Mon cher grand père,
Il y a bien longtemps, je me souviens avoir demandé à mes parents, « papa, maman, qui est grand père, où est il ? » et ils m'ont répondu, « et bien écoute Flavien, ton grand père il est partie, loin, très loin, là où il n'aura plus jamais mal, là où il peut te regardé, de haut, il était quelqu'un de bien ton grand, père, n'en doute jamais ». En réalité, je n'avais jamais pensé le contraire, et à chaque pas que je faisais dans ma vie, tu étais là, tous proche, très proche, à me regardé, à me soutenir. Je me souviens avoir dit un jour, « aujourd'hui, mon grand père ma appris à faire du vélo » c'était comme ça que je me représentais ton image, en grand père affectueux, qui malgré son absence, me poussais sur ma bicyclette, m'empêchant de tomber... c'est ainsi qu'avec le temps je me suis mis à y repenser, à repenser à toi grand père, a vous plutôt... je ne vous ais jamais connus, mais j'aurais tellement aimé. Aujourd'hui, j'aimerais penser à vous, plus encore que je ne l'ais jamais fait, vous dire à quel point, malgré le faite que jamais je ne vous ais vu, je vous aime, car vous êtes une partie de moi, vous êtes dans ma chaire, dans mon sang. J'ai écrit un texte, un petit truc, un truc, voilà comment je le définirais, une chose ridiculement simple, que beaucoup se plaindraient. Mais moi, c'est ce qui qualifie le lien étroit que j'ai avec toi, avec vous, une seule et même personne, mon grand père,
« Un garçon, était assis dans l'herbe, les yeux rougis par les larme encore visible sur son doux visage d'enfant. Mathéo, était un enfant plutôt réservé, il avait toujours eu une imagination débordante, pour lui la vie n'étais faite que de rêverie, de plaisir. C'est souvent comme ça, les enfants, ne peuvent pas faire face à leurs problèmes, et se réfugie dans l'imaginaire, ce jour là, il faisait beau, Mathéo était seul dans le parc, puis un homme s'approcha, doucement. Il s'arrêta à quelque pas du petit garçon, s'accroupit devant lui et lui demanda :
- Eh bien Mathéo, que se passe t-il ?
- J'ai froid grand père, j'ai mal, je suis seul, Le petit garçon se frotta les yeux, et regarda le vielle homme.
- Allé lève toi p'tit gars ! Tu n'es pas seul, je suis là, tes parents également, et puis le monde aussi est là, jamais tu n'es seul, il n'y a que quand tu t'en persuade que tu te sentiras vraiment tous seul. Viens, nous allons boire un bon chocolat chaud, ça te remontra le moral.
Le grand père prit la main de son petit fils, et l'emmena sur le chemin, le parc dans lequel ils se trouvaient, était immense, emplis de grande étendu d'herbe, vide, sans aucun être humain, ni même un chien. Mathéo avait raison, ils étaient seuls. Ils continuèrent ainsi quelque temps, main dans la main. Mathéo, se sentait en sécurité, il se sentait bien, comme si rien ne pouvait lui arriver, et que son grand père le protégerait, quoi qu'il arrive, il serait là. Nos deux amis, n'eurent pas longtemps à avancé sur leur chemin, pour trouvé la civilisation. Une immense ville se dressait devant eux, la circulation était dense, et la population nombreuse, la ville ressemblait entre autre à n'importe quelle ville française. Le garçonnet, se dirigea vers un bar, avec son cher papi, l'homme le laissa passé devant, puis ils allèrent s'asseoir à une table à l'écart.
- se sera quoi pour vous messieurs ? vint leur demander un serveur.
- Deux chocolats chauds, mon brave monsieur, répondit le grand père.
Ils restèrent plusieurs heurs tous les deux, buvant chocolat sur chocolat, en silence.
- Grand père ?
- Oui ? demanda l'homme.
- Pourquoi papa est triste, grand père ?
- Parce qu'il est malheureux.
- Mais pourquoi est ce qu'il est malheureux ?
- Parce que ta grand-mère est partie.
- Oui mais elle reviendra non ?
- Je ne pense pas.
- Mais pourquoi ? Vous vous êtes disputé ? Papa et elle se sont fâchés.
- Se sont des histoires de grand Mathéo, ta grand mère est partie, c'est tout.
-C'est nul, je veux voir ma grand mère moi, je veux qu'elle revienne, il faut que papa et elle se réconcilie.
- Elle ne peut pas revenir.
-Alors je veux partir la rejoindre.
- Ça, se n'est pas possible mon garçon, le moment n'est pas encore venu pour toi de la voir.
- Je veux partir grand père.
Le temps sembla passé très rapidement, comme si en une fraction de seconde, Mathéo et son grand père était passé du bar, à une gigantesque étendu d'herbe. Ils semblaient être revenus au parc dans lequel nous les avions rencontrés, comme s’ils ne l'avaient jamais quitté. Mais ce qui choquait le plus Mathéo ça avait été le trou noir que lui avait laissé l'aventure entre le bar et le parc. Il ne se souvenait de rien. Tous deux étaient assis, loin à l'horizon, ils pouvaient apercevoir les montagnes qui surplombaient le paysage.
- C'est beau, fit Mathéo.
- Superbe.
- Peut être que si papa avait vu ce paysage lui aussi, et bien il n'aurait pas été si malheureux, tu ne crois pas grand père ?
- Peut être oui.
Le petit garçon se coucha dans l'herbe.
-Se serait bien, que se soit toujours comme ça, que l'on soit toujours tous les deux, paisible.
- Malheureusement, je vais bientôt devoir partir Mat.
- Déjà ? lança le garçon en se redressant d'un coup.
- Oui, mais pour le moment je suis encore là.
- Alors profitons du temps que l'on a, suggéra Mathéo.
- Tu as raison, répondit le grand père en souriant. Et que veux-tu faire ?
Mathéo réfléchi quelque instant puis répondit :
- Un jour tu m’as dit qu'il fallait profiter des plaisirs de la vie, se contenté de ce que l'on a, de l'instant présent. Tu t’en souviens grand père ?
- Oui Mat
- Eh bien moi mon petit plaisir le plus chers, c'est de me roulé dans l'herbe.
Le grand père regarda son petit fils avec de grands yeux éberlué, puis il éclata de rire. Le garçon quant à lui faisait un grand sourire aux anges, il était heureux. Les deux coquins finir par se jeter à l'eau, ou plutôt à l'herbe. La tête la première dans la décente, ils riaient, tout deux aux éclats.
La tête dans l'herbe, nous sentons le doux parfum de l'herbe humide, la tête qui tourne... Mathéo se sentait tellement bien, en paix, il était avec son grand père, que demandé de plus ? Ils rirent et dévalèrent la colline une bonne partie de l'après midi. Les cheveux en bataille, toutes les parties de son corps trempé, Mathéo était assis, au coté chaleureux de son grand père affectueux. Le soleil commençait à descendre sur l'horizon, le regard posé loin sur les montagnes, les deux hommes étaient perdus dans leur pensé.
- Je vais devoir partir, fit le vielle homme,
- Déjà ? demanda Mathéo, mais papy, j'ai encore tellement de chose à te raconter, tellement de choses à te montrer.
- Tu pourras toujours te débrouiller sans moi.
- Mais qui va m'apprendre à faire du vélo ?
- Ton père.
- À faire des bêtises ?
- Tes frères.
- Mais Papy, je n’ai pas de grand frère..., répondit Mathéo avec une mine dépitée.
- Tu as le temps d'avoir des frères et sœur.
- Et avec qui je ferais des cabanes ? Qui m'apprendra à pêcher ? À...
- Ne t'inquiet pas tant pour ça mon petit Mathéo, nombre de gens pourrons te venir en aide, n'appréhende pas.
- Tu me manqueras grand père.
- Bien entendu que je te manquerais, et toi aussi tu me manqueras, mais tu n'oublieras jamais que je suis là et que j'ai existé, quelque part au fond de ton cœur.
- Tu pars rejoindre grand mère ?
- Oui, mon petit.
- Et jamais vous ne reviendrez, naisse pas ?
- Jamais. Mais ce n'est pas pour autant que l'on ne se reverra pas.
Le vieil homme fixa un point, loin devant lui, sur l'horizon, une silhouette se découpa dans la nuit tombante. Une silhouette toute illuminé.
- Elle est belle grand mère.
- Tu as raison. Le vieil homme se redressa, attendant que la femme s'approche d'eux. Puis il la prit par le bras, tel un gentleman. Après un tout dernier sourire a leur petit fils, ils firent demi-tour.
- Grand mère? appela Mathéo.
Les grands parents de Mathéo se retournèrent.
- Oui, murmura la femme.
- Je peux venir avec vous ? demanda Mathéo, des larmes dégoulinant le long de son visage.
- Un jour, sans doute.
Avec un tout dernier regard, le couple se retourna, s'éclipsant dans une lueur brillante...
L’image sembla se brouillé, s'estompé dans l'esprit de Mathéo. Comme si toute cette journée était loin, bien loin de là où se trouvait Mat.
Le soleil vint frapper à la fenêtre, a coté d'un petit lit, nous pouvons voir un jeune garçon, d'environs 9 ans, blond, étendu sur son lit, le garçon était tous découvert, il avait du gigoté dans son sommeil.
- Aller, debout Mathéo ! fit sa mère.
- Non, pas encore, je veux dormir, je veux retourner au près de mamie et papy.
- Mais de quoi parles-tu Mat ? demanda sa mère surprise.
- Je parle de rien, a part de la vérité, je veux retourner voir grand père, et grand mère aussi.
- Mathéo, il ne faut pas rire avec ces histoires.
- Mais maman, voyons, je ne plaisante pas.
- Mathéo, je sais que tu es très triste, de la disparition brutale de ta grand mère, et également de ton grand père, mais nous ne pouvons pas ressuscité, se n'était qu'un rêve...
- les rêves, se n'est pas réel, ce que j'ai vus, c'est différent. Ce n'était pas qu'un rêve, car tu oublies, que je n'ai jamais connu grand père...
La mère de Mathéo, le regarde avec angoisse, son petit Mathéo prenait ses rêves pour la réalité, pauvre enfant, il était encore si jeune, si innocent. »
Un grand père c'est important, et même si nous n'en avons pas, même si on ne vous a jamais connu, vous êtes là, à nous regarder, à prendre soin de nous. Je vous aime grand père, j'aimerais tellement vous avoir connu, pouvoir faire des bêtises avec vous, faire des cabanes, revenir couvert de boue, rien que pour faire pester maman. Est ce qu'un jour je vous révérais ? Sans doute…
Mais je me languis du temps. Du temps qui passe et qui s’écoule, du temps incontrôlable qui a passé et dépassé…
Je tenais à te le dire grand père, toi qui est là haut, toi qui n’est plus là, jamais je ne t’oublierais. Loin des yeux, mais jamais, au non jamais loin du cœur.