La nouvelle du tournoi

Rêver, c'est simple comme fermer les yeux. Rêver, c'est se soustraire, l'espace d'un instant, à une réalité parfois trop dure à porter. Je ne me rappelle aucun des rêves que j'ai, un jour, pu faire. Aucun, sauf celui que je vais vous conter. Habituellement, mes paupières s'alourdissent et, lentement, je sombre dans le noir néant du sommeil. À mon réveil, seules les ténèbres marquent ma mémoire. C'est ainsi que je pris peur, la première fois que la nuit me laissait des indices de mes vagabondages au clair de lune. Moi, qui ignorais toujours tout de mes songes, je me souvenais de chacun des détails. Je marchais, seule, sur une plage déserte au crépuscule. Le contact du sable mouillé d'écume sous mes pieds me faisait frissonner. Je ne pouvais qu'apprécier la légère brise qui faisait voler mes cheveux dans tous les sens. Et bercée par le doux son des vagues, je m'allongeais, les yeux rivés vers un ciel noir. Je me délectais de la caresse des éclats de pierre froids sur ma peau. Les heures passèrent et je fus bientôt fascinée par la beauté discrète d'une voûte céleste se constellant peu à peu d'étoiles. Mon imagination joua alors avec ces milliers de points brillants, leur faisant prendre les formes les plus inattendues et les plus poétiques. Couchée sur cette plage, je me sentais mieux que jamais. Quand soudain, j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me levais alors brusquement, fâchée que quelqu'un osait rompre ce moment de délicatesse mélancolique. Mais si la colère s'était emparée de moi, celle-ci s'était enfuie sans demander son reste, terrassée par l'oeil bleuté du nouvel arrivant. Mon regard plongé dans le sien, c'était comme si je l'avais toujours connu, j'avais l'intime conviction de n'avoir jamais attendu que lui. Il était grand et fin. Ses cheveux valsaient comme les miens au rythme du vent nocturne. Je savais son regard clair posé sur moi lorsqu'il me tendit la main. J'entendais battre son coeur à la chamade au creux de ma poitrine. Le mien était à l'unisson ; je le sentais nichée au coeur de ses bras. J'en avais désormais conscience : il était moi, ma moitié, mon âme soeur. Il était celui dont j'avais rêvé tous les soirs sans le savoir. Et il s'éloignerait encore de moi le matin venu, comme il avait fait jusqu'à maintenant. Je compris alors pourquoi je ne me souvenais plus de lui le matin venu : je n'avais pas réalisé que je ne pouvais pas vivre sans lui ; et mon amour de la vie était plus fort que celui que je lui portais.
Mais ce n'est plus le cas. Ce soir, je suis impatiente, je vais concrétiser mon rêve. Nous serons réunis dans un sommeil infini, nous vivrons enfin notre amour. Demain matin, je ne me réveillerai pas. Lorsque la mer se teintera du rouge du levant, nous nous enfoncerons dans le sein des déferlantes. Noyée sous ses baisers, j'en oublierai de me réveiller. Je l'aurai rejoint en paix, peu m'importe alors d'y laisser la vie...

Rêver, c'est simple comme fermer les yeux. Rêver, c'est se soustraire, l'espace d'un instant, à une réalité parfois trop dure à porter. Je ne me rappelle aucun des rêves que j'ai, un jour, pus(pas sûre) faire. Aucun, sauf celui que je vais vous conter. Habituellement, mes paupières s'alourdissent et, lentement, je sombre dans le noir néant du sommeil. À mon réveil, seules les ténèbres marquent ma mémoire. C'est ainsi que je pris peur, la première fois que la nuit me laissait des indices de mes vagabondages au clair de lune. Moi, qui ignorais toujours tout de mes songes, je me souvenais de chacun des détails. Je marchais, seule, sur une plage déserte au crépuscule. Le contact du sable mouillé d'écume sous mes pieds me faisait frissonner. Je ne pouvais qu'apprécier la légère brise qui faisait voler mes cheveux dans tous les sens. Et bercée par le doux son des vagues, je m'allongeais, les yeux rivés vers un ciel noir. Je me délectais de la caresse des éclats de pierre froids sur ma peau. Les heures passèrent et je fus bientôt fascinée par la beauté discrète d'une voûte céleste se constellant peu à peu d'étoiles. Mon imagination joua alors avec ces milliers de points brillants, leur faisant prendre les formes les plus inattendues et les plus poétiques. Couchée sur cette plage, je me sentais mieux que jamais. Quand soudain, j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me levai alors brusquement, fâchée que quelqu'un osait (je mettrais "ait osé" ou "osât", mais pas de l'imparfait, ça me paraît bizarre...) rompre ce moment de délicatesse mélancolique (je mettrais plutôt "délicate mélancolie", je trouve que ça fait mieux). Mais si la colère s'était emparée de moi, celle-ci s'était enfuie sans demander son reste, terrassée par l'oeil bleuté du nouvel arrivant. Mon regard plongé dans le sien, c'était comme si je l'avais toujours connu ; j'avais l'intime conviction de n'avoir jamais attendu que lui. Il était grand et fin. Ses cheveux valsaient comme les miens au rythme du vent nocturne. Je savais son regard clair posé sur moi lorsqu'il me tendit la main. J'entendais battre son coeur à la chamade au creux de ma poitrine. Le mien était à l'unisson ; je le sentais niché au coeur de ses bras. J'en avais désormais conscience : il était moi, ma moitié, mon âme soeur. Il était celui dont j'avais rêvé tous les soirs sans le savoir. Et il s'éloignerait encore de moi le matin venu, comme il avait fait jusqu'à maintenant. Je compris alors pourquoi je ne me souvenais plus de lui le matin venu : je n'avais pas réalisé que je ne pouvais pas vivre sans lui ; et mon amour de la vie était plus fort que celui que je lui portais. Mais ce n'est plus le cas. Ce soir, je suis impatiente, je vais concrétiser mon rêve. Nous serons réunis dans un sommeil infini, nous vivrons enfin notre amour. Demain matin, je ne me réveillerai pas. Lorsque la mer se teintera du rouge du levant, nous nous enfoncerons dans le sein des déferlantes. Noyée sous ses baisers, j'en oublierai de me réveiller. Je l'aurai rejoint en paix, peu m'importe alors d'y laisser la vie...

__________________________________

Les parties en rouge c'est quand je suis pas sûre ou demande l'accord et/ou l'avis de l'auteur pour une modification.

le "s" à pu, c'est au passé simple, mais là c'est du passé composé, donc pas de "s".^^
par contre, pour ce qui est des autres modifications fais comme tu le sens, ça ne me dérange pas du tout.

Oui, mais on doit accorder avec "des rêves", non?

ça me paraît bizare de mettre un "s". Je sais pas.

Ca me paraît bizarre aussi, mais j'ai fait comme c'est dit dans "Règles d'orthographe" de madame tlina Mais demandons à madame tlina elle-même sinon, pour êtres sûres

Oui je pense que c'est ce qu'il y a de mieux à faire^^

Je suis là je suis là...

Citation :

les rêves que j'ai pu faire

On tombe en plein dur l'exception à la règle de l'auxiliaire avoir (dont j'avais oublié de parler ).
Un participe passé précédant un infinitif ne s'accorde pas (ou rarement). Pourquoi ? Parce qu'en général le COD qui pourrait entraîner l'accord n'est pas celui du verbe au passé, mais celui de l'infinitif.
=> C'est pas que tu as pu des rêves, mais que tu as pu faire des rêves...

CONCLUSION : pas de S.

Merci madame Tlina

Quelques détails supplémentaires (même si Soeurdunefolle fait un tel boulot que je me sens inutile)

=>

Citation :

le noir néant du sommeil.

Je trouve ça un peu lourd...

=>

Citation :

seules les ténèbres marquent ma mémoire.

Ca aussi ça me pose problème. "Marquer ma mémoire", ça se dit vraiment ? Faudrait peut-être juste changer le verbe...

=>

Citation :

les yeux rivés vers un ciel noir

On dit plutôt "rivés sur".

=>

Citation :

fâchée que quelqu'un osait

D'accord avec la consanguine d'une cinglée, il faut soit écrire "osât" (oh l'ignoble imparfait du subjonctif !) soit "ait osé", soit "ose" (mais c'est moins correct que "osât").

=>

Citation :

Et il s'éloignerait encore de moi le matin venu, comme il avait fait jusqu'à maintenant. Je compris alors pourquoi je ne me souvenais plus de lui le matin venu

Répétition !!

Voilà voilà !

Tlina a écrit:

(même si Soeurdunefolle fait un tel boulot que je me sens inutile)

J'ai plein de temps, autant en profiter! (Quoi? Je dois réviser pour le bac de lundi? Ah bon?)

Petite question, c'est quoi les concordances de temps en français? (je connais celles d'italien mais pas de français ) Fais-nous donc une leçon!

« Je ne me rappelle aucun des rêves que j'ai, un jour, pu faire. »
Il y a un problème là je pense ; tu devrais écrire sois « je ne me rappelle aucun rêve que j’ai, un jour, pus faire »
Ou alors « je ne me rappelle d’aucun des rêves que j’ai, un jour, pu faire »
Et puis on dirait plutôt une nuit qu’un jour …..



« Moi, qui ignorais toujours tout de mes songes, je me souvenais de chacun des détails. »
Il faudrait rajouter un petit indice comme maintenant ou autre chose (je ne trouve pas ça bien maintenant) parce que sinon ça fait incohérent


« Couchée sur cette plage, je me sentais mieux que jamais. Quand soudain, j'entendis des bruits de pas derrière moi. »
Le point devrait être supprimé, ça ne va pas (à l’oral dis-le, normalement ça va aussi te faire bizarre si on fait une pause)




« Je me levai alors brusquement, fâchée que quelqu'un osait (je mettrais "ait osé" ou "osât", mais pas de l'imparfait, ça me paraît bizarre...) »
Moi je mettrai « ose »


« J'entendais battre son coeur à la chamade »
C’est « j’entendais son cœur battre la chamade »


« Et il s'éloignerait encore de moi le matin venu, comme il avait fait jusqu'à maintenant. Je compris alors pourquoi je ne me souvenais plus de lui le matin venu : »
Comme l’a dit Tlina la répétition fait lourd…



« Je l'aurai rejoint en paix, » je ne suis pas sûre que c’est la bonne orthographe mais c’est juste un doute ….
TLINA ? ^^

Citation :

« Je ne me rappelle aucun des rêves que j'ai, un jour, pu faire. »
Il y a un problème là je pense ; tu devrais écrire sois « je ne me rappelle aucun rêve que j’ai, un jour, pus faire »
Ou alors « je ne me rappelle d’aucun des rêves que j’ai, un jour, pu faire »
Et puis on dirait plutôt une nuit qu’un jour …..

Il n'y aucun problème dans cette phrase...
1) Comme aime à le rappeler mon illustre papa, on dit "Je me rappelle quelque chose" (et pas "de quelque chose", c'est "je me souviens" qui se construit comme ça).
2) Comme je l'ai expliqué plus haut, pas de -s à pu.
3) "Un jour" peut être pris au sens général d'un moment quelconque.

Citation :

« Je l'aurai rejoint en paix, » je ne suis pas sûre que c’est la bonne orthographe mais c’est juste un doute ….
TLINA ? ^^

C'est la bonne orthographe.

Sinon, Soso, toutes tes remarques sont justes...

Tlina a écrit:

Citation :

« Je ne me rappelle aucun des rêves que j'ai, un jour, pu faire. »
Il y a un problème là je pense ; tu devrais écrire sois « je ne me rappelle aucun rêve que j’ai, un jour, pus faire »
Ou alors « je ne me rappelle d’aucun des rêves que j’ai, un jour, pu faire »
Et puis on dirait plutôt une nuit qu’un jour …..

Il n'y aucun problème dans cette phrase...
1) Comme aime à le rappeler mon illustre papa, on dit "Je me rappelle quelque chose" (et pas "de quelque chose", c'est "je me souviens" qui se construit comme ça).
2) Comme je l'ai expliqué plus haut, pas de -s à pu.
3) "Un jour" peut être pris au sens général d'un moment quelconque.

Citation :

« Je l'aurai rejoint en paix, » je ne suis pas sûre que c’est la bonne orthographe mais c’est juste un doute ….
TLINA ? ^^

C'est la bonne orthographe.




Sinon, Soso, toutes tes remarques sont justes...

merci Tlina

Rêver, c'est simple comme fermer les yeux. Rêver, c'est se soustraire, l'espace d'un instant, à une réalité parfois trop dure à porter. Je ne me rappelle aucun des rêves que j'ai, un jour, pu faire. Aucun, sauf celui que je vais vous conter. Habituellement, mes paupières s'alourdissent et, lentement, je sombre dans le néant du sommeil. À mon réveil, les ténèbres engourdissent ma mémoire. C'est ainsi que je pris peur, quand, pour la première fois, la nuit me laissa des indices de mes vagabondages au clair de lune. Moi, qui ignorais toujours tout de mes songes, je me souvenais désormais de chacun des détails. Je marchais, seule, sur une plage déserte au crépuscule. Le contact du sable mouillé d'écume sous mes pieds me faisait frissonner. Je ne pouvais qu'apprécier la légère brise qui faisait voler mes cheveux dans tous les sens. Et bercée par le doux son des vagues, je m'allongeais, les yeux rivés sur un ciel noir. Je me délectais de la caresse des éclats de pierre froids sur ma peau. Les heures passèrent et je fus bientôt fascinée par la beauté discrète d'une voûte céleste se constellant peu à peu d'étoiles. Mon imagination joua alors avec ces milliers de points brillants, leur faisant prendre les formes les plus inattendues et les plus poétiques. Couchée sur cette plage, je me sentais mieux que jamais, quand soudain, j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me levais alors brusquement, fâchée que quelqu'un osât rompre ce moment de délicate mélancolie. Mais si la colère s'était emparée de moi, celle-ci s'était enfuie sans demander son reste, terrassée par l'oeil bleuté du nouvel arrivant. Mon regard plongé dans le sien, c'était comme si je l'avais toujours connu, j'avais l'intime conviction de n'avoir jamais attendu que lui. Il était grand et fin. Ses cheveux valsaient comme les miens au rythme du vent nocturne. Je savais son regard clair posé sur moi lorsqu'il me tendit la main. J'entendais son coeur battre la chamade au creux de ma poitrine. Le mien était à l'unisson ; je le sentais nichée au coeur de ses bras. J'en avais désormais conscience : il était moi, ma moitié, mon âme soeur. Il était celui dont j'avais rêvé tous les soirs sans le savoir. Et il s'éloignerait encore de moi le matin venu, comme il avait fait jusqu'à maintenant. Je compris alors pourquoi je ne me souvenais jamais de lui : je n'avais pas réalisé que je ne pouvais pas vivre sans lui ; et mon amour de la vie était plus fort que celui que je lui portais.
Mais ce n'est plus le cas. Ce soir, je suis impatiente, je vais concrétiser mon rêve. Nous serons réunis dans un sommeil infini, nous vivrons enfin notre amour. Demain matin, je ne me réveillerai pas. Lorsque la mer se teintera du rouge du levant, nous nous enfoncerons dans le sein des déferlantes. Noyée sous ses baisers, j'en oublierai de me réveiller. Je l'aurai rejoint en paix, peu m'importe alors d'y laisser la vie...

Voilà une nouvelle version corrigée.^^

Encore un détail...

Citation :

la première fois que la nuit me laissait des indices de mes vagabondages au clair de lune

Il y a un truc bizarre dans cette phrase (qui est superbe au demeurant, mais la grammaire est dure mais c'est la grammaire), mais je n'arrive pas à savoir si c'est qu'il faut remplacer "que" par "où" ou l'imparfait "laissait" par le passé simple "laissa" ou les deux...

Oui c'est vrai. Je trouve que "laissa" sonne mieux que "laissait" mais pour ce qui est du "où", j'en ai aucune idée.

"laissa" oui, "où" non...
"la première fois où la nuit" ça fait pas beau je trouve

oui c'est vrai ^^
donc je vais remplacer "laissait" par "laissa".

Sur cette phrase, je propose une solution radicale : écrire : "quand, pour la première fois, la nuit me laissa" etc etc. Parce que "la première fois que" ça me paraît bizarre quand même.

ok, ça me va ^^

Tu veux quoi comme titre à cette nouvelle ? Une fois que tu as décidé, on l'envoie à Blaine !

T'as finalement trouvé un titre pour ton texte, Elbereth?

Bah, j'y réfléchis sans arrêt et j'ai un peu de mal à trouver, c'est pour ça que je mets du temps ^^ Mais je trouverai !! ^^

Sinon qu'est-ce que tu penses de ce titre : "Le dernier songe" ?
Ou encore "L'homme de mes rêves" mais c'est plus banal (même si ça ferait double sens ici...)