*No name* [dramatique]

Will était un lycéen sans histoires.Chaque matin, il se levait, se douchait, déjeunait en regardant des idioties et partait pour une journée à ne rien faire dans son lycée miteux. Mais ce matin là, tout ne se passa pas comme à son habitude. Car alors qu'il marchait d'un pas dénué de vivacité, il vit quelque chose qui l'intrigua.Il n'aurait su dire pourquoi. C'était comme une force irrésistible qui l'attirais vers cette sombre ruelle. Il finit par comprendre ce qui clochait. Dans un sombre recoin, une petite chose brillait, à peine perceptible. Une petite bague. Avec un diamant disproportionné. Ou un bout de verre... Bizarre. Mais lorsqu'il se pencha pour la ramasser, il s'aperçut qu'il n'était plus seul. Un homme vêtu de noir, à l'allure de gorille, se dirigeait vers Will. Ce n'était pas vraiment le genre de personne à qui on avait envie d'aller dire bonjour... Les espérances de Will de ne pas avoir été vu s'éteignirent lorsqu'il entendit une voix grave derrière lui.

_Laisse ça, petit !

Il aurait pu lâcher cette bague et partir sans faire d'histoires. Il aurait pu. Mais il ne le fit pas. Dans une poussée d'adrénaline, il s'empara de cette mystérieuse bague et courut. Il ne broncha pas lorsqu'il frôla l'homme en noir. Il continua de courir lorsqu'il l'entendit hurler qu'il allait le regretter. Mais il ne le regrettait pas encore. Il courut plus d'un quart d'heure avant de s'arrêter. Il s'assura rapidement qu'on ne l'avais pas suivi. Là encore, il aurait pu regarder plus longuement. Mais là non plus, il ne le fit pas. Il rejoignit finalement le lycée, écopant d'une heure de colle pour son retard... Il s'en fichait. Il passa sa journée la main dans sa poche à toucher la bague. Il ne raconta à personne son aventure du matin. Là encore, il avait tort. Mais des amis, Will n'en avait pas.

Le soir, un peu anxieux, mais sceptique, il ne pensait pas que l'homme en noir était sérieux. Pour la quatrième fois aujourd'hui, il avais tort. Il ne remarqua la voiture noire qui le suivait qu'au bout de quelques temps de marche. Il était presque chez lui. Il se dit que s'il courait, il pourrait être à l'abri avant qu ela salve de balles ne l'atteigne. Ce fut la dernière fois qu'il eut tort.Il vit les trois balles traverser son abdomen. Il vit le sang s'échappait de sa poitrine, Mais qui donc était prêt à tuer pour une bague ? Pourquoi la voulaient-ils tant ? Mais il n'eut pas le temps de chercher des réponses, car déjà, peu à peu, la vie s'échappait de son corps.

Les médecins légistes affirmèrent avec certitude qu'il s'agissait d'un suicide, mais nul ne comprit ce que cette bague ouverte et probablement vidée de son éventuel contenu faisait à son doigt, cette bague que ni sa mère, ni ses amis -nombreux, selon elle- n'avaient jamais vu.