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 L'ensorceleur - Roman Fantastique

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Jorajho
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Jorajho


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MessageSujet: L'ensorceleur - Roman Fantastique   L'ensorceleur - Roman Fantastique Icon_minitimeLun 18 Aoû - 18:10

Je vous poste le prologue pour avoir des avis^^


Prologue

Je sentais sa respiration, contre mon cou.
Roman dormait contre moi, son bras agrippé au mien.
Ses courts cheveux noirs s’emmêlaient sur le sac de toile qui lui servait d’oreiller.
Je ne l’aimais pas, mais il m’était indispensable.
Pourquoi avais-je été assez folle pour le suivre dans sa course ?
Nous étions devenus des fugitifs, des bêtes traquées, des cibles faciles pour tous les rôdeurs.
Lorsque que j’avais rencontré Roman - le souvenir se ravivait si fort en cette nuit tiède, dans cette rue déserte- je n’avais pas vu qu’il était comme un poison, qui me rongerait de l’intérieur.
Ce jour là, comme tant d’autres, j’arpentais les couloirs du lycée.
J’étais seule, une pochette à la main. Roman avançait lui aussi, dans la direction opposé.
Je suis passée devant lui sans le voir ou presque. Mais il m’a saisie par le poignet.
Ces yeux. Ses yeux. Ce n’était pas un coup de foudre, mais le contraire.
Un sentiment de répulsion me saisit jusqu’à la nausée à son contact. Pourtant, il est tout pour moi, il sera toujours tout pour moi.
Je ne prétendais pas expliquer ce phénomène.
Qu’avait-il cet être pour compter plus que d’autres, pour dévorer ma vie et l’emplir comme ça ?
Je le haïssais, je ne voulais pas le voir.
Ce n’était pas de l’amour, ni même de la tendresse mais une emprise si forte qu’elle me blessait.
Nous n’existions qu’en fonction de l’autre, comme si un sort nous avait liés.
Roman et ses yeux vairons, un bleu et un vert, ses fossettes et son indicible cruauté.
Il n’est pas un être humain.
Roman peut prédire l’avenir et déclencher des catastrophes. Il aime faire souffrir.
Et je me suis enchaînée à lui.
Il était là, si fragile, si confiant. Jamais je ne pourrais lui faire du mal, tandis que lui se plait à m’en faire tant.
Les embruns heurtaient mes narines, nous étions non loin du port.
A l’aube nous gagnerions un bateau, pour partir, aller n’importe où.
Personne n’aurait pu me faire faire cela, sauf lui, qui me tenait en son pouvoir.
Je cillais les yeux, épuisée.
Un an plus tôt, Roman avait prédit que nous nous retrouverions là.
J’avais ris, je l’avais insulté.
Et maintenant j’étais ici, à guetter son souffle, à fixer son visage angélique.
Nous n’étions pas amis.
J’avais rarement droit aux confidences de Roman.
Et puis un matin, un de ces matins ou je le trouvais assis devant ma porte, les yeux perdus et humides il m’a dit :
« Je vais partir, viens avec moi... »
J’ai basculé dans la folie, j’ai dit oui sans demander de détails.
Je ne savais rien de lui, ni les lieux de son enfance, ni ses sentiments.
« Je vais partir, viens avec moi... »
Les mots de Roman étaient magiques, dénués de sens, ensorceleurs.
Alors j’ai emboîté le pas à celui qui me possédait.
Mon cœur s’affolait, dès que Roman poussait une plainte dans son sommeil.
Qui avait écrit que je devais veiller sur lui ?
J’étais une mère désarmée devant son enfant cruel.
Une fois, j’avais rejoint Roman au bord d’un pont, alors que le soleil agonisait.
Il était penché sur l’eau aux sublimes reflets, comme appelé par les ondes.
Une veine battait à ses tempes, tandis que l’aveuglante lumière du jour disparaissait.
« Qu’est-ce qu’il y a cette fois-ci ? »
Roman était si pathétique, dans cette posture, le corps tendu vers les profondeurs de la rivière.
« Quelqu’un va nous séparer Almeria dit-il. »
Sa voix douce et grave, rude, n’était jamais légère.
Je ricanais. Combien de fois l’avais-je vu se perdre dans des visions, croyant prévoir l’avenir ?
Je le touchais du bout des doigts, tant il semblait irréel, irradiant de lumière.
« Qui ? Sois plus clair… »
« Un jour, nous allons rencontrer un homme. Tu l’aimeras lui. »
Il était stupide.
Même si je rencontrais l‘amour, le vrai , je ne pourrais le laisser.
Il était le feu dans ma tête, mon souffle, ma douce et sécrète torture.
Il prit ma main, posa sa tête contre mon épaule.
« Bien sur que je l’aimerais. Je ne t’aime pas Roman »dis-je pour lui faire peur.
Et puis, je voulais mettre fin à cet étrange esclavage.
« Nous sommes ensemble, c’est plus fort qu’un sentiment, c’est autre chose » ajoutais-je.
Il me poussa alors violemment, m’envoyant valdinguer contre la balustrade du pont.
Son regard farouche, m’envoyait des signes d’une haine tenace.

« Ouvre les yeux »
Il était là, impassible, les bras croisés.
Je me relevais vivement, voyant que le jour était là.
La crasse de la rue où nous avions dormi montrait à présent sa réelle ampleur.
Nos sacs de couchages touchaient presque le bas d’une benne à ordures.
J’eus envie de serrer Roman dans mes bras.
Il se dégagea avec férocité.
« Laisse moi »
« Pourquoi m’as-tu demandé de venir si tu ne supportes pas ma présence ? »
Il s’appuya contre le mur fissuré.
« Tu devais être là c’est tout. Almeria tu m’appartiens »
Ce n’était pas la première fois qu’il disait ça.
J’étais à lui. J’étais sa chose. Je n’avais aucune utilité, à part vivre pour sa propre satisfaction. Je ne comprenais pas cela, je le ressentais.
Nous nous remettions en route.
Il était beaucoup plus grand que moi, maladroit mais élégant.
Autour de nous, c’était le silence absolu.
Pour la première fois, je ressentais en compagnie de Roman un calme et une sérénité que je ne connaissais pas. J’aurais voulu prendre sa main,
« Si on faisait demi-tour ? » demandais-je d’un ton tranquille.
Je voulais lui montrer combien cela pouvait être parfait, même si nous restions ici.
Roman était une nécessité pour moi.
« Nous devons partir. Ce n’est pas un choix, tu ne vois pas que la mer nous appelle »
J’aurais du avoir peur. Il n’y avait personne autour de nous, le matin était frais.
« Je ne suis pas obligée de te suivre Roman »
Il me sourit, avec cruauté, et ce sourire avait tant de beauté, tant de mystère que je sentais mon esprit entouré de liens me rattachant à lui, cet ange inhumain.
Alors, je le suivis jusque sur les quais.
Le murmure de l’eau contre les coques des bateaux était à peine audible.
Il portait son sac sur l’épaule, comme un bohémien.
« Ou est-ce que tu crois encore me mener comme ça ? » criais-je.
Il me bâillonna de sa main.
La lueur de méchanceté au fond de lui était encore là dans l’éclat de ses yeux disparates,
« Almeria. Tu es comme ma propre peau, tu coules dans mes veines, allez viens… »me souffla-t-il.
Sa respiration me chatouillait le visage.
Comment refuser d’être son otage ?
Je lui emboîtais le pas.
Nous nous glissâmes discrètement vers la passerelle d’un paquebot amarré dans le port. Dans ma gorge un sanglot se formait, mon corps était pris en étau.
Je posais ma main sur celle de Roman, la serrait comme s’il avait la force qui me manquait.
C’était un grand et beau bateau, je contemplais les écoutilles brillantes, la coque renflée, le pont lustré.
« Dépêche toi »
Il me donnait des ordres. Pas vraiment sèchement mais il n’était pas tendre.
Peu m’importait puisque ce qui nous unissait n’avait rien de tendre, ni d’amical.
Mais où allions nous comme ça ? Qu’est-ce qui nous attendait à part la misère et la solitude, la clandestinité…
« Roman »soufflais-je. « Pourquoi moi ? »
« Et pourquoi pas ? »
Sa haine surgissait diffuse, tandis qu’il parcourait l’étendue du pont des yeux.
Qui avait-il en moi qui ne pouvait survivre sans ce monstre ?
Roman était là, comme une morsure sur ma peau, vive et brûlante.

Roman nous trouvât un refuge, dans un couloir crasseux du bateau.
Quand je m’assis près de lui sur le banc de plastique d’un blanc douteux, il m’entoura de ses bras.
« Tu es à moi »
Je soupirais.
L’ombre de tant de paroles semblables s’agitait dans ma tête.
« Je sais Roman »
Je fouillais ma mémoire à la recherche des peu d’informations qu’il avait consenti à me donner sur son enfance.
Il était le petit dernier d’une famille aisée. Je me souviens de ce moment où il m’avait confié ironiquement :
« J’ai besoin d’avoir des esclaves. Je suis comme ça. Je veux m’approprier quelqu’un corps et âme. »
C’était moi. Je m’étais habituée à cette énigmatique emprise sur moi.
Je me trouvais prise dans ses filets. Pliée, à ses caprices, jetée à ses pieds au moindre geste. Il me relevait parfois avec douceur mais ces moment étaient rares.
La plupart des paroles de Roman n’avaient pour but que de me torturer.
Je subissais aussi le récit de ses visions, des rêves épuisants, qu’il combattait sans cesse.
Mais non je ne l’aime pas, je ne pourrais jamais l’aimer, même quand il appuie sa peau pale contre la mienne, abattu par sa férocité.
«  A quoi tu penses Almeria ? »
Je tournais la tête, pour qu’il ne voit pas mes yeux.
« Je suis lasse »
« Il fallait le faire. Je ne veux pas te dire ce qu’il arrivera sinon… »
« Oui ? Dis moi alors que serait-il arrivé ? J’allais entrer à l’université, me faire de nouveaux amis et enfin briser cette situation malsaine »
Un frisson agita ses bras. Il les dénoua de mes épaules.
Je n’eus droit à aucune réponse.
Roman…si fragile, si blessant mais si blessé.
Je laissais ma tête retomber contre la cloison.
Quand, quel était le moment précis où cela avait pris une telle ampleur.
Je supposais que je devais remonter au tout début, juste après les premières paroles échangées.
C’était quand je croyais encore Roman inoffensif, quand je pouvais encore me passer de sa présence…
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MessageSujet: Re: L'ensorceleur - Roman Fantastique   L'ensorceleur - Roman Fantastique Icon_minitimeMar 19 Aoû - 11:17

Pas parfait (surtout pour la ponctuation dans les dialogues) mais assez intriguant et bien écrit. J'aime bien ton rythme. A certains égards, ce texte ressemble à un poème en prose (ou en vers libres).
Sinon... quelques fautes d'orthographe, une ponctuation parfois bizarre...
Il faut mettre des virgules dans des phrases comme "je ne t'aime pas Roman" => "je ne t'aime pas, Roman" ou "tu l'aimeras lui" => "tu l'aimeras, lui".
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Jorajho
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Jorajho


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MessageSujet: Re: L'ensorceleur - Roman Fantastique   L'ensorceleur - Roman Fantastique Icon_minitimeMar 19 Aoû - 15:58

Merci pour ton avis^^
Ah je n'avais pas remarqué que ça sonnait comme un poème...
Pour la ponctuation, tes remarques sont judicieuses^^
Very Happy
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MessageSujet: Re: L'ensorceleur - Roman Fantastique   L'ensorceleur - Roman Fantastique Icon_minitime

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