"iMaginez" : un recueil poétique de non-sens.

Sur ce topic, je posterai des petits textes qui traiteront d'un sujet précis. Ils nesont compréhensibles que pour celui qui imagine et en écoutant notre coeur qui nous explique ce que nous lisons, en images. Ces textes expriment mes idées et mes rêves à travers des clichés, des phrases ou des expressions accumulées, qui tracent une histoire. Très particulier. Je commencerai par ce texte, "Couleurs" qui raconte l'arrivée d'un jeune homme dans un monde coloré ; le sien. Des tableaux vivants s'animent sous ses yeux.

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Le jeune homme s’élança dans un rêve où l’imagination n’a pas de frontière. Il tira vers l’éléphant doré, vers les petits astres bleus où dansent les tourterelles. Il plaisanta au carrefour du plaisir enfantin, où les gâteaux des pavés riment avec l’espoir. Là où les bonbons riment avec l’oubli, le désespoir, la tendresse aussi. Il se divisa et visita le miel bleu et la tentation tumultueuse, qui piégeait les visiteurs avec du velours impossible à manger, tel l’oiseau des cimes à la queue bleue et blanche. La mosaïque se brisa, révélant des côtés si abominables qu’il serait impensable d’y penser. Le tailleur bleu se mêla à l’océan, l’aspirant tel une histoire conçue. La liaison s’étala, libérant du jus doux et lisse, un nectar d’ivresse volée. Les bruyères se turent, comme des spectatrices muettes, sans queue, ni tête qui auraient trop mangé. Le toast d’informations fut dégusté avec grâce et admiration, devant un texte émouvant, un texte honorable et imaginatif. Le roi se leva, acclamant les autruches qui mangeaient son pain d’épice doré. Le paysan, lui, marchait dans les fourrés, échappant à l’ennui qui subsistait en lui comme la feuille sur l’arbre mort. Le chat tomba de la balustrade pour atterrir sur le lit de mort que la faucheuse fauchait. L’amour et la haine se marièrent pour former les ténébreux nuages que les souris pouvaient voir les jours de Printemps, lors des giboulées rapides du temps qui coule dans la spirale intouchable de la vie terrible. La nouvelle version de l’audimat s’étant autant désespérée, le présentateur ailé fut touché au cœur qui explosa en étincelles vertes de la jalousie. La barre s’étant dévidé sur la civilisation inca qui dessinait, concentrée des mouettes dorées qui s’effritaient sur les montagnes immortelles. Le sceptre implosa, soulevant des volutes de fumées irrespirables à l’œil humain, mais écoutables pour la bouche des morts. Le violet tua le orange dans son élan de vengeance et les couleurs se mélangèrent, peignant des tableaux que personne ne peut lire ou voir et dont personne n’a jamais entendu parler. Les lignes tracées se déformèrent alors pour encercler le rhinocéros de bronze, dressé pour dormir dans l’abîme. Le venin de chameau s’en alla pour rejoindre alors les radins du savoir, intarissables pour les grandes occasions. Les poules se frottèrent et les coqs s’effritèrent dans leur élan de conquête infinie. Et le monde fut crée, dans un vacarme désastreux. Et le peuple s’étala dans le pot commun qui se vidait désespérément dans un trou noir de sécheresse. Le micro s’éteignit, la voix s’affaiblit et tout se figea, comme dans des miroirs de pluie. Le silence se fit et le déluge s’arrêta, stoppé net par la foudre tapageuse. Le jeune homme, séduit et renforcé put repartir alors, des rêves plein la tête dans un ensemble de couleurs.

Nous avons tous la tête dans les étoiles et c'est pour continuer dans cette idée que le Voyage se poursuit dans "Constellations"...

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Joss était parti pour la lune à bord de son canoë et de son impérméable instrument de mesure grec, le dé à cuisiner. Ces étoiles lumineuses étaient tout sauf trouées, car au loin, les Gémaux jugeaient. Dans le voyage, deux choses manquaient, une canne à pêche et deux ciseaux. Mais pourquoi cela donnait il tant de fil à retordre que d'emprunter le fil de pêche au voisin d'à côté ? Il était mort, voilà pourquoi ! Et tandis que le Lion regardait la Grande Ourse, les comètes s'écrasaient sur les deux tourteraux, éradiquant ainsi le Cancer, ce grand animal fourchu qui s'inscruste dans les diamants. Mais qu'étaient donc ces mammifères, ces étranges pachydernes ailés qui partageaient du gâteau à la crème ? Seulement le reflet de deux trois Poissons qui se faufilaient dans les plaines pour atterir dans une Balance, chez le boucher. Mais les filaments de Printemps s'en allaient à présent pour hiberner et se faire remplacer par l'Eté. Il était temps que cette saison arrive, car les dauphins, ces créatures naïves pensaient qu'il y avait encore ce fichu Taureau ! Il était juste parti avec cet étrange Capricorne, au loin et regardaient les étoiles. Le voyageur, épuisé et fatigué, dut se résoudre à s'endormir, protégé par des chatouillis réguliers : c'était un Scorpion qui allait l'achever. Puis, dans les fontaines du doute, les moutons s'étaient réunis pour forniquer : c'est la saison des amours. Et les Béliers, laine sur le torse, s'élancèrent pour rejoindre leurs bien-aimées, aussi oranges que des bananes confites au jus de caviar. Et un bébé, très sage sur Terre naquit sous le signe du Sagitaire et comptait les étoiles qui l'entouraient comme un brasier cruel et dévorant. Sa mère l'avait conçu quelques temps déjà, lors d'une averse caillouteuse, pleine de remorques de céleri. Elle n'était désormais Vierge que par sa date de conception en son corset de Janvier. Le bébé serait né sous une bonne étoile...

...et Vice et Verseau !