Après des années en tant que grand reporter, il choisit de se tourner vers l'écriture et est publié pour la première fois en 1994 : c'est Le vol des cigognes.
Ses thrillers se distinguent par une documentation remarquable (services auxquels appartiennent ses policiers, méthodes d'investigation, lieux...), des personnages perturbés, voire franchement ambigüs (parfois même des antihéros) et beaucoup de noirceur et de violence. Il aime beaucoup développer deux histoires qui semblent distinctes... alors qu'elles sont liées en un seul et même mystère.
J'aime beaucoup ses histoires (à la fin totalement imprévisible) et son style... mais conseille toutefois aux âmes sensibles de passer leur chemin.
Surtout, évitez de juger Jean-Christophe Grangé d'après les adaptations : les films sont franchement infidèles, qu'il s'agisse des Rivières pourpres (je ne félicite pas le rajout des deux policiers censés être des comiques de service et qui s'avèrent plus lourds qu'autre chose, pas davantage que la fin qui n'a RIEN à voir) ou, pire encore, de L'empire des loups (où il ne reste pas grand-chose du roman).
Le concile de pierre
Diane Thiberge, une solitaire traumatisée par une agression subie dans sa jeunesse, adopte un petit garçon asiatique. Très vite, elle réalise que cet enfant est poursuivi par une mystérieuse bande de tueurs et qu'il recèle de bien étranges secrets...
A ma connaissance (qui est encore incomplète, je l'avoue), il s'agit du seul roman où Jean-Christophe Grangé fasse appel au fantastique.
L'empire des loups
Deux histoires sans lien apparent...
Anna, l'épouse de Laurent Heyms, un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, souffre d'amnésies et d'hallucinations monstrueuses. Les traitements s'avérant inefficaces, elle demande l'aide de la psychiatre Mathilde Wilcrau...
Dans le dixième arrondissement de Paris, le capitaine Paul Nerteaux enquête sur les meurtres atroces d'ouvrières turques. L'absence totale de piste le pousse à demander l'aide d'un de ses prédécesseurs, qui connaît à la perfection la communauté turque du dixième arrondissement : Jean-Louis Schiffer, un policier efficace, mais violent et corrompu...
Surtout, oubliez cette indéfendable trahison qu'est l'adaptation ! Entre le personnage de Mathilde Wilcrau totalement dénaturé, Schiffer largement adouci et les déviations du scénario, difficile d'en être satisfait. Préférez le roman, bien plus réaliste. Jean-Louis Schiffer, parfait antihéros, ne passe qu'à deux doigts du salaud fini...