[fanfication] Le petit lutin rose : l'intégrale !

CECI EST UNE FANFICTION DES ORPHELINS BAUDELAIRE !

Edito !

Après de longs mois de travail, nous avons enfin pu rendre disponible au public l'intégrale du petit lutin rose, l'oeuvre de Monty Kensicle. Mais ce travail n'aurais jamais pu aboutir sans l'aide précieuse de l'association des fans du petit lutin rose, présidée par un homme étrange, qui se fait appeler L. (ou S.) ! Nous remercions vivement cette association et leur demandons de ne pas arrêter leurs oeuvres bénévoles (à savoir, distribution de tee-shirts, disques audio, casquettes et autres produits dérivés du petit lutin rose gratuitement). Merci à eux et bon divertissement, chers lecteurs !

Archives and Co.




Chapitre un !

Cette histoire commence dans une bien jolie forêt, où vivaient des animaux rigolos, des amis pour-la-vie et un petit lutin rose ! Le petit lutin rose était l'ami de tout le monde et il était connu par tout le monde dans le monde. Il était tout rose et de petite taille, notre petit lutin rose, car son nom n'était pas une simple nom, mais une description fidèle. Notre petit lutin venait d'acheter une maison avec ses amis : Victor le castor et Elsa l'oie qui connaissent par coeur des doigts le livre 'Comment se tenir bien à table ?' ! Mais avant cela, Elsa l'oie devait aller se changer, car elle avait fait tomber maladroitement du gâteau au chocolat sur sa belle robe de mariée. Elle s'était mariée aujourd'hui avec Omar, le canard ! Ce fût un si beau mariage ! Alors, après cela, tout le monde s'était jeté sur la gâteau au chocolat. Le gâteau au chocolat, comme vous le savez, est composé de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille. Ce qui, il faut l'avouer, ne font pas très bien sur une robe de mariée. C'est pourquoi Elsa l'oie alla se changer après le dîner pour aller au super-marché avec Geoffrey, le scarabée ! Mais, revenons à notre petit lutin rose. Comme je le disais, il venait de s'acheter une maison avec Elsa l'oie et Victor le castor (qui venait d'une visite chez le dentiste à cause d'une grosse carie provoquée par un excès de gâteau au chocolat, qui, à cause du sucre peut provoquer une rage de dents qui, ma foi, est fort désagréable. D'ailleurs, Hector l'alligator en avait déjà eu une. Il avait trop abusé de la mousse au chocolat, des bonbons au chocolat et du gâteau au chocolat que lui avait proposé le petit lutin rose. Ce jour là, le petit lutin rose avait mis ces beaux souliers à grelots pour aller rendre visite à Vivian le serpent :

" - Que j'aime le son des cloches ! dit le petit lutin à ses nouveaux amis de la forêt. Il est si gai, si carillonnant !
- 'Videmment, qu'il est carillonnant, répondit le serpent d'un ton las. Puisque ce sont des cloches."

Apparemment, Vivian le serpent n'était pas de bonne humeur. Pourtant le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les animaux s'amusaient et le petit lutin rose rigolait. Rien d'anormal, en somme. Puisqu'ici, au pays merveilleux, le soleil brille toujours, les oiseaux chantent toujours, les animaux s'amusent toujours, le petit lutin rose rigole toujours et on mange toujours le même gâteau au chocolat, composé de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille. Comme toujours, d'ailleurs. Bref, Victor le castor avait eu la dent arrachée). Le petit lutin rose avait donc la clef de sa maison, de l'argent, des vêtements et toute sa tête, bien heureusement. Alors, le petit lutin rose qui était très malin, beau, riche et connu, décida de rentrer chez lui.




Chapitre deux !


La maison du petit lutin rose était grande, belle et fantastique. Cuisine, salon, chambre à coucher, le petit lutin rose était bien équipé ! Dans ce chapitre, nous allons raconter le quotidien du petit lutin rose à la maison, ce qui fait beaucoup de choses à lire et à comprendre. Je vous conseille donc de vous munir d'un dictionnaire léger, pour ne pas avoir mal aux poignets en le portant. En rentrant, le petit lutin, alla vite se doucher. Il alla alors dans sa salle de bains. Il retira sa chemise, son pantalon, ses chaussures, ses chaussettes, son bonnet et se mit dans son bain.

"Rien de plus relaxant et drôle qu'un bain moussant rempli de bulles, non ?" se dit le petit lutin rose.

Le petit lutin rose s'amusa dans son bain des heures durant, puis enfila sa robe de chambre rose. Puis, le petit lutin rose drôle et mignon eût un petit creux. Il alla alors dans la cuisine.

"Que vais-je donc manger ce soir ?" se demanda le petit lutin rose.

Il ouvrit alors son frigo et découvrit un énorme, un gigantesque gâteau composé de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille. Son repas était donc tout choisi.

"Je vais manger un bon gâteau au chocolat !" déduisit-il brillamment. Quel esprit de déduction avait le petit lutin rose !

Après avoir mangé son gâteau au chocolat, le petit lutin rose alla dans son salon et s'installa dans son canapé. Il alluma sa télévision et s'endormit paisiblement, mais fût réveillé quelques heures plus tard par des cris d'agonie. Malgré mon enquête acharnée pour savoir ce qui avait bien pu réveiller le petit lutin rose, je n'ai rien trouvé. Car le samedi, à minuit, que peut-il bien donc passer à la télévision ? Enfin, excusez mon petit écart, chers lecteurs. Après son réveil en sursaut, le petit lutin rose, se brossa bien les dents pour enlever tout le chocolat qu'elles accumulaient et se glissa dans son lit douillet.

"Il faut toujours se brosser les dents plus de cinq minutes, trois fois par jour !" se rappela t'il.

Il s'installa dans son cocon douillet et fît de beaux rêves, tant il était entouré de gens qui le protégeaient et qui l'aimaient. Je vous conseille, vous aussi de glisser un marque page au début du chapitre trois, de vous glisser dans son lit douillet, de vous installer dans votre cocon douillet et de faire de beaux rêves pour ainsi reposer les quelques neurones qui ont gravement souffert de cette lecture. Bonne nuit, les petits.

Chapitre trois !


Après cette bonne nuit de sommeil, le petit lutin rose, drôle, charmant, intelligent, vif, curieux et de bonne nature, décida de se réveiller.

"L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !" était le proverbe préféré du petit lutin rose.

Comme il avait raison ! Se lever tôt, faire un peu d'exercice, manger les restes du gâteau au chocolat, se brosser les dents pour vite aller à la fabuleuse plage du petit lutin rose avec les animaux de la forêt, c'est formidable ! Enfin, je m'égare, les enfants. Le petit lutin rose s'était donc levé tôt, avait fait un peu d'exercice, mangé les restes du gâteau au chocolat et s'était brossé les dents pour vite aller à sa fabuleuse plage sans les animaux de la forêt qui, eux, n'avaient pas pour philosophie personnelle celle du petit lutin rose. Mais qu'importe. Sur la fameuse et fabuleuse plage du petit lutin rose, il n'y avait qu'une petite fille et son singe qui faisaient leur petite promenade matinale, Pacha le chat et des souris. Pacha le chat tournait nerveusement autour de la douche. Pourtant, il ne devrait pas hésiter ; la mer contient des millions et des millions de petites bactéries qui peuvent vous infecter et vous rendre très malade. C'est pourquoi il faut toujours se doucher ! Mais Pacha le chat avait un problème : un coup de soleil ! C'est parce que Pacha (le chat) ne s'était pas protégé contre le soleil avec une crème solaire et ne s'était pas mis une casquette. Au fond, Pacha le chat n'est pas très malin. Mais sachant que Pacha le chat avait ce coup de soleil, le petit lutin rose (qui était très malin), avait utilisé une fois de plus son cortex musclé, pour élucider l'énigme de Pacha (le chat), tournant nerveusement autour de la douche.

"Chat échaudé craint l'eau froide !" s'était exclamé le petit lutin rose qui, décidément, nous étonnera toujours.


Ah, quel fabuleuse déduction, mon petit lutin rose ! Voilà comment on résout les problèmes les enfants, en connaissant par coeur les pages roses du dictionnaire, tout comme le petit lutin rose ! Finalement, Pacha (le chat) prit sa douche et partit. Alors, les souris se mirent en ronde et tournèrent, tournèrent, tournèrent, tournèrent et tournèrent encore, dans une farandole de rongeurs.

"Quand le chat est parti, les souris dansent !" s'amusa le petit lutin rose, qui avait un sens de l'humour des plus drôles.

Après s'être baigné (après s'être préalablement mis de la crème solaire), le petit lutin rose -foncé, après sa journée à la plage- décida de rentrer chez lui. Mais sur la porte de sa maison, il découvrit deux mots griffonnés sur un bout de papier.

"Tournez-vous." lut avec brio le petit lutin rose foncé, tout en exécutant les ordres griffonnés sur ce bout de papier.

Et comme dans toute bonne histoire, un nouveau personnage fit son apparition.




Chapitre quatre !


Je me rends compte que j'ai dû vous laisser sur votre faim, mes agneaux. Alors, pour étancher votre soif de savoir, je vais vous décrire précisément ce qu'il s'est passé après que le petit lutin rose -foncé- rencontra le nouveau personnage. Ou plutôt, la nouvelle-venue. Les jambes -courtes- du petit lutin rose -foncé- cédèrent sous le choc. Sa langue se déplia mollement sur le sol et il respira avec bruit. Car la créature qui se tenait devant lui était la fameuse petite fée bleue. C'était la plus belle de toutes les créatures de la forêt.

"Bonjour, chou ! Je suis ici, car le scénariste veut que tu aies une femme avant le chapitre quatorze, c'est mieux pour les ventes. Où dois-je m'installer, mon beau prince ?" dévoila t'elle au petit lutin rose -foncé-, complètement désemparé.

Sur ce, le petit lutin rose -foncé- lui répliqua, de sa voix la plus charmeuse :

"Mais m'dame ! Je n'ai qu'une chambre à coucher, un salon, une salle de bains et une cuisine, dans laquelle vous pourrez trouver des aliments exclusivement composés de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille, c'est tout."

"- On a qu'à dormir dans le même lit, ça fait quoi ?" demanda la petite fée bleue qui, décidément, ne connaissait que trop bien le petit lutin rose -foncé- et qui se doutait bien qu'il n'avait pas d'idées déplacées.

"- Evidemment ! Je deviens tellement stupide dans cette saleté de forêt où toutes mes journées se ressemblent et l'où on voue un culte à ces diables de gâteaux aux chocolats !" maugréa le petit lutin rose -foncé- qui avait toujours le mot pour rire.

Il porta donc la valise de la petite fée bleue, qui, d'après mon enquête contenait deux brosses à dents, douze peignes, six rouges-à-lèvres, quatorze livres d'amour, six paires de chaussons, trente-deux paires de chaussures, six compotes de poire, trente deux bouteilles de jus d'orange, six oreillers, deux programmes-télé, neuf exemplaires dédicacés de 'Comment se tenir bien à table ?', trente-neuf biscuits à la framboise et deux tonnes de confiseries (composées de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille). Bref, de quoi faire manger toute la forêt durant de nombreuses années et rallonger les bras du petit lutin rose -foncé- d'au moins six centimètres par pas. Une fois son bric-à-brac rangé, la petite fée bleu retira ses habits légers pour prendre un bon bain, manger du gâteau au chocolat avec le petit lutin rose avant de regarder la télévision, d'aller se brosser les dents et d'aller se coucher. Le petit lutin rose -foncé- et la petite fée bleue s'installèrent dans leur lit commun.

"Bonne nuit, mon petit lutin rose -foncé- préféré, car unique !" avait souhaité la petite fée bleue au petit lutin rose -foncé-.
"Bonne nuit, ma petite fée bleue préférée, car unique !" avait répondu le petit lutin rose -foncé- à cette merveilleuse petite fée bleue.




Chapitre cinq !

Le lendemain, le petit lutin rose -foncé- avait repris sa couleur de peau si belle et si rose ! Je ne l'appellerais donc plus le petit lutin rose -foncé-, mais le petit lutin rose. Le réveil tira le petit lutin rose et le petite fée bleue de leur sommeil sur une musique douce et émouvante. Quoi de mieux pour se réveiller ?

"Bien dormi, mon doux prince ? Car aujourd'hui, on doit... se marier !" déclama la petite fée bleue.
"- Diable ! Pourquoi savez-vous tout avant tout le monde ?" lui avait demandé le doux prince en question, autrement dit le petit lutin rose -qui n'était plus foncé du tout-.
"- Le scénariste n'a pas la langue dans sa poche, mon agneau !" avait répondu la petite fée bleue avec tendresse et patience.

Alors, ils firent quelques exercices, puis prirent du gâteau au chocolat, se brossèrent les dents puis se mirent en route pour la mairie. Ils ne croisèrent évidemment pas leurs amis de la forêt (Léon le caméléon, Victor le castor, Hector l'alligator, Elsa l'oie, Geoffrey le scarabée, Vivian le serpent, Sylvie la fourmi, Bastien le lémurien, Gaspard le léopard, Colette la mouette, Christopher le raton-laveur, Pacha le chat, Virginie la souris, Didier l'araignée, Omar le canard, Olivia le panda, Hercule la mule, Mireille l'abeille, Catie la pie et René le sanglier), car ils étaient déjà au mariage ! Le petit lutin rose et la petite fée bleue furent vite arrivés et découvrirent un superbe gâteau, à priori composé de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille, ainsi que Léon le caméléon, Victor le castor, Hector l'alligator, Elsa l'oie, Geoffrey le scarabée, Vivian le serpent, Sylvie la fourmi, Bastien le lémurien, Gaspard le léopard, Colette la mouette, Christopher le raton-laveur, Pacha le chat, Virginie la souris, Didier l'araignée, Omar le canard, Olivia le panda, Hercule la mule, Mireille l'abeille, Catie la pie et René le sanglier qui les attendaient patiemment. Quelle gentillesse ! Mais de toutes façons, ici, dans la forêt des mille bisous, tout le monde est gentil et aime son prochain, oui ! C'est magnifique ! Ce fût un si beau mariage ! Si émouvant ! J'adore les mariages. Depuis tout petit, je visionne en boucle celui du petit lutin rose et de la petite fée bleue qui s'embrassèrent fougueusement ! Mais, revenons à notre histoire et à ce beau mariage. Le petit lutin rose et la petite fée bleue s'embrassèrent fougueusement et là, les animaux de la forêt dévoilèrent... un goûter ! Avec des toasts de chocolat fondu, du gâteau au chocolat, des pâtes au chocolat, du poisson au chocolat, du riz au chocolat, des tablettes de chocolat et des confiseries au chocolat ! Après avoir mangé, les convives appelèrent les fées de la foret pour ramasser les détritus qui polluaient la forêt, qui firent disparaître tous les détritus. Et les deux tourtereaux rentrèrent enfin chez eux pour une folle nuit d'amour, mais ça, ce n'est pas intéressant, pour vous, mes petits enfants, hihi !




Chapitre six !

Au réveil, les oiseux chantaient, les champignons s'étiraient et le soleil brillait, comme toujours. Mais aujourd'hui n'était pas un 'toujours'. Aujourd'hui accueillait un nouvel être dans ce monde. Car ce jour-ci, à cinq heures du matin, la petite fée bleue avait un ventre tout rond et sentait une présence en elle. La petite fée bleue était enceinte !

"Quel scénario ! Comme dans la forêt des mille bisous, le temps ne passe pas de la même manière, le matin de notre 'nuit d'amour' je suis déjà enceinte et au lieu d'avoir mon enfant dans neuf mois comme dans la réalité et non dans la forêt des mille bisous, je l'aurais dans neuf jours, ce qui correspond étrangement au nombre de chapitres avant la fin de l'histoire !" dévoila la petite fée bleue qui en savait un peu trop à mon goût sur l'histoire.
"- Oh mon dieu ! Nous allons être parents ! Mais tu penses pas que ça va être un peu long à écrire 'le petit papa lutin rose' et 'la petite maman lutin rose' ?" s'inquiéta le petit lutin rose qui s'occupe de ma santé, tant il est gentil et attentionné.
"- C'est pas tellement le problème en ce moment ! C'est plutôt de s'occuper du jardin et de ménager un espace dans notre fabuleux potager !" conseilla aimablement la petite fée bleue.
"- Pourquoi diable, ma chère et tendre épouse ?" demanda le petit lutin rose d'une voix suave.
"- Ben... parce que le bébé naîtra dans un chou ou dans une fleur, quelle question !" expliqua la petite fée bleue avec une patience et un sens de la déduction hors-pair.

Le petit lutin rose alla donc à son superbe potager. Il était rempli de tomates, de radis, de courgettes, de poireaux, de carottes, de fraises, de pommes, de poires, de framboises, de mûres, de groseilles, de figues et d'olives plus appétissants les uns que les autres. Mais le plus beau et le plus impressionnant de tout le potager était certainement son arbre dont les feuilles, l'écorce, les branches et la sève étaient exclusivement composées de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille. Tous les jours, Léon le caméléon, Victor le castor, Hector l'alligator, Elsa l'oie, Geoffrey le scarabée, Vivian le serpent, Sylvie la fourmi, Bastien le lémurien, Gaspard le léopard, Colette la mouette, Christopher le raton-laveur, Pacha le chat, Virginie la souris, Didier l'araignée, Omar le canard, Olivia le panda, Hercule la mule, Mireille l'abeille, Catie la pie et René le sanglier venaient prendre un bout de l'arbre pour le dîner et quelquefois, le petit lutin rose organisait des grands goûters dans son jardin où l'on venait déguster son arbre. Et là, jusqu'au soir, le petit lutin rose prépara le fabuleux potager à recevoir un nouveau venu : un chou ou une rose.

Et au soir, le petit lutin rose fût félicité par la petite fée bleue et ils mangèrent un petit bout d'arbre. Ils allèrent ensuite se brosser les dents, puis se glissèrent dans leur lit.

"Je t'aime." susurra la petite fée bleue au petit lutin rose.
"Moi non plus." s'amusa le petit lutin rose qui, décidément, était un farceur incorrigible.

Plus que huit jours.

Chapitre sept !

Le petit lutin rose et la petite fée bleue se réveillèrent. Aujourd'hui était un grand jour. Ils devaient défaire leurs cadeaux de mariage ! Le petit lutin et la petite fée bleue firent quelques exercices, mangèrent un bout de gâteau (au chocolat) et un peu de reste de poisson au chocolat accompagné de riz au chocolat, puis allèrent se brosser les dents. Ils ouvrirent ensuite tout leur cadeaux. Et ils furent gâtés, ça oui ! Ils eurent en tout deux brosses à dents, douze peignes, six rouges-à-lèvres, quatorze livres d'amour, six paires de chaussons, trente-deux paires de chaussures, six compotes de poire, trente deux bouteilles de jus d'orange, six oreillers, deux programmes-télé, neuf exemplaires dédicacés de 'Comment se tenir bien à table ?', trente-neuf biscuits à la framboise et deux tonnes de confiseries (composées de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille).

"Whaou ! Quelle chance, on n'avait justement rien de cela !" s'exclama la petite fée bleue avec joie.
"Oui, c'est vraiment une chance !" renchérit le petit lutin rose à coeur joie.


Après avoir rangé tout ça, ils regardèrent un documentaire sur des petites bestioles qui sont joyeuses alors qu'elles ont une télévision dans l'estomac. Etrange. Ils durent ensuite appeler respectivement Léon le caméléon, Victor le castor, Hector l'alligator, Elsa l'oie, Geoffrey le scarabée, Vivian le serpent, Sylvie la fourmi, Bastien le lémurien, Gaspard le léopard, Colette la mouette, Christopher le raton-laveur, Pacha le chat, Virginie la souris, Didier l'araignée, Omar le canard, Olivia le panda, Hercule la mule, Mireille l'abeille, Catie la pie et René le sanglier, pour les remercier de leurs somptueux cadeaux. Il faut toujours dire "s'il vous plaît" et "merci", les enfants, c'est important. Après avoir dépensé tout leur forfait téléphonique, le petit lutin rose et la petite fée bleue reçurent de la visite.

"Bonjour les jeunes mariés !" avait souhaité le facteur.

Il était venu apporté un gâteau. Un gros gâteau. Et devinez lequel ?

"Oh ! Un gâteau au chocolat ! Ca fait si longtemps que nous n'en avions pas vu un ! Merci !" s'exclamèrent en coeur le petit lutin rose et la petite fée bleue.
"- Mais, je vous en prie. Bonne journée !" avait répondu le facteur avant de trébucher sur le paillasson et de s'étaler de tout son long sur les marches en marbre. Quel comique ce facteur !

Mais le petit lutin rose et la petite fée bleue étaient déjà partis. Ils dînèrent, puis montèrent se coucher (en s'étant bien brossé les dents, bien sûr).

Plus que sept jours.




Chapitre huit !


Aujourd'hui, la petite fée bleue devait aller voir le docteur pour savoir si son bébé était un garçon ou une fille. Comme toujours, le petit lutin rose et la petite fée bleue se levèrent à cinq heures, sous le chant mélodieux de la nature.

"Aïe !" cria le petit lutin rose.
"- Quoi encore ?" demanda la petite fée bleue qui était très douce et compatissante.
"- J'ai..." commença le petit lutin rose qui aimait faire durer le suspense.
"- Oui, je sais, tu as une carie. C'est écrit dans le scénario, tu te rappelles ?" dévoila la petite fée bleue qui avait apparemment le scénario comme livre de chevet.
"- Pourquoi tu coupes mon suspense, comme ça ?" demanda le petit lutin rose.
"- C'est amusant, voilà pourquoi. A force de manger deux kilos de gâteaux composés de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille, je savais bien qu'un dentiste apparaîtrait dans cette histoire." énonça la petite fée bleue.
"- Eh oh ! Moi aussi je peux réciter des choses par coeur ! Je connais tous les noms des personnages de la forêt. Léon le caméléon, Victor le castor, Hector l'alligator, Elsa l'oie, Geoffrey le scarabée, Vivian le serpent, Sylvie la fourmi, Bastien le lémurien, Gaspard le léopard, Colette la mouette, Christopher le raton-laveur, Pacha le chat, Virginie la souris, Didier l'araignée, Omar le canard, Olivia le panda, Hercule la mule, Mireille l'abeille, Catie la pie et même René le sanglier !" plaisanta le petit lutin rose.
"- Et les cadeaux de mariage ? Deux brosses à dents, douze peignes, six rouges-à-lèvres, quatorze livres d'amour, six paires de chaussons, trente-deux paires de chaussures, six compotes de poire, trente deux bouteilles de jus d'orange, six oreillers, deux programmes-télé, neuf exemplaires dédicacés de 'Comment se tenir bien à table ?', trente-neuf biscuits à la framboise et deux tonnes de confiseries (composées de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille) !" lui balança la petite fée bleue. Bien joué !
"- Oui, mais euh... je sais ce que tu avais dans ta valise ! Deux brosses à dents, douze peignes, six rouges-à-lèvres, quatorze livres d'amour, six paires de chaussons, trente-deux paires de chaussures, six compotes de poire, trente deux bouteilles de jus d'orange, six oreillers, deux programmes-télé, neuf exemplaires dédicacés de 'Comment se tenir bien à table ?', trente-neuf biscuits à la framboise et deux tonnes de confiseries (composées de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille) ! Et toc !" riposta le petit lutin rose. Bravo petit lutin, tu peux la battre à son propre jeu !
"Pfff... C'est ce que je viens de dire ! C'est pas du jeu !" éclata la petite fée bleue entre deux sanglots incontrôlés.

Alors, le petit lutin rose fit la paix avec la petite fée bleue et il lui fit un bisou. Ensuite, ils se séparèrent pour voir chacun leur docteur. Les docteurs, comme vous le savez, sont des gens très gentils qui ne font jamais mal. Alors, pas d'inquiétude pour le petit lutin rose et la petite fée bleue, hihi ! Malheureusement, je ne pourrais pas raconter la visite chez le dentiste du petit lutin rose et celle du docteur de la petite fée bleue simultanément. Le texte qui suit sera donc divisé en deux parties, séparées par trois petites étoiles. La première raconte la journée du petit lutin rose. La deuxième raconte celle de la petite fée bleue. Les docteurs sont nos amis, les enfants !


***


Le petit lutin rose rentra dans le cabinet du dentiste. Il l'installa sur un fauteuil confortable et alluma une petite lumière au dessus de sa tête. Il lui ouvrit la bouche et vit la carie.

"Oh, la vilaine carie ! Je vais vous l'enlever, mais ça ne fera pas mal, ne vous en faites pas." promit le gentil monsieur.
"- D'accord monsieurglh... bleuleuh..." lança le petit lutin rose entre deux 'bleuh'.
"- Et voilà, je l'ai extraite de votre mâchoire ! Heureux ?" demanda le dentise avec un beau sourire pleine de dents blanches. Brossez-vous les dents les enfants, pour avoir un si beau sourire !
"- Oh, merci, merci docteur ! Je n'ai rien senti ! D'ailleurs... je ne sens plus grand chose." prononça mollement le petit lutin rose.
"- Oui, j'ai un peu chargé la dose sur l'anesthésique. Mais, ne le dites pas, ça pourrait faire peur aux enfants." chuchota le dentiste.

Il lui donna deux caramels, une brosse à dents et le petit lutin rose partit rejoindre la petite fée bleue à la clinique.


***


La petite fée bleue, rentra dans le cabinet du gentil docteur qui n'a jamais fait de mal à une mouche.

"Ah ! La nouvelle maman ! C'est pour quand ?" demanda le gentil docteur.
"- Dans six jours !" s'exclama la petite fée bleue.
"- Heu... le scénariste ne se serait pas trompé là ?" s'inquiéta le gentil docteur, qui devrait se mêler un peu plus de ce qui le regarde.
"- Vous devriez vous mêler un peu plus de ce qui vous regarde !" lui rétorqua la petite fée bleue qui me plaît de plus de plus.
"- Hum... excusez-moi. Mais si vous avez lu le scénario, vous savez donc que l'auteur ne nous a pas tellement subventionné, que vous aurez donc les résultats du scanner demain et que vous devrez les attendre en couchant à l'hôpital." expliqua la docteur.
"- Oui, je sais tout ça. Je sais aussi que vous avez déjà prévu un lit pour mon mari et que l'hôpital nous servira des pâtes à la puttanesca et un clafoutis aux griottes." prédit la petite fée bleue.

Et comme ils avaient dépassé le temps de dialogue autorisé, le docteur procéda immédiatement à l'examen. Il emmena ensuite sa patiente dans sa chambre.


***


Le petit lutin rose entra dans la chambre de la petite fée bleue. Il s'installa dans son lit, à côté d'elle. Ils mangèrent ensuite les pâtes à la puttanesca et le clafoutis aux griottes et s'endormirent profondément.

A leur réveil, les oiseaux ne chantaient malheureusement pas, car les vitres de l'hôpital étaient insonorisées. Ils passèrent ensuite l'après-midi à jouer aux cartes et à recevoir des ballons en forme de coeur par des gens barbus qui chantaient. Et à la fin de la journée, ils surent.

"C'est une fille !" cria le gentil docteur en entrant dans leur chambre.

Plus que cinq jours.

Chapitre neuf !

Le petit lutin rose et la petite fée bleue, qui étaient rentrés de l'hôpital la veille, se réveillèrent. Ils décidèrent de faire un pique-nique, près de la plus belle cascade d'eau du monde. Alors, ils se préparèrent et se mirent en route. Plus ils se rapprochaient, plus ils pouvaient entendre le rugissement de la cascade. Et quand ils furent arrivés, ils virent un véritable chef d'oeuvre naturel, hihi !

Des papillons voletaient, colorant le ciel de leurs couleurs. La cascade apportait la fraîcheur et faisait couler son eau délicatement. Des roches affleuraient l'eau et la surface brillait de mille feux. L'herbe était douce et l'atmosphère tout entier était rempli de l'odeur enivrante de la nature. Un petit arc-en-ciel qui enjambait la cascade transformait ce panorama d'eau et de verdure en un éden qui s'offrait au petit lutin rose et à la petite fée bleue. Si cet histoire n'était pas fictive, je pourrais te voir allongé dans l'herbe, lisant tes livres sur la rhétorique. Mais tu n'est pas là. Tu n'es plus là. Excusez-moi, les enfants, hihi ! Je me suis un peu perdu dans mon histoire, reprenons ! Que la vie était belle pour le petit lutin rose et la petite fée bleue, non ? Ils s'assirent dans l'herbe et virent passer des licornes. Ils étendirent la nappe à pique-nique dans l'herbe et vidèrent leur panier à provisions. Ils avaient voulu changer du gâteau au chocolat et avaient pris à la place du saucisson, des pâtes au pistou, un bout de camembert et une salade de fruits. Rien ne vaut un repas équilibré, non ? Ils mangèrent en discutant de leur vie commune, de ce décor et de la forêt. Une heure après avoir mangé, ils se baignèrent dans l'eau chaude et claire et batifolèrent dans l'eau. Ils découvrirent la faune et la flore marine.

"Oh, regarde ! Un espadon ! Qu'il est mignon !" s'exclama la petite fée bleue, curieuse de nature.
"- Oh, regarde ! Une algue ! Que c'est beau !" déclama le petit lutin rose.
"- Oh, une truite !"
"- Oh, un serpent de mer !"

Ils plaisantèrent toutes l'après-midi et apprirent beaucoup du monde qui les entourait, mais aussi sur eux-mêmes. Car se seraient-ils imaginés qu'ils feraient ça un jour ? Se seraient-ils imaginés qu'ils auraient un enfant ? Se seraient ils imaginés qu'un jour leur fabuleuse histoire serait connue par tous ? Et finalement, en rentrant chez eux, se seraient ils imaginés d'aimer quelqu'un à la folie ? Personne ne peut prévoir ce que la vie nous apportera, mais une chose est sûre : ils préféraient se voir heureux que de s'imaginer une plus triste existence. Moi même, je préférerais m'imaginer près de mon ami et de savoir qu'il est vivant plutôt de voir ce que je suis aujourd'hui. Mais nous ne sommes pas là pour être tristes, ça non, mes petits enfants ! Car sachez que le petit lutin rose et la petite fée bleue n'oublièrent jamais ce moment unique, emprunt de magie que seule une vie fictive peut leur apporter, hihi ! Mais en allant se coucher après leur émission du soir, en se glissant sous le drap, en s'embrassant tendrement et en fermant doucement leur paupières, une seule question leur taraudait l'esprit et c'est celle que j'estime la plus importante.

"Que deviendrais-je si l'autre disparaissait ?"

Et moi-même, je ne pense pas pouvoir répondre à cette question.

Plus que quatre jours.




Chapitre dix !


C'était une très belle matinée de plus. Il faisait chaud et beau et les oiseaux chantaient, dansaient et riaient, hihi ! Mais aujourd'hui, un visiteur faisait son apparition dans le joli petit monde du petit lutin rose et de la petite fée bleue, sous la forme d'une voix grave venue du joli ciel bleu (comme la fée).

"Debout ! C'est votre scénariste qui vous parle !" avait tonitrué le scénariste, de sa voix de rhinocéros asmathique.
"- Pourquoi faut-il toujours que des gens rentrent dans cette fichue histoire !" pesta le petit lutin rose d'une humeur massacrante.
"- Euh... je venais juste vous annoncer une petite erreur du scénario. Vous n'avez pas qu'une fille... mais des faux jumeaux. Un garçon et une fille." dévoila le scénariste qui se mélangeait les pinceaux un peu trop souvent.
"- Mais... c'est du n'importe quoi." répliqua le petit lutin rose.
"- Oui ! Ca sera bon pour l'audimate !" prédit le scénariste.

Puis, la voix se tut. Le petit lutin rose et la petite fée bleue restèrent sous le choc. Comme quand vous apprenez qu'un être cher est mort. Mais ici, heureusement, personne n'est mort, hihi ! Le petit lutin rose et la petite fée bleue se préparèrent pour passer une journée dans le jardin. Au programme, le petit lutin rose devra préparer un carré de terre pour le nouveau-né, préparer un excellent goûter d'arbre, prendre un bain de soleil et faire des mots croisés qui stimulent la mémoire. La petite fée bleue, quand à elle, en tant que fée enceinte devra regarder le petit lutin rose à jardiner, manger des bouts d'arbre, prendre un long bain de soleil et aider le petit lutin rose à faire ses mots-croisés. Quelle générosité ! Et, oeuvrant à sa tâche toute la journée, la petite fée bleue dut se résoudre (malgré sa fatigue) à aider le petit lutin rose à faire ses mots croisés.

"Gros animal qui vit dans la forêt en huit lettres ?"
"- Elephant ?"
"- Oui ! Aliment composé de six oeufs dont on conserve les jaunes et bat les blancs en neige, de deux centaines de grammes de beurre ramolli et de sucre en poudre qui sont soigneusement mélangés dans un saladier, de deux centaines de grammes de chocolat fondu au bain-marie, d'une cuillère à soupe d'eau, des six jaunes d'oeufs, de la chapelure et des blancs battus en neige qui seront mélangés et cuits délicatement vingt minutes au four, dans un moule beurré, avec une pointe de vanille en seize lettres ?"
"- Gâteau au choclat ?"
"- Oui ! Vrai nom de l'auteur de cette histoire débile en dix-huit lettres ?"
"Béatrice Baudelaire ?"
"- Euh... oui, je crois... histoire débile qui raconte l'histoire de deux êtres idiots en seize lettres ?"
"- Le petit lutin rose ?"
"- Oui ! Nom d'un personnage malheureusement regretté de l'auteur en quatre lettres ?"
"- L. ou S. ?"
"- Oui ! Nom d'une personne qui écrit nos aventures débiles en dix lettres ?"
"- Scénariste ?"
"- Oui !"

Tel fut l'échange entre le petit lutin rose et la petite fée bleue durant cette fabuleuse après-midi ! Oui ! Mais je ne pourrais rien retranscrire, hihi ! Parce que sinon, je continuerai cette histoire à l'asile ! Et ce n'est pas drôle, hihi ! J'ai une santé mentale que je veux conserver, oui ! Alors, je reprends directement là où le petit lutin rose et la petite fée bleue rentrèrent chez eux, s'installèrent dans le lit et dormirent, impatient d'avoir le bébé et de finir cette histoire de fous.

Le petit lutin rose et la petite fée bleue rentrèrent chez eux, s'installèrent dans le lit et dormirent, impatient d'avoir le bébé et de finir cette histoire de fous.

Plus que trois jours. Heureusement.

Chapitre onze !


Le petit lutin rose et la petite fée bleue se réveillèrent, sous le son mélodieux du téléphone. Le petit lutin rose alla répondre avec joie et allégresse.

"Allô ?" demanda le petit lutin rose.
"- Allô, mon chéri ! C'est ta maman qui t'aime !" cria son interlocuteur.
"- Moins fort ! On avait dit que tu m'appellerais après la fin de l'histoire !" protesta le petit lutin rose.
"- Ecoute, on se parle déjà peu comme ça, alors tu vas me faire le plaisir de me dire quelque chose de gentil, Lucien !" plaisanta la maman du petit lutin rose.
"- Chut ! Ici, c'est le petit lutin rose !" se plaint le petit rose à sa maman qui voulait décidément gâcher l'histoire.
"- Quel nom débile !" rétorqua la maman du petit lutin rose qui n'avait qu'à aller se faire voir si elle trouvait ce nom débile, non mais sans blague !
"- Y'a pas que le nom qui est débile ! Cette histoire est débile ! L'auteur est débile ! Mes amis de la forêt sont débiles ! Le scénariste est débile ! La petite fée bleue est débile !" hurla le petit lutin rose dans le combiné.
"- Qui est débile ?" demanda la petite fée bleue qui venait d'apparaître.
"- Qui c'est ça, la petite fée bleue ?" s'insurgea la maman du petit lutin rose.
"- C'est ma débile de fiancée, voilà qui c'est !" s'exclama le petit lutin rose.
"- Oh... !" commença la maman du petit lutin rose.
"- Mon... !" poursuivit la fiancée du petit lutin rose.
"- Dieu !" termina le scénariste qui était apparu pour l'occasion.

Ce fut à ce moment que la petite fée bleue décida d'éclater en sanglots. Elle cria et courut vers la plage.

"- Euh... je te laisse maman !" lança le petit lutin rose.
"- Moi aussi mon choupinet. N'oublie pas de me rappeler de te donner deux gifles à ton retour."
"- Oui, maman !" finit le petit lutin rose et il raccrocha.

Le petit lutin rose courut ensuite sur la plage. Il courut, courut, de la flotte plein les yeux parce qu'elle avait rêvé je ne sais quel amour absolu éternel ! Il faudrait ne penser n'exister que pour elle, chaque nuit chaque jour ! Voilà ce qu'elle voudrait seulement y'a la vie, seulement y'a le temps ! Et le moment fatal, où le vilain mari tue le prince charmant !

"Attends-moi attends-moi ! Je t'aime je t'aime je t'aime !" cri désespérément le petit lutin rose.

Il n'y avait personne. Donc, il cria, cria, chérie, pour qu'elle revienne ! Je pense que c'est logique, non ? C'est ainsi qu'au bout d'une heure de plaintes et de cris, la petite fée bleue revint.

"Je t'aime !" lui dit le petit lutin rose.
"- Moi non plus..." cassa la petite fée bleue.
"- Mais..."
"- Chuuuut..."


Il se jetèrent l'une sur l'autre et restèrent toute la journée sur la plage, enlacés. Puis, ils décidèrent de rentrer, car avec la pluie qui tombait, restait sur la plage devenait désagréable. Il prirent un bain et se couchèrent, fatigués des émotions de la journée. Ils se firent un bisou et s'endormirent, dans un monde si paisible. Trop paisible.

Plus que deux jours.




Chapitre douze !


Les tourtereaux se réveillèrent doucement. Ils se préparèrent et déjeunèrent quand on frappa à la porte. Le petit lutin rose ouvra.

"Excusez, madame Lulu, je suis. Bonne aventure, je prédis. Excusez, je pense m'installer dans région pour faire voyance. Ou dans la campagne, excusez. Votre porte, je frappe, car on a dit à moi que vous êtes plus intelligents, excusez ! Si bonne aventure tente vous, ma carte voici." déclama d'un coup madame Lulu.
"- Euh, vous savez, la bonne aventure, nous..." commença le petit lutin rose.
"- Revoir, au !" coupa madame Lulu en fermant la porte.

Quel curieux personnage, n'est-il pas ? Le petit lutin rose se précipita de rejoindre son épouse quand une autre personne frappa à la porte. Le petit lutin, en bon portier, lui ouvrit. C'était un homme que je connaissais bien, un homme au tatouage d'oeil sur la cheville, un homme intelligent, un homme qui aimait la rhétorique, un homme qui avait les sourcils soudés en un seul.

"Bonjour, mon nom est Lemony. Lemony Snicket. Ne signalez à personne ma venue ici. Laissez moi juste passer un message, il finira bien dans votre histoire débile. Béatrice, ma missive a été perdue par tes chauves-souris. Toutes mes félicitations pour ton mariage. Qui sait quand nous nous reverrons ?" demanda dans le vide M. Snicket, apparemment fou."
"- Vous vous sentez bien ?" s'inquiéta le petit lutin rose.
"- Jamais." rétorqua M. Snicket et, dans un mouvement théâtral, il partit.
"- Etrange." déduisit le petit lutin rose.

La journée s'écoula sur ses discussions étranges. Puis, un autre bruit se fit entendre. Quelqu'un tapait à la porte. L'obscurité se faisait. La porte grinçait. Les dents claquaient. Le petit lutin rose rassembla tout son courage et ouvrit. L'homme qui se dressait devant la porte portait des lunettes, une moustache postiche et un haut de forme prétentieux. Il portait un maillot et des sandales dont une camouflait à peine son oeil tatoué sur la cheville.

"- Bonjour, bonjour... je suis le Comte... Goutte." mentit le bandit qui s'appelait en vérité Comte Olaf.
"- Euh... bonjour." répliqua laconiquement le petit lutin rose.
"- Avez-vous vu un certain Lemony Snicket ?" demanda le Comte Goutte/Olaf de sa voix mielleuse.
"- Absolument pas." mentit le petit lutin rose.
"- Un homme que Béatrice connait bien, un homme au tatouage d'oeil sur la cheville, un homme intelligent, un homme qui aime la rhétorique, un homme qui a les sourcils soudés en un seul." insista le Comte Goutte/Olaf.
"- Non." répliqua le petit lutin rose, impassible.
"- Parce que, si j'ai le malheur d'apprendre que tu mens, je te conseille deux choses." railla le Comte Goutte/Olaf.
"- Lesquelles ?" demanda fébrilement le petit lutin rose.
"- Crier et courir aux abris." plaisanta le Comte Goutte/Olaf.
"- Vous êtes un malade." cria le petit lutin rose, pris de panique.
"- Oh... et bonne nuit. Ferme bien la porte, ça serait bête qu'il arrive un... accident." souhaita morbidement le Comte Goutte/Olaf.

Puis il ria, ferma la porte et le silence revint. Le petit lutin rose barricada la porte, puis partit se coucher nerveusement avec la petite fée bleue.

"J'ai peur" murmura la petit fée bleue.

Le monde du petit lutin rose venait de voler en éclats.

A demain, pauvres lecteurs.

Chapitre treize !


Le petit lutin rose et la petite fée bleue se réveillèrent, courbaturés et trempés de sueurs froides. Mais une mauvaise nuit peut révéler un beau jour.

"J'ai perdu mes eaux." s'effraya la petite fée bleue.
"- Tu as perdu tes os ?" s'horrifia le petit lutin rose.
"- Mes eaux, triple imbécile ! Je vais accoucher !" répliqua la petite fée bleue.
"- Oh ! Il faut aller chercher les tulsors !" déduisit le petit lutin rose.

Dans la tradition lutinoféerique, le jour de l'accouchement, le mari doit aller chercher les tulsors, magiciens chargés de donner le jour à l'enfant. Ils doivent ensuite former un pentagramme autour du corps de la future maman, en face du lopin de terre où naîtra l'enfant. Le processus dure ainsi toute la journée.

Le petit lutin rose partit donc chercher les tulsors. Sachant que l'endroit où vivent les magiciens est secret, je ne le révélerai pas dans ce livre, j'ai bien trop peur qu'ils me transforment en grenouille, hihi ! Le petit lutin rose revint avec eux une heure plus tard. Les tulsors installèrent la petite fée bleue dans le jardin, en l'apaisant.

"Avez-vous à manger ? La femme enceinte doit manger du gâteau au chocolat chaud avec un bâton entier de cannelle." demanda le tulsor en chef.
"- Oh, non ! J'ai tout fait échouer, non !" hurla de désespoir le petit lutin rose.
"- Mais non, voyons ! Les vendeurs d'aliments rituelliques ne manquent pas ! Mais dépêchez vous !" conseilla le tulsor en chef.

Le lutin rose ne jugea pas utile de continuer la conversation. Il courut, courut pour sauver le bébé, pour en finir avec l'histoire et pour devenir papa. Il courut, courut pour arriver en ville. Mais qui dit ville dit route. Qui dit route, dit traverser. Qui dit traverser précipitamment dit accident. Et le voilà, l'accident. Un gros camion qui transportait des gâteaux au chocolat freina rapidement et fit un dérapage qui le mit à l'horizontale au milieu de la route. Le chauffeur descendit enragé et, regardant le petit lutin rose, se calma.

"Quelle malchance que vous vous soyez pris la seule voiture de la route !" lui dit le chauffeur.

Etrange. Pourquoi n'y avait il pas d'autres voitures ?

"Mon nom est MacFotelo. Je sais que vous avez besoin de gâteau et de cannelle. Je vous ai enfin retrouvé." continua MacFotelo.

Hein ? Comment le savait il ?

"Au cas où vous vous le demanderiez, oui, j'ai lu le scénario. Et il me semblait que le petit lutin rose était gentil et ne mentait jamais, non ? Dans ce cas, je me suis trompé. Et je t'avais prévenu, vermine." poursuivit le conducteur.

A ce stade du récit, il est inutile de dire que MacFotelo était l'anagramme du Comte Olaf. Il est inutile de dire qu'il avait échafaudé un plan machiavélique. Il est inutile de dire qu'il s'éloigna lentement de son camion. Il est inutile de dire qu'il sortit une télécommande de sa poche. Il est inutile de dire qu'il lança son dernier rire sarcastique. Il est inutile de dire qu'il enfonça le gros bouton rouge de sa télécommande. Il est inutile de dire que le camion s'ouvrit latéralement.

Mais il est surtout inutile de dire que le petit lutin rose fut écrasé par deux tonnes de gâteau au chocolat, sous le sourire insolent du Comte.

Plus que quelques minutes.




Chapitre quatorze !


Le Comte Olaf se réjouit de son magnifique plan. Il s'était débarrassé du petit lutin rose et avait ainsi mis en pièces mon hommage à L. ! Olaf chercha le corps du petit lutin rose et dut enlever beaucoup de chocolat avant de le retrouver. Il était tout plat et ne bougeait pas. Quoi que si. C'est tenace, ces machins ! Le petit lutin rose remua légèrement la main. Dans un effort ultime, il parvint à mettre son pouce dans sa bouche.

"- Oh, non !" cria la vermine.

Si. Le petit lutin rose souffla et gonfla jusqu'à retrouver sa forme normale.

"- Et alors, on a pas lu le scénario jusqu'au bout ?" demanda le petit lutin rose sarcastiquement.
"- Et tu comptes faire quoi avorton ? M'emmener au commissariat ?" se moqua Olaf.
"- Vous n'irez pas au commissariat. Il ira donc à vous. En bloquant la route et faisant une embardée, le police devrait arriver d'ici peu. A moins qu'elle soit déjà là, derrière vous." provoqua le petit lutin rose.

Olaf se risqua. Il fallait qu'il se tourne. Mais le petit lutin rose était intelligent. Profitant de la distraction, il lança un bloc de chocolat sur la tête d'Olaf, ce qui l'assomma. En route pour le commissariat ! Une fois arrivé, les commissaires furent unanimes. Olaf allait passer le reste de ses jours en prison !

"Félicitations ! Vous venez d'arrêter un dangereux filou ! Un briguant ! Un bandit ! Un criminel ! Une ordure !" congratula le commissaire.
"- Je n'ai fait que mon devoirs, monsieur !" répliqua le petit lutin rose en bon citoyen.

Il partit. Il n'avait plus qu'une heure pour apporter la nourriture. Il alla donc plus loin dans la ville, dans un magasin spécialisé. Fermé.

Plus que quarante minutes.

Le petit lutin ne voyait plus qu'une seule solution. La bonne.

"Scénariste !" cria le petit lutin rose.

La voix rauque apparut aussitôt.

"Oui ?" demanda le scénariste.
"- Je vous en prie, rendez moi un service." implora le petit lutin rose.
"- Et pourquoi te le rendrai-je ?" demanda vicieusement le scénariste.
"- En cas contraire, je vous rappelle que l'histoire ne sortira jamais et que vous ne serez jamais récompensé." avança sournoisement le petit lutin rose.
"- En quoi puis-je t'aider ?" proposa gentiment le scénariste.
"- Tu peux me procurer la clé du magasin, une voiture et des dés décoratifs ?" souhaita le petit lutin rose.
"- Des dés décoratifs ?" insista le scénariste.
"- Si je te le dis !" confirma le petit lutin rose.

Aussitôt, une limousine apparut, des dés en mousse atterrirent et le petit lutin rose sentit un poids dans sa poche. Les clés ! Il ouvrit ainsi le magasin et emprunta une boîte toute chaude de condiments magiques. Il entra dans la voiture et accrocha les dés décoratifs au rétroviseurs, pour faire plus joli. Il put ainsi rentrer chez lui vingt minutes avant échéance.

"Vous voilà enfin !" cria le chef tulsor.
"- J'ai eu un petit... souci." résuma le petit lutin rose.
"- Quoi qu'il en soit, donnez moi les condiments, on a cinq minutes !"

Et la petite fée bleue se concentra intensément sur le lopin de terre. Les tulsors invoquèrent la naissance et la nature et quelques minutes d'émotion plus tard, quelque chose changea. Une petite tige verte apparut, puis grossit, des feuilles se formèrent, puis le végétal prit plus d'importance et devint rapidement gigantesque. Devant les tulsors, la petite fée bleue et le petit lutin rose venait d'apparaître un chou-fleur géant. Le choix du roi. Un chou et une fleur réunis par la nature pour faire apparaître la vie. Les vies. Le petit lutin et la petite fée mauves venaient de naître.

Il y a du bon en nous. Du mauvais aussi. Le petit lutin rose n'était pas parfait, ni la petite fée bleue. Personne n'est parfait, tout le monde a ses défauts. Et je pense que c'est cela la véritable morale de l'histoire. Mais même si des hauts et des bas étaient apparus, on peut dire qu'au final, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Comme toujours ?

The End !

Etude du présent ouvrage !


L'amour peut pousser à enfreindre les lois qu'on s'impose, à dépasser nos limites. Car finalement, le petit lutin rose est un être vivant comme les autres. Il a des qualités et des défauts. Notre éminent scientologue, le docteur Woodz, nous confirme après lecture que l'auteur était saisie par la folie. Probablement un chagrin. Les experts en sont surs, certains des personnages sont véridiques et ont eu des relations avec l'auteur. La suite de l'histoire est un peu floue. C'est une suite de bouts de papiers à moitié brûlée. On peut entre-apercevoir les mots 'forêt', 'échappé', 'morts', 'champignon' et 'sucrier'. Peut-être qu'un drame s'est produit ? Bref, nous avons décidé de couper là pour les petites têtes blondes qui liront cette histoire. Ci-joint dans ce coffret des fiches de déductions et d'interviews, qui sont au nombre de cinq.

Archives & Co.

C'était une fanfiction des Orphelins Baudelaire !