs n'avaient pas vu arriver. Puis-je vous aider?
-Bonjour Monsieur...
-Parminot, pour vous servir mademoiselle. Il lui fait un baise-main par la même occasion.
Le directeur était le stéréotype même d'un psychanalyste. Petit, chauve, grassouillet, avec des lunettes à la Trotsky. le fait que le directeur ait abordé ce sujet mit la représentante de la loi sur ses gardes. Stevenson lui, fidèle à lui même, adoptait un air nonchalant en mâchouillant un bâton de réglisse.
-Docteur Parminot, selon nos dossiers, trois personnes se seraient évadées en l'espace de cinq ans. De là, deux questions me viennent en tête: quelle était
la raison de leur fuite, selon vous, et de quelles maladies étaient-il atteint?
-Vous aurez toutes ces réponses à la consultation de leur dossier. mais je dois reconnaitre qu'un patient montrait plus de nervosité que les autres. Par nervosité j'entends violence, il réajuste son nœud papillon, comme s'il avait du mal à respirer.
Johann, c'était son prénom, ne supportait le regard d'autres femmes sur lui. Le fait qu'une femme le fixe constituait pour lui un affront, comme lorsque vous regardez un animal sauvage dans les yeux.
-Pourquoi ne pas avoir averti la police alors? L'interrogea Carla. Vous saviez cet homme dangereux et vous l'avez laissé faire?! ça n'a aucun sens!!
Le médecin baisse les yeux, signe d'acceptation de cette remarque évidemment pertinente.
-C'est que...nous le croyions guéri. Il ne montrait aucun signe d'animosité, sa tension était redevenu normale, son hyper-activité avait cessé, nous le croyions rétabli, nous le croyions rétabli..Au moment ou le médecin répéta ses mots, un léger tic nerveux lui parcourra le visage, attirant l'attention du journaliste.
-Vous étiez proche de votre "patient"? le questionna-t-il en mâchouillant son bâton.
-Aussi proche qu'un médecin peut l'être avec son patient. L'accueil vous donnera les dossiers des patients évadés. Maintenant j'ai du travail. Au revoir Madame, Monsieur. Parminot s'inclina légèrement en signe d'adieu.
De toute évidence ce psychanalyste ne souhaitait pas qu'on s'interresse à lui. Carla et John retirèrent donc les dossiers avant d'en faire une copie pour les examiner
dans leur lieu de travail respectifs. Mais surtout, tout deux avaient l'impression que ce directeur ne voulut dire que ce qu'il souhaitait.

Stevenson, avec sa base de recherches sur les hôpitaux psychiatriques, avait touché un point sensible. Même s'il n'aboutissait pas dans l'enquête avec cette piste, il savait qu'il ferait un tabac avec ce genre d'histoires.
Son premier dossier à examiner était celui de Johann Fritzburgh. Fils de parents immigrés polonais, ils durent fuir leur pays d'origine, car pris sous le joug allemand à ce moment là. Le petit Johann montrait déjà des signes de déséquilibre mental aux examens pour intégrer le territoire français, notamment une schizophrénie aiguë.
Ses parents l'élevèrent comme un enfant saint d'esprit jusqu'à l'âge de 7 ans, moment ou il agressa une petite fille. La petite fille en question mourut en arrivant à l'hôpital en soins intensifs.
De sept à onze ans, il fut placé dans un centre de réhabilitation pour enfants perturbés. De là, il suivit un traitement à base d'électrochocs, à ce moment là révolutionnaire et novateur. Mais ce traitement ne fit qu'empirer les choses, et les médecins durent placer l'enfant en centre psychiatrique de haute sécurité. Ce jugement fut rendu après l'agression de trois infirmières et l'hospitalisation de son médecin traitant.
Rien entre ses onze ans et sa majorité.
Puis de dix-huit à trente ans, il resta interné à l'institut Ch... Fr... pour les symptômes suivants: schizophrénie, paranoïa, violence, et aucune connaissances de la moindre tenue civique. On notera par contre l'excellente faculté d'interprétation du patient.
"Ce mec est un barjo!" Pensa Stevenson. Il avait de toute évidence le profil type pour ce genre de crimes en séries. Mais pourquoi avoir laissé un désaxé comme ça en sécurité minimum?
Il était clair pour Stevenson que ce patient ne guérirait jamais, une idée lui vint donc en tête. Et si on l'avait aidé à s'échapper? Il chercha dans le fourbi qu'était son bureau, son téléphone. Celui-ci sonna providentiellement, comme pour se faire appeler par son propriétaire.
-Stevenson? C'est Carla, je tiens quelque chose, viens au commissariat vite!!
Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que le téléphone était déjà raccroché. Avec la même peine que pour trouver son téléphone, le journaliste chercha ses clés de voitures dans son capharnaüm. Mission accomplie, maintenant direction le commissariat.
Il descend les marches trois par trois, l'appel de Carla montrait qu'elle avait mise le doigt sur quelque chose, mais alors que Stevenson mettait la clé dans la serrure de la portière, ce qui lui semblait être une matraque vint percuter le haut de son crâne. Il se retourne mais s'évanouit en même temps, il ne vit vit que le sourire malin de son agresseur.
Revenir en haut Aller en bas
 
happy end
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» happy end --->suite et fin

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
oO°Oo Plume d'écrivains oO°Oo :: L'écriture :: Nouvelles-
Sauter vers: